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Pourquoi Facebook n’a pas censuré les propos inflammatoires de Trump

Dans un billet publié sur Facebook vendredi, Mark Zuckerberg a tenté d’expliquer pourquoi le réseau social n’avait pas effacé les propos de Trump incitant à la violence, diffusés sur sa plateforme.

Il a déclaré que bien qu’il avait personnellement eu une réaction viscérale négative à la rhétorique incendiaire de Trump, il a jugé que ses paroles n’enfreignaient pas les conditions d’utilisation de la plateforme : «Bien que le poste fait référence à un passage troublant de l’histoire des États-Unis, nous avons pris la décision de ne pas l’interdire, pour que les américains sachent que leur gouvernement envisageait de déployer la Garde Nationale dans l’État du Minnesota – en réponse aux émeutes survenues suite à la mort d’un afro américain de 46 ans, George Floyd, tué par un policier blanc.

Ces voyous déshonorent la mémoire de George Floyd, et je ne laisserai pas cela se produire. Je viens de parler au gouverneur Tim Walz pour lui dire que l’armée est à sa disposition à tout moment. En cas de nouveaux troubles, nous prendrons le contrôle mais, quand les pillages commencent, les tirs commencent. Merci !

Pour comprendre le contexte, la dernière phrase du Tweet : «quand le pillage commence, la fusillade commence» est une expression qui est entrée dans le langage courant, après avoir été prononcée par Walter Headley, chef de la police à Miami à la fin des années 60 et qui a attisé les émeutes raciales de l’époque.

Les commentaires de Zuckerberg sont apparus plus de 16 heures après la décision prise par Twitter de masquer le message de Trump, et après une pression croissante sur le réseau social de faire de même, dénonce Engadget. Le manque de réactivité  a également fait l’objet de critique à l’interne, les employés de l’entreprise remettant en question l’inaction de leurs dirigeants, rapporte The Verge.

Zuckerberg a encore déclaré : «Contrairement à Twitter, si les responsables de Facebook avaient estimé que les propos de Trump faisaient l’apologie de violence, ils les auraient effacés. Nous pensons que si un message incite à la violence, il doit être supprimé, qu’il soit digne d’intérêt ou non, même s’il vient d’un politicien», a-t-il précisé.

Erreur de jugement ou encore une manifestation de la complaisance de Mark Zuckerberg envers Donald Trump? Quoiqu’il en soit, l’Amérique est en feu. Des émeutes ont éclaté dans les plus grandes villes du pays – un mort est déjà à déplorer à Detroit  – et des centaines de personnes ont manifesté devant la Maison Blanche pour exprimer leur colère.

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