L’humour du soldat

Durant toutes les guerres, le soldat doit tôt ou tard se libérer de ses tensions ! Les conséquences psychologiques et le stress engendrés par les alertes répétées, les prises de risques fatales, la souffrance et la mort omniprésente dans une zone de conflit, a fortiori sur un champ de bataille, sont connues et même étudiées dans certaines universités. C’est le cas par exemple de l’université de Leipzig qui étudie les traumas des soldats allemands rentrant du Proche-Orient, engagés au sein du troisième contingent de l'ISAF, dans le nord de l'Afghanistan depuis 2001.

Certains hommes développeront des maladies psychiques, des troubles multiples pouvant aller de la démangeaison à des comportements cathartiques pouvant prendre des formes de rage guerrière ou d’autisme.

Mais l’humour a toujours été l’un des biais les plus utilisés par l’homme pour prendre du recul face aux situations dramatiques qu'il vit. Ci-dessus, quelques clichés humoristiques datant pour la plupart de la Première Guerre mondiale, provenant de cartes postales et de collections variées découvertes au cours de mes recherches :

Le ramoneur fumeur ; 

Uniforme estival du fantassin allemand ; 

Les boys de la marine ; 

Photo de famille ; 

Les fantassins volants ; 

Une dernière image, loin de tout humour, celle d'une jeune recrue en pleine crise de terreur au cours de la Deuxième Guerre mondiale.

L’humour du soldat

Durant toutes les guerres, le soldat doit tôt ou tard se libérer de ses tensions ! Les conséquences psychologiques et le stress engendrés par les alertes répétées, les prises de risques fatales, la souffrance et la mort omniprésente dans une zone de conflit, a fortiori sur un champ de bataille, sont connues et même étudiées dans certaines universités. C’est le cas par exemple de l’université de Leipzig qui étudie les traumas des soldats allemands rentrant du Proche-Orient, engagés au sein du troisième contingent de l'ISAF, dans le nord de l'Afghanistan depuis 2001.

Certains hommes développeront des maladies psychiques, des troubles multiples pouvant aller de la démangeaison à des comportements cathartiques pouvant prendre des formes de rage guerrière ou d’autisme.

Mais l’humour a toujours été l’un des biais les plus utilisés par l’homme pour prendre du recul face aux situations dramatiques qu'il vit. Ci-dessus, quelques clichés humoristiques datant pour la plupart de la Première Guerre mondiale, provenant de cartes postales et de collections variées découvertes au cours de mes recherches :

Le ramoneur fumeur ; 

Uniforme estival du fantassin allemand ; 

Les boys de la marine ; 

Photo de famille ; 

Les fantassins volants ; 

Une dernière image, loin de tout humour, celle d'une jeune recrue en pleine crise de terreur au cours de la Deuxième Guerre mondiale.

L’humour du soldat

Durant toutes les guerres, le soldat doit tôt ou tard se libérer de ses tensions ! Les conséquences psychologiques et le stress engendrés par les alertes répétées, les prises de risques fatales, la souffrance et la mort omniprésente dans une zone de conflit, a fortiori sur un champ de bataille, sont connues et même étudiées dans certaines universités. C’est le cas par exemple de l’université de Leipzig qui étudie les traumas des soldats allemands rentrant du Proche-Orient, engagés au sein du troisième contingent de l'ISAF, dans le nord de l'Afghanistan depuis 2001.

Certains hommes développeront des maladies psychiques, des troubles multiples pouvant aller de la démangeaison à des comportements cathartiques pouvant prendre des formes de rage guerrière ou d’autisme.

Mais l’humour a toujours été l’un des biais les plus utilisés par l’homme pour prendre du recul face aux situations dramatiques qu'il vit. Ci-dessus, quelques clichés humoristiques datant pour la plupart de la Première Guerre mondiale, provenant de cartes postales et de collections variées découvertes au cours de mes recherches :

Le ramoneur fumeur ; 

Uniforme estival du fantassin allemand ; 

Les boys de la marine ; 

Photo de famille ; 

Les fantassins volants ; 

Une dernière image, loin de tout humour, celle d'une jeune recrue en pleine crise de terreur au cours de la Deuxième Guerre mondiale.

L’humour du soldat

Durant toutes les guerres, le soldat doit tôt ou tard se libérer de ses tensions ! Les conséquences psychologiques et le stress engendrés par les alertes répétées, les prises de risques fatales, la souffrance et la mort omniprésente dans une zone de conflit, a fortiori sur un champ de bataille, sont connues et même étudiées dans certaines universités. C’est le cas par exemple de l’université de Leipzig qui étudie les traumas des soldats allemands rentrant du Proche-Orient, engagés au sein du troisième contingent de l'ISAF, dans le nord de l'Afghanistan depuis 2001.

