Vœux pour la nouvelle année

La formule peut être un code social réduit à une banalité ; habitée par une intention, elle peut aussi revêtir le sens d’une bénédiction : Bonne année !

L’adjectif « bon » n’étant pas précis, il laisse place à toute interprétation. Qu’est-ce que je reçois ? Qu’est-ce que je transmets ? Je me suis posé la question, et en suis arrivé à la version suivante, personnelle ; une ode à la conscience et l’ouverture :

 

Je m’accueille comme je suis

Et là, si je le veux,

Mes habitudes font place à mon ressenti,

Mes conditionnements se transforment en choix,

Ma soif de succès devient empathie et bienveillance,

Mon désir de pouvoir se mue en recherche de vérité,

Mon envie de contrôle devient calme et confiance,

Et toi que je rejetais, je m’ouvre à toi.

 

…Bonne année !

 

 

 

Crédit photo : Clemens Gilles

Thomas Noyer

Thomas Noyer travaille comme psychologue-psychothérapeute (adultes et couples) et superviseur au Cabinet Sens à Neuchâtel. Il anime des groupes sur le masculin et les troubles alimentaires. Il écrit dans un blog personnel et contribue aussi à un blog collectif, où il s'exprime surtout sur la psychothérapie humaniste. Il est aussi l'auteur de "Dans la peau du psy" (2023).

5 réponses à “Vœux pour la nouvelle année

  1. Bonne année
    feliz ano (arrive pas à mettre le tilde)
    Happy new Year
    Fröhliches Jahr
    Auguri tanti
    Sawasdee pee mai khrap

    Bref, autant d’expressions que d’êtres, tous mes voeux autant à vous qu’à la planète et merci de vos blogs 🙂

  2. Votre message de Nouvel-An exprime sept vœux pour soi et les autres, qui commencent par « si je veux… » Alors cela signifie que l’on peut y croire puisque cela dépend de soi.

    Cette dernière année 2019 a été celle du droit au bonheur, le sien et celui des autres, directement partagé ou non. Ces remous ont généré des regrets du passé, des vagues de peur pour le futur. J’ai songé qu’avant les débats sur le « genre » il y en avait déjà beaucoup à l’époque de ma jeunesse, et là les plus âgés parlaient d’un nouveau bonheur « qui ne vaut rien » ou de « plaisir malsain ». C’est une vieille histoire qui n’a plus cours, mais on la ramène maintenant assez souvent pour trouver l’origine de « tout ce qui va mal aujourd’hui ». La période érotico-romantique de Gainsbourg, les posters que j’avais aux murs de ma chambre à dix-sept ans, les chansons qui laissaient indifférents ou mettaient mal à l’aise mes parents seront bientôt des ordures dans les nouvelles définitions de la liberté saine.

    Cette année je n’avais aucune idée quels vœux je pourrais adresser à un ami prêtre et sa femme, qui vivent dans un rêve de bonheur de moins en moins partagé face au « faux bonheur » du monde qui les entoure. Alors j’ai trouvé un message pour eux, qui commence dans mon mail ainsi : « Chers amis, je vous souhaite la Bonne Année en vous envoyant un album du bonheur depuis plus de septante ans (…) » Sept images toutes simples qui se succèdent dans le temps : La première très ancienne ouvre la route, deux femmes et un chien dans une soucoupe volante à bulle s’apprêtent à atterrir dans le jardin de la villa : « Quand est-ce que ce bonheur existait ? Était-il réel ?.. » 2ème: 1946, une dame joyeuse comme un enfant sur un carrousel, au guidon d’un lourd scooter arrondi à large pare-brise. 3ème : 1957, une jeune femme italienne en robe blanche, rieuse sur sa Vespa. 4ème : 1963, Janique Aimée qui file en chantant sur son Solex. 5ème : 1966, une grande fille en robe plissée à carreaux et gros pull, qui fait Oooh ! en mettant les gaz de sa Lambretta. 6ème : 1985, une jeune femme décontractée aux jeans troués sur une magnifique Triumph Bonneville vintage. 7ème : 2015, une téméraire en bikini noir, pieds joints sur la selle de sa 1000cc, mains appuyées sur le réservoir, avant de se mettre debout, les bras écartés. 8ème et dernière : 2019, une folle de vivre en jeans « pattes d’éléphant », jambes et bras à la verticale, dépassant la file à pleine vitesse dans le tunnel de l’autoroute… Cette Yamaha R1 qui pointe à 300 kmh, que j’achèterais demain si à 67 ans je n’avais pas peur d’être trop jeune pour mourir !

    Le monde n’est pas fait de jeunes femmes heureuses sur leur moto, mais il est fait aussi de bonheurs parfois dérangeants, surprenants, fous… pour les autres ! Pour une fois mon ami prêtre et sa femme ont fait un effort pour répondre à ce bonheur, encore compréhensible au début de l’album, puis certainement plus du tout vers la fin : « Merci pour ce magnifique panorama ! »

    1. Ce “nouveau bonheur « qui ne vaut rien »” m’évoque que ce que je ne me permets pas de bonheur me paraît insupportable à voir dans les yeux d’autrui. Mais si je me le permets… Vivent la moto et les femmes libres!

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