Le mariage pour toutes et tous, un droit fondamental

Il y a 20 ans, les Vert-e-s demandaient la création du mariage pour toutes et tous à Berne. Une éternité. A l’époque, la proposition s’était heurtée à la majorité conservatrice du Parlement. Elle avait toutefois permis d’aboutir plus tard à la création du partenariat enregistré en Suisse, un premier pas vers l’égalité.

20 ans après, le constat est sans appel : notre pays est en retard, très en retard. Alors que la plupart des pays européens a intégré le mariage pour toutes et tous, la Suisse est restée figée sur cet acquis intermédiaire, soit une parade provisoire qui n’avait pour seul objectif de calmer les milieux opposés. Le mot mariage est occulté et avec lui toute égalité complète pour les couples de même sexe. Tout cela nous laisse un goût amer, un sentiment de gâchis que seul un OUI massif en faveur du mariage pour toutes et tous peut sauver.

La lenteur politique est aujourd’hui dépassée par la société civile qui affiche sa volonté d’aller plus loin et plus vite à travers de nombreux sondages, alors que la tendance est souvent l’inverse sur les questions de société. Avec un OUI, on peut donc espérer une amélioration de la situation des personnes LGBTIQ+ en Suisse, même si Berne devra ensuite – et enfin – empoigner les questions trans* et de non-binarité qui restent les parents pauvres des questions LGBTIQ+, comme le montre les ranking de ILGA Europe chaque année.

Le mariage civil pour toutes et tous renforce l’égalité et permet à notre pays de traiter ses habitantes et ses habitants sans discrimination basée sur l’orientation sexuelle et affective. Les couples de même sexe s’aiment, ils veulent se protéger dans leurs projets communs ou dans leurs intentions familiales. Loin d’être un plaidoyer des personnes LGBTIQ+, cette votation est une question capitale relative aux droits fondamentaux.

Plus aucun argument ne tient la route face à la réalité et l’appel de la société civile est pressant face à une politique timorée. Cette campagne portée pour l’heure par les personnes LGBTIQ+ et leurs allié-e-s doit aujourd’hui s’élargir à toute la population, afin que le 26 septembre, le OUI soit le plus élevé possible et batte ainsi le record de 62% de OUI détenu par l’Irlande lors d’un vote populaire.