Certains hommes développeront des maladies psychiques, des troubles multiples pouvant aller de la démangeaison à des comportements cathartiques pouvant prendre des formes de rage guerrière ou d’autisme.

Mais l’humour a toujours été l’un des biais les plus utilisés par l’homme pour prendre du recul face aux situations dramatiques qu'il vit. Ci-dessus, quelques clichés humoristiques datant pour la plupart de la Première Guerre mondiale, provenant de cartes postales et de collections variées découvertes au cours de mes recherches :

Le ramoneur fumeur ; 

Uniforme estival du fantassin allemand ; 

Les boys de la marine ; 

Photo de famille ; 

Les fantassins volants ; 

Une dernière image, loin de tout humour, celle d'une jeune recrue en pleine crise de terreur au cours de la Deuxième Guerre mondiale.

L’humour du soldat

Durant toutes les guerres, le soldat doit tôt ou tard se libérer de ses tensions ! Les conséquences psychologiques et le stress engendrés par les alertes répétées, les prises de risques fatales, la souffrance et la mort omniprésente dans une zone de conflit, a fortiori sur un champ de bataille, sont connues et même étudiées dans certaines universités. C’est le cas par exemple de l’université de Leipzig qui étudie les traumas des soldats allemands rentrant du Proche-Orient, engagés au sein du troisième contingent de l'ISAF, dans le nord de l'Afghanistan depuis 2001.

Certains hommes développeront des maladies psychiques, des troubles multiples pouvant aller de la démangeaison à des comportements cathartiques pouvant prendre des formes de rage guerrière ou d’autisme.

Mais l’humour a toujours été l’un des biais les plus utilisés par l’homme pour prendre du recul face aux situations dramatiques qu'il vit. Ci-dessus, quelques clichés humoristiques datant pour la plupart de la Première Guerre mondiale, provenant de cartes postales et de collections variées découvertes au cours de mes recherches :

Le ramoneur fumeur ; 

Uniforme estival du fantassin allemand ; 

Les boys de la marine ; 

Photo de famille ; 

Les fantassins volants ; 

Une dernière image, loin de tout humour, celle d'une jeune recrue en pleine crise de terreur au cours de la Deuxième Guerre mondiale.

Jugé coupable ?

Un Schutzstaffel signifie en français « un échelon de protection », connu sous l’appellation courante de SS. Oskar Gröning en 1944, était l’un de ces échelons menant à l’enfer d’Auschwitz, un bourreau qui va comparaître devant une cour allemande en avril prochain pour complicité d'assassinat de 300’000 personnes.

Ce Waffen-SS, puisque l’Allemagne considère que Waffen-SS un jour, Waffen-SS toujours, comptabilisait l’argent confisqué aux déportés franchissant les portes de la Géhenne. Ces gardes de camp, qu’ils aient été SS-Totenkopf, un corps, dissous en février 1941, spécialement en charge des camps de concentration, ou Waffen-SS, formaient selon le Obergruppenführer Theodor Eicke, l’un des créateurs des camps de concentration, une élite, une SS dans la SS, ce que l’Ebola est à la peste bubonique !

Ce procès n’est donc que justice, et peu importe s’il tombe à pic à l’égard de l’opinion internationale qui suit des yeux les égarements de la mouvance Pegida depuis plusieurs semaines.

Pour rappel, depuis les célèbres procès de Nuremberg, 106'000 nazis ont été jugés et 13'000 d’entre eux reconnus coupables. Sur ce nombre, plus de 7'000 ont été condamnés ! [1]

Pour rappel également, en avril 1945, des unités de la IIIe armée américaine libéraient le camp de Dora-Nordhausen, une dépendance du camp de Buchenwald, qui fournissait les esclaves nécessaires à l’usine souterraine de production de Dora-Mittelbau se trouvant sous la montagne de Kohnstein. Environ 60’000 personnes se succédèrent dans ces souterrains, extrayant la roche pour certains, coulant des métaux en fusion pour d’autres, une humanité réduite à l’état de bêtes, aux corps brisés. 20'000 hommes y moururent, d’épuisement, de mauvais traitements, de maladie, de famine, d’une balle dans la nuque, ou pendus à des madriers[2]. Des détails insignifiants pour les scientifiques en blouse blanche procédant aux réglages des V-2 produits en masse dans le complexe secret. De septembre 1944 à février 1945 près de 5’300 fusées de ce type furent produites là, des fusées qui devaient tuer plus de 2'700 Anglais, et en blesser plus de 6’000 autres.

