Poème: pluie à Gênes

Acque genovesi

Il y a cinq ans, à cette époque, je me trouvais à Gênes. Je m’y étais installée début décembre pour effectuer un atelier littéraire. Quelques semaines auparavant, des pluies torrentielles imposaient au Bisagno, et à d’autres cours d’eau de la capitale de la Ligurie, de déborder. A certains endroits les flots montèrent de deux mètres. A mon arrivée, il ne restait presque plus trace de la colère du ciel. Les laborieux Génois avaient remis les rues en ordre pour les fêtes de Noël. Dignement, ils avaient nettoyé la ville et ses bâtiments, séché leurs larmes et repris leur quotidien. Seuls quelques panneaux dans les vitrines, et de grandes toiles blanches au-dessus des entrées des commerces du centre ou s’inscrivaient en grosses lettres rouges Vendita straordinaria per alluvione, rappelaient la catastrophe qui avait fait un mort et des millions d’euros de dégâts.

Pendant mon séjour la météo demeura clémente. Mais les rares fois où la pluie s’abattit sur Gênes, je fus saisie d’une étrange mélancolie.

 

 

Poème: mise à mort à Gênes

Spectacle d’un soir

En 2014, la ville de La Chaux-de-Fonds et La conférence des villes en matière culturelle, m’ont octroyé une bourse et un atelier en Italie, à Gênes. Je suis restée à écrire dans la capitale de la Ligurie du début décembre 2014 à la fin février 2015. J’en suis revenue avec un wagon de notes, des nouvelles et quelques poèmes.

J’ai écrit cette proésie, comme j’appelle mes poèmes qui sont toujours en prose et dont les rimes ne répondent qu’à ma propre musique intérieure, après avoir vu, à la place San Lorenzo, un spectacle de rue d’une piètre qualité.