Les féministes et leur nombril : cinquante ans d’une rhétorique conservatrice.

La grève féministe du 14 juin dernier n’a pas manqué de faire réagir la présidente des femmes UDC romandes : « Le drapeau des néo-féministes serait bien davantage révélateur de leur état d’esprit et de leurs préoccupations s’il arborait un nombril plutôt qu’un poing levé » [i]. Autrement dit, les militantes féministes actuelles ne se préoccuperaient que de leur petite personne. Une rhétorique presque aussi vieille que les luttes féministes, que j’examine ici sous l’angle du narcissisme et du genre.

Une nostalgie pour le « vrai » féminisme

Remontons un peu en arrière. Il y a un quart de siècle, la journaliste Ginia Bellafante écrit dans le Times un article au titre évocateur : « Feminism : It’s all about me ! ». Le chapeau de l’article ne laisse pas vraiment de doute sur la nature de ses sentiments envers les féministes de son époque : « Want to know what today’s chic young feminist thinkers care about ? Theirs bodies, Themselves ! »[ii]. L’article vise essentiellement les pseudoféministes de son époque, plus intéressées selon elle par leur propre corps que par la cause féminine, contrairement aux vraies militantes des années 60 et 70, qui auraient su transformer ce qui relevait de la vie privée des femmes en affaire politique.

Il y a un demi-siècle, en effet, une puissante vague féministe déferle sur la société occidentale et réclame le droit pour les femmes de disposer de leur corps, exige une véritable politique menée contre les violences domestiques et le viol, et remet en question les normes sociales et culturelles de la société patriarcale.

Et pourtant, ces revendications – qu’on peut difficilement qualifier d’égoïstes aujourd’hui – déchaînent alors une réaction conservatrice sans précédent, qui dépeint la féministe en hystérique, gouine, garçonne, mal-baisée… et narcissique. Ces réactions vont parvenir à associer à la féministe des caricatures qui auront la vie longue : l’images de la féministe brûlant un soutien-gorge (jamais avérée), ou celle de la féministe égoïste et superficielle, qui ne se préoccupe que de sa “présence sexuelle” au bureau [iii] contribueront à donner au qualificatif « féministe » un parfum de scandale.

À vrai dire, à chaque fois que les femmes se sont levées pour défendre leurs droits, il s’est trouvé des voix pour les accuser d’être les fossoyeuses de la famille, de l’amour et de la patrie, Sainte Trinité des antiféministes.

Portrait de la féministe en narcissique

Il vaut la peine de s’arrêter sur le prétendu narcissisme des féministes. Dans mon précédent article, je montrais comment le narcissisme, à ses origines, avait été étroitement associé à la femme, et comment ce diagnostic trahissait à la fois le regard objectivant de l’homme sur le corps des femmes ainsi que les normes sociales et culturelles d’une société patriarcale. Or, ce sont justement ces normes que remettent en question les féministes de la seconde vague.

Dans « La femme mystifiée » [iv], Betty Friedan déplore le reflux de la condition féminine après les avancées du début du siècle. Les femmes ont certes le droit de voter, étudier et travailler ; mais dans les faits, elles ne fréquentent les universités et les bureaux que le temps de trouver un mari. La journaliste et les féministes d’alors mettent en cause l’omniprésence dans la société des injonctions à être une bonne mère, une belle épouse et une ménagère exemplaire ; la stigmatisation des femmes qui choisissent une autre voie ; l’objectivation du corps des femmes dans la culture, l’espace public et les médias de masse.

Autrement dit, les inégalités vécues par les femmes ne sont pas uniquement provoquées par un manque d’accès aux postes à responsabilité, mais également par le fait de « vivre sa vie privée sous la surveillance d’idéaux sociaux et culturels oppressifs », pour citer Imogen Tyler, sociologue britannique qui s’est penchée sur la question qui nous intéresse [v].

La boîte à outils réactionnaire

En luttant contre les normes sociales et culturelles d’une société patriarcale, en s’attaquant à l’objectivation du corps des femmes, les féministes de la seconde vague s’en prennent frontalement aux fondements du prétendu narcissisme féminin. Les accuser de narcissisme relève donc à la fois du paradoxe et de la malhonnêteté intellectuelle.