Avec l’arrivée des GI à Nordhausen ainsi que dans d’autres complexes scientifiques, l’opération Overcast, rebaptisée par la suite Opération Paperclip, allait être appliquée par les États-Unis qui allaient exfiltrer quelques 1'500 scientifiques allemands dans le but de récupérer les « armes secrètes d’Adolf Hitler ». Loin d’être condamnés, voire inquiétés, ces scientifiques allaient se voir confier par le Département de la Défense américain la direction de programmes de recherches, dans les bases de White Sands, ou de Fort Bliss. Seule une dizaine de ces hommes allaient passer devant des juges, lors du procès dit « des savants » à Nuremberg, et être condamnés à des peines largement atténuées malgré leur implication dans des crimes contre l’humanité[3]. Si certaines personnes, dont tout de même Albert Einstein, s’opposèrent à ce traitement de faveur, le commun des mortels ignora tout de l’opération Paperclip jusque dans les années 70. Bien évidemment, ces scientifiques allaient placer les États-Unis en tête dans la concurrence technologique que le pays livrait à l’Union Soviétique, grâce notamment au célèbre Wernehr von Braun, les Russes n’ayant pu mettre la main que sur l’assistant de ce dernier, Helmut Gröttrup. Les travaux de balistique, notamment, réalisés pour l’armée allemande allaient au final servir aux programmes scientifiques de l’US Air Force et de la Nasa…. Sans doute devrions-nous nous estimer heureux que les travaux du docteur Mengele n’aient pas eu l’ampleur scientifique de ceux de von Braun !

Celui-ci, après avoir arpenté les corridors de Dora-Mittelbau et contribué à bombarder les populations civiles d’Angleterre, avait pu non seulement mener une nouvelle vie en Amérique, mais allait encore se voir décerner la National Medal of Science en 1975 avant de mourir deux ans plus tard !

On va donc juger le comptable d’Auschwitz, mais pourrait-on juger le scientifique de Dora s’il était encore en vie ?


[1] Le Monde, 02.02.2015.

[2] André Sellier, Histoire du camp de Dora, Paris, La Découverte,‎ 1998.

[3] Siegfried Racher par exemple qui avait mené des expériences sur des malheureux, internés à Dachau, en testant leur temps de résistance dans de l’eau glaciale.

 

La guerre des inventions scientifiques 1914-1918

C’est bien connu, la guerre écrase les corps, annihile des familles, détruit des mondes. C’est le malheur du temps que les fous guident les aveugles disait William Shakespeare ! La guerre a toutefois provoqué des révolutions scientifiques historiques, entraînant l’essor économique de certains domaines spécifiques.

La Première Guerre mondiale a bien évidemment été un terrain privilégié pour les innovations militaires. Le développement des gaz de combat et de l’aviation sont des exemples bien connus. Nous connaissons un peu moins bien les inventions concernant les systèmes d’écoute inventés par les pays belligérants. Des oreilles de Mickey qui allaient s’avérer extrêmement efficaces pour annoncer l’arrivée d’avions ennemis ou le déploiement d’unités de soldats.

La création de sous-marins ou de chars blindés allait, quant à elle, passer par de nombreux stades, aux formes parfois excentriques, avant d’aboutir aux silhouettes que l’on connaît.

L’inventivité des hommes dans l’armement n’allait pas finir d’augmenter, améliorant constamment les munitions, des fusées d’obus aux balles explosives, des balles dont les impacts allaient être attestés sur les victimes civiles serbes par le criminologue lausannois Archibald Reiss en 1914.

Les astuces mises en place par les agents de renseignement de tous bords allaient se succéder en une longue suite d’artifices rendus possibles par les progrès de la science, telles ces bombes au sodium aussi grosses que des boîtes de corned-beef, déclenchant de violents incendies difficilement maîtrisables, ces billets de banque coupés en deux dans le sens de l’épaisseur et portant des informations sur les faces internes, ou les systèmes automatiques de photographies fixés sur des pigeons voyageurs.

La médecine allait faire également des bonds prodigieux grâce à la réserve infinie de patients, ramenés des lignes de front, présentant des pathologies innombrables, voire encore inconnues comme ces troubles psychiques décrits par certains psychiatres français. Des traumatismes mentaux dont le grand public a maintenant conscience et qu’il sait être une réalité commune à l’ensemble des combattants depuis les nombreux films traitant de la guerre du Vietnam.

Les médecins allaient ainsi inventer des antiseptiques comme le britannique Dakin et le français Carrel, procéder à des campagnes de vaccination de masse sur les soldats, notamment pour lutter contre la typhoïde, mettre sur pied la transfusion sanguine dont la première tentative sur un humain sera réalisée par le Belge Hustin, le 16 octobre 1914, une technique qui permettra de sauver de nombreux soldats. Hustin pour parvenir à ce résultat inespéré s’était alors appuyé sur les travaux d’un ennemi, l’Autrichien Landsteiner qui avait réussi en 1900 à distinguer les premiers groupes sanguins.

Les premières greffes de peaux sont également testées dès l’ouverture du conflit, faisant des soldats mutilés de tristes Frankenstein dont on ne peut qu’imaginer qu’elles allaient être les séquelles psychologiques. Autre révolution, la radiographie, que l’on doit à Marie Curie, devait être appliquée à la médecine, permettant de localiser les balles et les éclats de shrapnels

Enfin, l’arsenal de prothèses, remplaçant des membres ou une partie de visage, d’instruments divers et variés comme les ouvres-bouches, les gouttières de contention, les infernaux casque de Darcissac qui permettent de ressouder une tête disloquée en trois semaine d'immobilisation, les appareils de Camus, créés pour les anesthésies de courte durée, ou ceux d'Ombredanne qui manqueront cruellement dans les « ambulances » de secours, vont être successivement inventés pour soulager les combattants.

On devine qu’elles furent les enjeux liés à la science et la course menée par les pays pour surpasser les « autres ». Mais, on pourrait également se demander quels furent les projets envisagés dans les pays neutres, ou les relations éventuelles des instituts académiques suisses, par exemple, avec leurs pendants à l’étranger ?

La guerre des inventions scientifiques 1914-1918

C’est bien connu, la guerre écrase les corps, annihile des familles, détruit des mondes. C’est le malheur du temps que les fous guident les aveugles disait William Shakespeare ! La guerre a toutefois provoqué des révolutions scientifiques historiques, entraînant l’essor économique de certains domaines spécifiques.

La Première Guerre mondiale a bien évidemment été un terrain privilégié pour les innovations militaires. Le développement des gaz de combat et de l’aviation sont des exemples bien connus. Nous connaissons un peu moins bien les inventions concernant les systèmes d’écoute inventés par les pays belligérants. Des oreilles de Mickey qui allaient s’avérer extrêmement efficaces pour annoncer l’arrivée d’avions ennemis ou le déploiement d’unités de soldats.

La création de sous-marins ou de chars blindés allait, quant à elle, passer par de nombreux stades, aux formes parfois excentriques, avant d’aboutir aux silhouettes que l’on connaît.

L’inventivité des hommes dans l’armement n’allait pas finir d’augmenter, améliorant constamment les munitions, des fusées d’obus aux balles explosives, des balles dont les impacts allaient être attestés sur les victimes civiles serbes par le criminologue lausannois Archibald Reiss en 1914.

Les astuces mises en place par les agents de renseignement de tous bords allaient se succéder en une longue suite d’artifices rendus possibles par les progrès de la science, telles ces bombes au sodium aussi grosses que des boîtes de corned-beef, déclenchant de violents incendies difficilement maîtrisables, ces billets de banque coupés en deux dans le sens de l’épaisseur et portant des informations sur les faces internes, ou les systèmes automatiques de photographies fixés sur des pigeons voyageurs.

La médecine allait faire également des bonds prodigieux grâce à la réserve infinie de patients, ramenés des lignes de front, présentant des pathologies innombrables, voire encore inconnues comme ces troubles psychiques décrits par certains psychiatres français. Des traumatismes mentaux dont le grand public a maintenant conscience et qu’il sait être une réalité commune à l’ensemble des combattants depuis les nombreux films traitant de la guerre du Vietnam.

Les médecins allaient ainsi inventer des antiseptiques comme le britannique Dakin et le français Carrel, procéder à des campagnes de vaccination de masse sur les soldats, notamment pour lutter contre la typhoïde, mettre sur pied la transfusion sanguine dont la première tentative sur un humain sera réalisée par le Belge Hustin, le 16 octobre 1914, une technique qui permettra de sauver de nombreux soldats. Hustin pour parvenir à ce résultat inespéré s’était alors appuyé sur les travaux d’un ennemi, l’Autrichien Landsteiner qui avait réussi en 1900 à distinguer les premiers groupes sanguins.

Les premières greffes de peaux sont également testées dès l’ouverture du conflit, faisant des soldats mutilés de tristes Frankenstein dont on ne peut qu’imaginer qu’elles allaient être les séquelles psychologiques. Autre révolution, la radiographie, que l’on doit à Marie Curie, devait être appliquée à la médecine, permettant de localiser les balles et les éclats de shrapnels

Enfin, l’arsenal de prothèses, remplaçant des membres ou une partie de visage, d’instruments divers et variés comme les ouvres-bouches, les gouttières de contention, les infernaux casque de Darcissac qui permettent de ressouder une tête disloquée en trois semaine d'immobilisation, les appareils de Camus, créés pour les anesthésies de courte durée, ou ceux d'Ombredanne qui manqueront cruellement dans les « ambulances » de secours, vont être successivement inventés pour soulager les combattants.

On devine qu’elles furent les enjeux liés à la science et la course menée par les pays pour surpasser les « autres ». Mais, on pourrait également se demander quels furent les projets envisagés dans les pays neutres, ou les relations éventuelles des instituts académiques suisses, par exemple, avec leurs pendants à l’étranger ?

La guerre des inventions scientifiques 1914-1918

C’est bien connu, la guerre écrase les corps, annihile des familles, détruit des mondes. C’est le malheur du temps que les fous guident les aveugles disait William Shakespeare ! La guerre a toutefois provoqué des révolutions scientifiques historiques, entraînant l’essor économique de certains domaines spécifiques.

La Première Guerre mondiale a bien évidemment été un terrain privilégié pour les innovations militaires. Le développement des gaz de combat et de l’aviation sont des exemples bien connus. Nous connaissons un peu moins bien les inventions concernant les systèmes d’écoute inventés par les pays belligérants. Des oreilles de Mickey qui allaient s’avérer extrêmement efficaces pour annoncer l’arrivée d’avions ennemis ou le déploiement d’unités de soldats.

La création de sous-marins ou de chars blindés allait, quant à elle, passer par de nombreux stades, aux formes parfois excentriques, avant d’aboutir aux silhouettes que l’on connaît.

L’inventivité des hommes dans l’armement n’allait pas finir d’augmenter, améliorant constamment les munitions, des fusées d’obus aux balles explosives, des balles dont les impacts allaient être attestés sur les victimes civiles serbes par le criminologue lausannois Archibald Reiss en 1914.

Les astuces mises en place par les agents de renseignement de tous bords allaient se succéder en une longue suite d’artifices rendus possibles par les progrès de la science, telles ces bombes au sodium aussi grosses que des boîtes de corned-beef, déclenchant de violents incendies difficilement maîtrisables, ces billets de banque coupés en deux dans le sens de l’épaisseur et portant des informations sur les faces internes, ou les systèmes automatiques de photographies fixés sur des pigeons voyageurs.

La médecine allait faire également des bonds prodigieux grâce à la réserve infinie de patients, ramenés des lignes de front, présentant des pathologies innombrables, voire encore inconnues comme ces troubles psychiques décrits par certains psychiatres français. Des traumatismes mentaux dont le grand public a maintenant conscience et qu’il sait être une réalité commune à l’ensemble des combattants depuis les nombreux films traitant de la guerre du Vietnam.

Les médecins allaient ainsi inventer des antiseptiques comme le britannique Dakin et le français Carrel, procéder à des campagnes de vaccination de masse sur les soldats, notamment pour lutter contre la typhoïde, mettre sur pied la transfusion sanguine dont la première tentative sur un humain sera réalisée par le Belge Hustin, le 16 octobre 1914, une technique qui permettra de sauver de nombreux soldats. Hustin pour parvenir à ce résultat inespéré s’était alors appuyé sur les travaux d’un ennemi, l’Autrichien Landsteiner qui avait réussi en 1900 à distinguer les premiers groupes sanguins.

Les premières greffes de peaux sont également testées dès l’ouverture du conflit, faisant des soldats mutilés de tristes Frankenstein dont on ne peut qu’imaginer qu’elles allaient être les séquelles psychologiques. Autre révolution, la radiographie, que l’on doit à Marie Curie, devait être appliquée à la médecine, permettant de localiser les balles et les éclats de shrapnels

Enfin, l’arsenal de prothèses, remplaçant des membres ou une partie de visage, d’instruments divers et variés comme les ouvres-bouches, les gouttières de contention, les infernaux casque de Darcissac qui permettent de ressouder une tête disloquée en trois semaine d'immobilisation, les appareils de Camus, créés pour les anesthésies de courte durée, ou ceux d'Ombredanne qui manqueront cruellement dans les « ambulances » de secours, vont être successivement inventés pour soulager les combattants.

