“Maman, je veux être coach alchimique”

Sur LinkedIn se multiplient les titres et les fonctions les plus délirants sur les profils personnels. Petit panorama authentique avec décodage.

Pas toujours simple de naviguer sur les réseaux sociaux professionnels et comprendre la signification des titres et fonctions des profils que l’on y croise.

Rien que pour vous, on met à votre disposition un traducteur de bullshit :

  • Provocatrice d’action : Lulu, native de Nantes
  • Facilitateur agile : yogi corporate
  • Product philosopher : BHL d’industrie
  • Digital ethitist : oxymore sur jambes
  • Marketing evangelist : pléonasme en costume
  • Créatrice de liens : Maîtresse bondage
  • Exponential entrepreneur : logarithme TEDx
  • Thought leader : fusil à un coup, une idée par mission
  • Digital shaper : pervers polymorphe numérique
  • Activiste créatif du monde digital : se colle les mains aux écrans d’ordinateur
  • Esthète de la complexité : Edgar Morin romantique
  • Chaman d’entreprise : serial champignoneur 
  • Explorateur et accompagnant dans la complexité : Edgar Morin gonflable (version gonflante incluse)
  • Pragmatic advisor : se fait payer avant d’avoir donné son conseil
  • Pépiniériste d’employabilité : casseur de noyaux
  • Serial smiler : Joker
  • Booster de liquidités : bitcouineur
  • Porteuse de sérénité : lexotanil humain
  • Coach, formateur, et accompagnateur de l’intelligence collective : organisateur de hackathons pour les Darwin Awards
  • Expert sur le dépassement de soi : Hamilton Lewis de l’Être
  • Coach narratif de dirigeants et d’équipes dirigeantes : bullshiteur
  • Chief Dreaming Officer : fournisseur de beuh
  • Organisologue : proctologue reconverti
  • Agitateur d’apprenants : Orangina dual
  • Chercheur d’axe d’amélioration : chien truffier
  • Human Holistic Specialist : Dieu (ou Coach)
  • Couturière des mots positifs : enfileuse de perles
  • Auteur & Apprenti de la Vie – Acteur de l’Equité – Expert en Management des Hommes et du Changement : Vit Tout En Majuscule
  • Neurodiversity consultant : aliéniste d’entreprise
  • Chief Heart Officer : défibrillateur d’entreprise
  • Cultural Broker : &%dag/88HTRSXB
  • Neotransitionneur : même ChatGPT ne sait pas ce que c’est !
  • