Challenge Europe: l’UE racontée aux jeunes

Institutions européennes, accords bilatéraux, relations Suisse-UE. Ce sont autant de thèmes qui constituaient le fil rouge du Challenge Europe 2015 qui s'achève demain. Organisé pour la douzième année consécutive par la young european swiss (yes), ce projet vise à sensibiliser quarante jeunes Suisses aux thématiques de l’Union européenne et de ses relations avec notre pays à travers un voyage à Bruxelles. Parsemée de débats, de visites et d’ateliers, cette excursion de cinq jours est l’occasion de se familiariser avec la structure complexe que représente notre grande voisine.

Parmi les questions centrales de ce voyage se trouvaient bien entendu les accords bilatéraux et les conséquences du vote du 9 février. Sur ce sujet, aucune hésitation de la part de l’UE. «La libre circulation des personnes fait partie de nos libertés fondamentales, elle n’est absolument pas négociable», a fermement insisté Nina Obermaier, qui fait partie de l'équipe chargée du dossier suisse auprès de la Commission, soulignant également que cette dernière était désormais en attente d’une proposition concrète de la Suisse.

Outre l’actualité, l’Histoire est aussi l’un des grands thèmes du Challenge. Histoire d’une Europe qui fête cette année septante ans de paix sur son continent et qui n’a pas toujours vécu des heures aussi pacifiques… C’est à cette réalité que les participants ont été confrontés ce mercredi 2 septembre en visitant Ypres et en admirant le devoir de mémoire que les habitants de cette petite ville belge ont souhaité réaliser à travers de nombreux mémoriaux et un musée dédié aux atrocités de la Première Guerre Mondiale. «On connaît de nombreux faits sur la Seconde Guerre, mais je me suis aperçue que la Première Guerre m’était pratiquement inconnue et particulièrement les batailles d’Ypres», a confié Maria, l’une des participantes, à la sortie du musée.

Enfin, la rencontre avec Sylvie Guillaume, vice-présidente du Parlement européen, compte certainement parmi les plus intéressantes de cette semaine. Intarissable sur sa fonction, dynamique et pleine d’humour, la politicienne a conquis son auditoire. Et quand on lui demande quelles sont les prochaines étapes à effectuer pour renforcer la démocratie du Parlement, la réponse est claire: il faudrait instaurer un pouvoir d’initiative législative et renforcer les échanges avec les parlements nationaux.

Parlementaires européens, conseillers nationaux, candidats aux élections fédérales, employés de la Commission et du Comité des régions, ils sont nombreux à avoir donné leur vision de l'Europe cette semaine à un groupe de jeunes particulièrement intéressés. D’origine suisse, française, allemande ou russe, issus du PLR, du PDC, du PS ou même de l’UDC, ces derniers étaient définitivement «unis dans la diversité».

Caroline Iberg

Caroline Iberg a travaillé entre 2013 et 2017 au Nouveau mouvement européen Suisse (Nomes). Elle est désormais chargée de communication à Strasbourg.