On devine qu’elles furent les enjeux liés à la science et la course menée par les pays pour surpasser les « autres ». Mais, on pourrait également se demander quels furent les projets envisagés dans les pays neutres, ou les relations éventuelles des instituts académiques suisses, par exemple, avec leurs pendants à l’étranger ?

La guerre des inventions scientifiques 1914-1918

C’est bien connu, la guerre écrase les corps, annihile des familles, détruit des mondes. C’est le malheur du temps que les fous guident les aveugles disait William Shakespeare ! La guerre a toutefois provoqué des révolutions scientifiques historiques, entraînant l’essor économique de certains domaines spécifiques.

La Première Guerre mondiale a bien évidemment été un terrain privilégié pour les innovations militaires. Le développement des gaz de combat et de l’aviation sont des exemples bien connus. Nous connaissons un peu moins bien les inventions concernant les systèmes d’écoute inventés par les pays belligérants. Des oreilles de Mickey qui allaient s’avérer extrêmement efficaces pour annoncer l’arrivée d’avions ennemis ou le déploiement d’unités de soldats.

La création de sous-marins ou de chars blindés allait, quant à elle, passer par de nombreux stades, aux formes parfois excentriques, avant d’aboutir aux silhouettes que l’on connaît.

L’inventivité des hommes dans l’armement n’allait pas finir d’augmenter, améliorant constamment les munitions, des fusées d’obus aux balles explosives, des balles dont les impacts allaient être attestés sur les victimes civiles serbes par le criminologue lausannois Archibald Reiss en 1914.

Les astuces mises en place par les agents de renseignement de tous bords allaient se succéder en une longue suite d’artifices rendus possibles par les progrès de la science, telles ces bombes au sodium aussi grosses que des boîtes de corned-beef, déclenchant de violents incendies difficilement maîtrisables, ces billets de banque coupés en deux dans le sens de l’épaisseur et portant des informations sur les faces internes, ou les systèmes automatiques de photographies fixés sur des pigeons voyageurs.

La médecine allait faire également des bonds prodigieux grâce à la réserve infinie de patients, ramenés des lignes de front, présentant des pathologies innombrables, voire encore inconnues comme ces troubles psychiques décrits par certains psychiatres français. Des traumatismes mentaux dont le grand public a maintenant conscience et qu’il sait être une réalité commune à l’ensemble des combattants depuis les nombreux films traitant de la guerre du Vietnam.

Les médecins allaient ainsi inventer des antiseptiques comme le britannique Dakin et le français Carrel, procéder à des campagnes de vaccination de masse sur les soldats, notamment pour lutter contre la typhoïde, mettre sur pied la transfusion sanguine dont la première tentative sur un humain sera réalisée par le Belge Hustin, le 16 octobre 1914, une technique qui permettra de sauver de nombreux soldats. Hustin pour parvenir à ce résultat inespéré s’était alors appuyé sur les travaux d’un ennemi, l’Autrichien Landsteiner qui avait réussi en 1900 à distinguer les premiers groupes sanguins.

Les premières greffes de peaux sont également testées dès l’ouverture du conflit, faisant des soldats mutilés de tristes Frankenstein dont on ne peut qu’imaginer qu’elles allaient être les séquelles psychologiques. Autre révolution, la radiographie, que l’on doit à Marie Curie, devait être appliquée à la médecine, permettant de localiser les balles et les éclats de shrapnels

Enfin, l’arsenal de prothèses, remplaçant des membres ou une partie de visage, d’instruments divers et variés comme les ouvres-bouches, les gouttières de contention, les infernaux casque de Darcissac qui permettent de ressouder une tête disloquée en trois semaine d'immobilisation, les appareils de Camus, créés pour les anesthésies de courte durée, ou ceux d'Ombredanne qui manqueront cruellement dans les « ambulances » de secours, vont être successivement inventés pour soulager les combattants.

On devine qu’elles furent les enjeux liés à la science et la course menée par les pays pour surpasser les « autres ». Mais, on pourrait également se demander quels furent les projets envisagés dans les pays neutres, ou les relations éventuelles des instituts académiques suisses, par exemple, avec leurs pendants à l’étranger ?