Le climat aujourd'hui et demain

La vraie vie : le rythme de vie normal de l’être humain

Nous vivons à la maison

Les écoles sont fermées depuis trois semaines, et nous sommes presque constamment à la maison.

Quand j’ai dû sortir, il faisait très beau. J’ai vu des familles déjeuner tranquillement sur leur terrasse, des enfants courraient dans le jardin, d’autres travaillaient la Terre.

Les oiseaux chantaient. La ville semblait paisible et harmonieuse.  La Nature tente déjà de reprendre les rues de certaines villes aux humains, des animaux sauvages s’y aventurent.  Ça fait plaisir à voir.

J’ai quitté mon emploi il y a 12 ans

Il y a douze ans, j’ai eu un bébé, et ce jour-là j’ai totalement bouleversé mon existence. J’ai quitté la recherche scientifique et une vie qui incluait la sortie de la maison vers sept heures du matin, le retour vers minuit, les fréquents weekends dans des capitales européennes, et les voyages lointains. J’ai voulu donner à mon enfant une vie saine. Nous nous couchons tôt dans une maison calme. Les journées paisibles incluaient des trajets à pied dans les alentours et l’air frais. Depuis que me déplace peu, je ressens la fatigue que causent les journées de voyages dans les transports motorisés, rapides et bruyants. J’ai établi que je me réveille spontanément après huit heures de sommeil, ainsi que la quantité de nourriture saine qu’il me fallait. J’ai essayé de trouver le rythme naturel de mon enfant, pour les repas, les sommeil, ses activités. Les journées étaient souvent vraiment calmes, et  j’ai trouvé une école qui respectait vraiment l’enfant, la Ferme des Enfants. Jusqu’aux années soixante à peu près, ce rythme de vie tranquille, avec une maman toujours présente à la maison, était quasiment universel.

J’ai fait du bénévolat dans une association de commerce équitable. Ensuite, j’ai lu le rapport du GIEC et j’ai pris conscience que le climat allait bouleverser les vies de toute l’Humanité et qu’il fallait s’en occuper.

Après quelques années, j’étais très surprise de voir les autres courir sans cesse, nous seulement pour le travail, mais dans leur vie privée. Aujourd’hui, nous remettons mille choses en place, nous allons à cent endroits dans la journée, nous vivons vraiment une vraiment l’inflation d’activités. Les déplacements varient du simple au centuple.  Il est parfois plus simple de recoudre un bouton, de faire une béchamel (de soja, du reste), de cueillir sa salade que d’aller en acheter.

Dans les villages la vie s’écoule tranquillement

Je me souviens de mes voyages, des couleurs et des odeurs intenses, des villages traditionnels, de huttes ne contenant que quelques objets, dans le calme de la campagne. J’ai vu la marche lente de paysans portant des fardeaux, des femmes douces entourées d’enfants, et le travail des champs. Avant, l’Humain vivait ainsi, dans des petites communautés au coeur de la nature et après le dur travail physique, se reposait dans le soir paisible, entouré d’une jungle vivante, palpitante d’une myriade d’animaux.

Un intérieur traditionnel ne contient que quelques objets: lit, casseroles

Je crois que l’être humain est fait pour vivre ainsi, lentement, dans le calme et la richesse de la Nature, tout au moins dans la verdure, avec des activités physiques et sans se dépêcher. Quelles que soient les problèmes de ces différentes sociétés, leurs membres ne sont pas pressés,  J’ai l’impression que cet aspect de nos existences n’est pas du tout normal, et que notre rythme de vie actuel n’est pas correct.

Nous devrions être capable de juste être là, dans un endroit paisible, confortable, et de nous sentir bien dans l’instant présent, sans devoir courir quelque part. Nous avons besoin d’un moment calme dans la journée, il nous permet de prendre conscience de nous-mêmes, de notre état physique entre autres.

Selon Edgar Morin, le confinement peut permettre de nous retrouver nous-mêmes, et de réaliser nos besoins essentiels, et de détoxifier nos vies (des activités inutiles qui les encombraient récemment). En se respectant, il et possible d’être à la fois heureux, calme, et efficace.

Nous devons repenser notre société d’une façon plus calme, mais libre et heureuse. Travaillons moins. Ne nous déplaçons pas sans nécessité, restons plus là où nous nous trouvons. Cultivons notre jardin. Limitons et entretenons nos possessions.

 

 

 

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