Mais Il faut plutôt concevoir ces accusations comme une rhétorique qui a depuis lors fait son entrée dans la boîte à outils réactionnaire, aux côtés de l’hystérie. Ces diagnostics sont ressortis à chaque fois que des revendications sociales ou sociétales sont soulevées dans la communauté. Ils sont par ailleurs très complémentaires : l’hystérie – parodiée comme une gesticulation émotive sans effet – permet de montrer l’inanité des revendications, tandis que le narcissisme – vu comme un synonyme d’égoïsme – est associé à la mise en péril du reste de la société. L’inanité et la mise en péril font partie, à côté de l’effet pervers, de la triade de la rhétorique réactionnaire analysée par Albert Hirschman[vi]. L’avantage de la psychologisation des luttes est qu’elle permet de se passer d’un débat de fond. En concentrant immédiatement le débat sur le messager, on évite de devoir répondre du message.

L’exemple américain

Dans son article, la présidente des femmes UDC romandes estime que la poursuite des manifestations est un aveu d’échec : si les manifestations depuis 2019 avaient eu un quelconque effet, il n’y aurait pas eu besoin de les répéter. Un regard sur le passé nous montre que c’est au contraire au travers de luttes répétées et obstinées que les droits des femmes ont été obtenus. Et la triste actualité américaine nous confirme que ces luttes sont loin d’être gagnées face à des conservateurs prêts à sacrifier le corps des femmes pour une vision dépassée de la société.

 

Crédit photo : Gustave Deghilage, grève féministe du 14 juin 2020, Place de la Riponne. https://www.flickr.com/people/degust/

 

[i] https://blogs.letemps.ch/lucie-rochat/2022/06/13/le-neo-feminisme-ou-le-nombrilisme-porte-en-projet-politique/

[ii] Ginia Bellafante, article du Time paru le 29 juin 1998

[iii] Tom Wolfe, The me Decade and the third great awakening, https://nymag.com/news/features/45938/

[iv] Betty Friedan, la femme mystifiée, page 20

[v] Imogen Tyler, Who put the me in narcissisme, 2005, feminist theory

[vi] Albert O.Hirschman, deux siècles de rhétorique réactionnaire, 1991, Fayard, Paris

Jérémie André

Jérémie André est médecin, doctorant à l’Université de Lausanne et écrivain. Au carrefour entre médecine, psychiatrie et sciences humaines, ce blog aborde des thèmes de société avec un regard de clinicien. Crédit photo : Céline Michel

15 réponses à “Les féministes et leur nombril : cinquante ans d’une rhétorique conservatrice.

  1. « En concentrant immédiatement le débat sur le messager, on évite de devoir répondre du message. »

    A partir du moment où ces mouvements tels que le féminisme dans sa version moderne, les mouvement LGBTQx et autres indigénistes appuient leurs revendications sur un vécu et un ressenti, on peut considérer que le message et le messager ne font véritablement qu’un.

    Lorsqu’on considère l’universalisme comme une violence contre sa singularité, lorsqu’on pense que « mon monde est le monde » et que ce que je vis et ressens est la vérité, toute altérité, toute opinion divergente, est vue comme une agression et le dialogue devient extrêmement difficile. Un peu comme ces personnes qui vous répondent « de toute façon tu ne peux pas comprendre », ce qui met fin à toute discussion.

    Mener un combat (le terme est à la mode) c’est aussi tenir compte de l’adversité, ne serait-ce déjà que pour lui tenir tête et faire passer ses idées.
    Je ne suis pas vraiment sûr que ces mouvements y soient prêts.

    1. Je ne crois pas que les mouvements féministes se soient montrés fermés à la discussion. C’est plutôt leurs revendications qui se heurtent au silence des politiques.

      On peut déplorer la perte d’un universalisme, comme vous semblez le faire. Mais cette perte n’est pour moi pas le fait des minorités, mais plutôt d’une société néolibérale qui a, en quelques décennies, détricoté tout ce qui aidait à faire société : les syndicats, les familles, l’idéal démocratique et égalitaire. L’individu est sommé d’être autonome, de se faire tout seul. Il n’a pas vraiment d’autre choix que de se baser sur ce qu’il ressent et ce qu’il vit.

      Le problème, c’est que ce sont toujours les minorités qui sont accusées de ce changement de société.

      1. « L’individu est sommé d’être autonome, de se faire tout seul. »

        En quoi cela serait-il un problème ?
        L’être humain est-il trop stupide pour être autonome ?

        « Il n’a pas vraiment d’autre choix que de se baser sur ce qu’il ressent et ce qu’il vit. »

        Sauf si le système éducatif remplit son rôle de rendre l’individu autonome et libre, lui apprend à prendre de la distance vis-à-vis de lui-même, ce qu’il se garde bien de faire depuis des décennies.

        Je dois avouer que mon tempérament me fait préférer de très loin la liberté à l’égalité.
        Je préfère aller vite seul que loin à plusieurs et je reconnais que le concept de« faire société », pour reprendre votre expression, ne m’intéresse pas.
        Nous ne sommes de toute évidence pas fait pour nous entendre sur le plan intellectuel.

        « ce sont toujours les minorités qui sont accusées de ce changement de société »
        .
        Les changements de société, quelles que soient leur origine ou leurs causes (souvent complexes), arrivent malgré nous et impactent tout le monde, vous, moi ou les minorités.
        Dans cette période de transition historique que nous vivons depuis quelques décennies, la capacité d’adaptation et d’autonomie est un des facteur clé de la survie de chacun (individuellement et collectivement). Sa perte délibérément organisée pour d’obscures raisons idéologiques et économiques (la gauche sociétale et le néo-libéralisme ont beaucoup plus d’intérêts communs que vous ne le pensez) pourrait bien se retourner contre nous tous.

        L’interdiction de l’IVG aux Etats-Unis comme les dérives du minoritarisme « woke » et de certains des traits les plus intransigeants du féminisme en sont les symptômes et ne sont que les deux faces d’une même pièce.
        Celle qui représente l’intolérance, l’obscurantisme, l’inculture et la bêtise.

  2. On peut apprécier diversément le féminisme. Je connais des féministes très sympathiques. Mais je suis obligé de dire que pour ma part je considère que ce mouvement nous pourrit la vie: tant aux hommes qu’aux femmes. Je suis d’accord que les modes de vie jusque dans les années 60 environ, imposaient des restrictions aux femmes au point de vue économique notamment. Elles n’avaient pas autant accès qu’aujourd’hui à une carrière professionnelle. C’est vrai. Je comprends que certaines en aient souffert. Mais maintenant, elles ont conquis cette égalité complète, puisqu’aujourd’hui il y a plus de dames que de messieurs au conseil fédéral.

    Il faut bien voir que le modèle dit patriarcal (mais cet adjectif est absurde) consistait à penser que la femme avait tout de même par nature un rôle spécifique qui est la maternité, et donc forcément cela avait des conséquences dans la vie quotidienne, dans les attentes que l’on avait envers les femmes, dans leur statut. Bien sûr je comprends très bien que certaines femmes ne se sentent pas attirées par la maternité et que ce ne soit pas leur vocation. Il est bon que ces dernières aient la possibilité de s’épanouir autrement. Cela n’était peut-être pas suffisamment le cas autrefois, puisque la société était organisée de telle sorte à inciter les femmes à de dédier essentiellement à la maternité. Il n’en reste pas moins que le rôle de mère reste, est et sera toujours, indispensable. On voit mal comment l’humanité pourrait s’en passer. A moins évidemment que l’on ne force tout le monde à vivre dans une société où les enfants seront arrachés à leurs parents et édqués dès la petite enfance uniquement par l’état, afin d’éradiquer tous les conditionnements familiaux, sociaux, culturels etc. Et il est certain que l’on observe une très forte tendance dans l’idéologie actuelle, endoctrinée dès le plus jeumne âge par l’école dans un paradigmne complètement gauchiste, à aller dans ce sens: destruction totale de la famille, lieu par excellence de l’inégalité. Et on ne parle pas des folies LGBTQI+++++. Tout cela nous promet un monde de cauchemar.

    Bien sûr cette utopie ne pourra jamais se réaliser complètement, car même les pires gauchistes ont malgré tout un désir d’avoir des enfants et ne suporteraient pas qu’on les leur arrache. Pourtant l’acide chlohydrique du féminisme, qui nous ronge, et ronge toute la société, fait partie de cette tendance et il a fait beaucoup de mal.

    On avait peut-être tort de mettre trop l’accent sur la maternité autrefois. Mais aujourd’hui on est tombé dans l’extrême inverse jusqu’à la caricature. Aujourd’hui une femme qui désirerait s’épanouir comme mère de famille, ne le pourrait pas. Il est évident que si la société des années 50 – 60 forçait les femmes qui n’en avaiemnt pas vraiment envie, à se marier et devenir mères, aujourd’hui tout est fait pour les en empêcher. La mère de famille est devenue l’ennemie publique numéro un. Autrefois, la femme aspirant à l’émancipation était brimée. Aujourd’hui c’est la femme traditionnelle, qui désire s’épanouir comme épouse et mère qui est brimée. Ca c’est une évidence et si quelqu’un prétend le nier, c’est de la mauvaise foi.

