Tendances Web

Facebook, l’allié de Trump dans les présidentielles

DIGITALE ATTITUDE:  Le réseau social collabore à la réélection de Donald Trump.

Peu après la victoire surprise de Donald Trump en 2016, Mark Zuckerberg avait balayé les accusations selon lesquelles le réseau social avait eu un impact sur les élections, qualifiant cette idée de «folle».

Deux ans après, appelé devant le congrès pour être interrogé sur l’influences de la campagne de désinformation russe sur sa plateforme, il dira regretter ses propos méprisants de l’époque. On pensait alors, comme pour le Dr Frankenstein, que le monstre qu’il avait créé lui avait échappé.

Mais on ne peut pas lui accorder le bénéfice du doute pour la campagne électorale 2020, car Facebook se révèle de manière flagrante, être partie prenante pour la réélection du président Donald Trump, en refusant de censurer ses publicités politiques mensongères.

Convoqué sur cette question en Octobre dernier devant la Chambre des représentants, il a répondu en évoquant le principe de la liberté d’expression: «Nous sommes une démocratie. Je crois que c’est aux électeurs d’entendre ce que disent les politiciens et de juger la nature de leurs caractères par eux-mêmes».

Les GAFA sont menacés de démantèlement par les deux partis, mais il semblerait que Mark Zuckerberg fasse des efforts particuliers pour apaiser la Maison Blanche par sa complaisance, contrairement à Twitter et Google – dont le premier interdit les messages politiques sponsorisés et le deuxième empêche de micro-cibler spécifiquement les électeurs.

Le financier George Soros, dans un discours prononcé à Davos dans le cadre du World Economic Forum, a accusé Facebook de collaborer avec Donald Trump pour le faire réélire en novembre, en échange d’une protection. Une supposition qui paraît de plus en plus crédible.

On apprend que Facebook vient d’engager une productrice de longue date de Fox News, pour élaborer sa stratégie de vidéo éditoriale dans le cadre de son fil d’actualités dédié au journalisme de qualité. Selon le média Vice, elle a occupé un poste clé dans l’émission Fox & Friends, un programme phare de la chaîne qui véhicule des théories conspirationnistes – comme celle remettant en question l’authenticité de l’acte de naissance de Barack Obama.

Avec la nomination mardi dernier du président de la «Cour suprême», la nouvelle entité de surveillance de Facebook créée par Facebook, qui aura le pouvoir de renverser des décisions prises par son PDG sur les contenus litigieux, les fake news et les réclames fallacieuses pourraient être interdits. A condition que ce nouveau dirigeant, ancien directeur exécutif d’Article 19, une organisation de défense des droits de l’homme et de la liberté d’information et d’expression, ne partage le point de vue de Mark Zuckerberg sur la question.

A lire aussi :

Mark Zuckerberg serait-il pro-Trump?

Quitter la version mobile