Donc, il va nous falloir apprendre à parler aux machines. Et de la bonne manière, comme le montre Google Home. Né en 2016, ce «majordome» est arrivé cet été sous nos latitudes. Bien sûr, cet assistant de maison n’est pas encore au top de sa forme, et reste incapable d’écrire la dissertation de votre rejeton, mais n’empêche. Outre le fait que l’objet pourrait à terme relever jusqu’à vos faits et gestes, Anouch Seydtaghia souligne, dans un article du Temps en août dernier, le plus inquiétant de l’appareil, à mon sens : «Un autre prix à payer sera la raréfaction massive des sources d’information. Lorsque vous effectuez une recherche classique sur Google, vous jetez peut-être un œil aux trois, voire aux cinq premiers résultats listés. Mais lorsque vous interrogerez, par la voix, votre HomePod ou votre Echo, a priori un seul résultat vous sera communiqué».
Diantre, il va falloir mûrement réfléchir son propos! Et dire que nous nous sentons déjà tellement menés, guidés par la sélection algorithmique googelienne. Cet épisode, peu réjouissant au demeurant, appartient au retour de plus en plus clair de l’oralité face à l’écrit, comme je l’ai illustré dans des blogs précédents. Heureusement, d’autres signes en sont plus intéressants, bien que non moins interrogeants. L’association des éditeurs américains, annonce un article du 12 septembre publié dans ActuaLitté, «donne le livre audio comme nouvelle tendance. Les revenus liés au téléchargement de ce format ont augmenté de 29,6% sur les quatre premiers mois de l’année, en regard de 2016. Et même de 34, 4% sur le mois d’avril».
Certes, les livres audio existent depuis des décennies, mais la culture digitale nous réhabitue drastiquement à l’oralité. L’écrit doit désormais composer avec ce paramètre. Même les textes de la Bible semblent désormais être appelés au succès de
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