    Vous citez la femme politique Lucie Rochat comme exemple de ces femmes attachées à leur rôle traditionnel. C’est un bon exemple. Elle est à la fois une femme moderne, ayant fait des études et ayant une activité publique puisqu’elle s’engage en politique. Mais en même temps elle est mère de famille et pour elle, il est évident que sa famille doit passer en premier. Une telle femme dérange énormément, au moins autant et sans doute plus qu’une féministe enragée dérangeait dans les années 50 du siècle dernier. Pourquoi?

    C’est complètement anormal. Il existe beaucoup de jeunes femmes qui désirent trouver le bonheur dans le rôle d’épouse et de mère. Toute la société est organisée pour leur rendre la vie impossible. Economiquement ce n’est pas possible. Aujourd’hui le rôle de mère est devenu un luxe réservé aux femmes de banquiers très riches. Seuls le vraiment riches peuvent de permettre ce bonheur. Ca devient même une mode, mais seulement pour une infime minorité. Est-ce normal?

    En tout cas cette situation horrible est la faute du féminisme, ca c’est certain.

    Notre société doit être aménagée pour que toutes les femmes puissent vivre leur vie selon leurs goûts et leurs aspirations, pas seulement les féminsites. Actuellement une moitié de la société est brimée: la moitié non féministe. Rares sont les femmes comme Lucie Rochat qui ont la force de caractère et l’énergie de résister à ce carcan anti-mères et anti-épouses. Cela doit cesser.

    De toute façon la mentalité féministe est détestable. Il y a quelques temps je me trouvais dans une société avec des amis et aussi des gens que je ne connaissais pas. La conversation roulait sur divers sujets de société. J’ai exprimé mon opinion qui est celle d’un homme qui supporte très mal le climat étouffant que nous impose le féminisme ambiant. Ma remarque pas bien méchante (et après tout j’ai le droit d’avoir mon opinion), a déclenché immédiatement une réaction hytérique de la part d’une femme qui était assise à côté de moi. Elle s’est levée, indignée, est allée s’asseoir à l’autre bout de la pièce, a quasiment fait une crise de nerfs. Enfin bref, un cinéma incroyable. Si elle n’était pas d’accord, elle pouvait me contrer avec des arguments, pas comme ça. C’est donc comme ces LGBTQI+++ qui vont saccager des rédactions de journaux qui ont eu le malheur d’écrire un article qui leur déplait. On ne prend pas la peine de débattre. il s’agit d’intimider par la violence et la menace, le chantage affectif, l’hystérie.

    Je pense qu’aujourd’hui une légère majorité commence à en avoir soupé de cette ambiance. De fait le féminisme est devenu impopulaire. Aucun homme ne voudrait vivre avec une femme féministe vindicative (mais n’est-ce pas un pléoname? existe-t-il des féminsites non vindicatives?) En même temps le mouvement féministe, peut-être parce qu’il sent qu’il perd du terrain, cherche à se radicaliser en organisant ces grandes manifs agressives. Le résultat c’est que cela exaspère encore plus tous ceux dont moi qui ne sont pas sensibles à ces thèses excessives.

    L’égalité des sexes, l’émancipation, une relation apaisée et non autoritaire entre les sexes, oui. Mais ce climat d’intimidation, de menace, cette virulence idéologique tout cela est insupportable. Il va fallor une réaction forte et surtout nous devons commencer à nous défendre contre cette agression.

    1. L’avortement est un sujet sans solutions.
      Est-ce que l’embryon appartient au corps de la femme ? Non, c’est une autre vie dans le corps d’une femme. D’où la question du droit de vie et de mort sur une autre vie.
      Les conservateurs ont moralement raison et les progressistes toujours à la pointe de la morale, s’assoient dessus leur morale pour se déculpabiliser à prendre une vie.

      Face à 2 compréhensions de ce qu’est la vie, il faut s’en remettre à la décision individuelle. Il ne faut pas punir l’avortement mais il n’y a pas à le sanctuariser dans la constitution.

      Le cas de l’avortement exprime bien le nombrilisme des féministes centré sur leur moi. L’embryon en tant qu’autre vie, n’appartient pas au corps de la femme, mais par un tour de passe passe idéologique, il est ramené à une excroissance de la femme, une chose.
      Une féministe peut être vegan et avorter, même si c’est contradictoire.

      Le choix doit donc être un choix de conscience qui n’appartient qu’à la femme tout en étant encadré par les lois. Et je le répète, si le corps de la femme lui appartient, l’embryon non. Revendiquer l’avortement au nom de la liberté individuelle et de sa conscience, ça un sens, la propriété de son corps, non. Parce qu’au final, le fardeau de la conscience ne repose que sur la femme.

      Le féminisme est en crise, différentes lignes se confrontent avec haine. Le vieux féminisme rassemblait, maintenant c’est un truc de bobo, et des sciences sociales influencées par le wokisme.
      Le féminisme de la haine des hommes n’a pas d’avenir. Cette haine est le résultat d’un nombrilisme.
      Le féminisme est malade, c’est une cacophonie.

    2. Depuis que Dieu créa la femme, il fallut inventer la Déclaration des Droits de l’Homme.

    3. A vous entendre, la masculinité serait en crise, les féministes tuent l’amour et leur violence serait une menace pour la société.
      Je peux vous rassurer: même si le conseil fédéral est à majorité de femmes, la politique fédérale, elle, reste ancrée du côté des hommes. Je peux également vous rassurer sur le fait que la haine que certaines femmes ressentent à l’égard des homme n’égalera jamais celle des hommes. Il suffit de compter les morts.
      Quand à votre comparaison entre le féminisme et l’hystérie, je serais curieux de lire ce que vous entendez par hystérie. Comme je le dis dans mon article, c’est une rhétorique creuse, qui dit souvent davantage sur celui qui l’emploie que sur la personne visée.

      1. Je crois que tout le monde a compris: l’hystérie de certaines féministes se remarque à leurs réactions irrationnelles et criseuses qua nd quelqu’un se permet de critiquer leur idéologie.

        Fe toute façon je ne comprends pas ces hommes béta, complices de l’imposture féministe, qui passent leur vie à diffamer leur sexe. Nous ne serions tous que des brutes. Les femmes ne seraient toutes que des victimes de ces brutes, etc. Bien sûr il y a des brutes mais ces clichés et stéréotypes généralisants sont diffamatoires. C’est du même ordre que de dire que toutes les femmes sont des garces. On oublie que presque tous les travaux les plus pénibles de la société sont accomplis par des hommes. Et personne ne prend leur défense.

  3. Très déçu que ce blog classé dans la catégorie “sciences” traite la question du narcissisme sous l’angle 100% partisane à la politique de gauche, sans nuance.

    Il y aurait pourtant des choses à dire sur le narcissisme de ce féminisme gangréné par le wokisme. A commencer par l’athlète transgenre Lia Thomas puisque vous parlez de l’exemple américain.

    Bref, encore un blog à laisser aux oubliettes…

    1. Je vois en effet que cet article vous a déçu. Vous déplorez le manque de nuance de mon article. Il faut dire que votre équation féminisme = narcissisme et wokisme est très nuancée ! Avez vous lu mon article qui déplore, justement, les raccourcis entre féminisme et hystérie et entre féminisme et narcissisme ?

  4. Il y a, fort heureusement, beaucoup de féminismes. Mme Rochat en représente un courant non négligeable. Il est grand temps d’ouvrir le debat sur la façon dont les femmes se sont faites arnaquer par la soi-disant égalité – qui n’aura pas lieu, je pense, tant que l’économie productiviste domine.

    1. Est-ce que Lucie Rochat se considère comme une féministe ? J’en doute, mais si c’est le cas, alors vive le féminisme ! Ce féminisme là.

  5. Ca me fait rire le gauchiste de service qui nous sort sa science.

    A chaque fois que j’entends cet argument du “droit des femmes à disposer de leur corps” je demande, comme les prostituées ?
    Systématiquement les gens de gauche se sentent offensés alors que je ne vois aucune différence.

    On ne se mettra jamais d’accord entre les partisans de la vie et les autres, ce sont des choix philosophiques.

    Mais je rappellerais toujours et avec grand plaisir aux partisans de l’avortement que ce sont tous, sans aucune exception, des foetus non avortés.

    1. Je regrette de ne pas vous avoir connu quand nous étions spermatozoïdes ou ovules. Je vous aurais trouvé très sympathique!

  6. Merci Monsieur André de votre analyse et vos commentaires étayés.
    Heureusement qu’il y a des hommes cultivés, fins et solidaires (comme vous :))
    Avec mes sincères salutations.

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