Garder le sourire grâce à l’alimentation

Il y a aujourd’hui un large consensus sur le fait que près de 80% de notre santé physique dépend de nos habitudes de vie, en particulier de notre alimentation. Celle-ci constitue notre principale source d’énergie et notre productivité individuelle en dépend.

L’impact de nos habitudes alimentaires sur notre santé physique est donc très importante… mais qu’en est-il de leur impact sur notre santé mentale ?

 

Existe-t-il un lien entre notre bien-être et notre alimentation ?

Oui ! De nombreuses études confirment la relation entre les aliments que nous consommons et notre santé mentale. En effet, bien manger nous procure une sensation de bien-être et nous rend plus heureux et satisfait. Cela est dû à la présence dans certains aliments de précurseurs des neurotransmetteurs responsables de ce sentiment de bonheur : la dopamine et la sérotonine. Or, une concentration plus élevée de ces substances dans notre organisme améliore notre humeur.

De la même manière que certains aliments nous permettent de nous sentir épanoui, d’autres possèdent l’effet inverse. C’est le cas des produits d’origine animale (volaille, œufs, viande, poisson), riches en composés qui active des mécanismes inflammatoires au niveau de notre cerveau. Cette inflammation favoriserait le stress, l’irritabilité, l’anxiété, voire même la dépression…

La bonne nouvelle c’est que cette tendance peut être inversée en deux semaines seulement, en augmentant par exemple notre consommation de fibres (fruits, légumes), légumineuses et graines !

 

Quels sont les aliments qui nous font du bien ?

Pour voir la vie en rose, nous devrions intégrer à nos recettes des aliments riches en :

  • Tryptophane, précurseur de la sérotonine, que l’on retrouve dans les graines de sésame ou de courge, la banane, les légumineuses, le chocolat, les oléagineux, les protéines de soja
  • Vitamine C, co-facteur dans la production de dopamine, que l’on trouve dans les agrumes et autres fruits exotiques, les fruits rouges, et légumes de la famille des crucifères (brocolis, choux, kale) et légumes verts à feuilles
  • Antioxydants, qui diminuent fortement l’inflammation, contenus dans les fruits (kiwis, fraises, myrtilles, raisins, tomates) et légumes verts, le curcuma et le thé vert.

 

En conclusion

En plus de nous protéger, de prévenir et même inverser le développement des maladies chroniques qui sont aujourd’hui responsables de 75% de la mortalité en Suisse, une alimentation riche en produits d’origine végétale augmente notre bien-être et stimule notre vitalité, notre curiosité et notre créativité.

Se rapprocher d’un régime végétarien, en remplaçant les protéines animales par les protéines végétales, et ajouter chaque jour quelques fruits et légumes de saison à nos repas pourrait bien être la clé du bonheur !

Alexandra de Toledo

Alexandra de Toledo est pharmacienne. Elle se spécialise dans le domaine du "Lifestyle Medicine" - ou médecine du mode de vie, dont l'objectif est de prévenir, retarder voire même dans certains cas, inverser le cours des maladies chroniques (maladies non-transmissibles), responsables de 75% de la mortalité en Suisse.

3 réponses à “Garder le sourire grâce à l’alimentation

  1. Les personnes qui s’interdisent de manger de la volaille, des œufs, de la viande, du poisson, seraient plus de bonne humeur ou à l’abri de la dépression que les autres ?.. Par ce message vous renforcez encore plus les inquiétudes d’une quantité croissante de personnes qui n’osent plus manger ce qu’elles aiment, même en quantités raisonnables, et cela les prive justement du plaisir qu’elles ne trouvent pas en ne s’alimentant que de céréales, de légumes et de fruits. Vous avez suivi cinq ans et demi d’études universitaires, les médecins à six mois près aussi. Comment pouvez-vous ignorer leur point de vue qui s’écarte du vôtre ? Et concernant la dépression en particulier, je doute beaucoup que vous receviez moins d’ordonnances de la part des végétariens, je pense même que ce serait le contraire, nombre d’entre eux éprouvent un mal-être, demandez aux psychiatres si un potage de légumes et une pomme pourraient avantageusement remplacer les entretiens. Mais il est vrai que rêver et faire rêver est possible même quand on est une scientifique qui n’hésite pas à vendre des produits homéopathiques au client croyant.

    1. Bonjour,

      En effet, se priver des aliments qui nous procurent du plaisir est à l’origine de frustrations, ce qui n’est pas l’objectif recherché. Toutefois, l’ajout de fruits et légumes à notre alimentation quotidienne aura un impact positif sur les dimensions physique et mentale de notre santé. En écoutant notre corps, nous sommes en mesure de déterminer ce qui nous fait du bien ou non. Il est important, à mon avis, de se fier à ces sensations qui sont très révélatrices et propres à chacun, sans pour autant renoncer définitivement aux aliments qui nous plaisent. Il appartient à chacun de trouver l’équilibre qui lui permet de se sentir bien.

      Je vous remercie pour votre commentaire.

  2. Vos recommendations sont pleines de bon sens. A mon sens il y a toutefois un problème, en particulier pour l’apport en végétaux, la qualité visuelle (couleurs, conservés, calibrés) de ces derniers n’est pas toujours égale à la qualité intrinsèque (goût, valeur nutritive) attendue, car l’agriculture business a malheureusement et stupidement négligé ce deuxième aspect, pourtant essentiel.

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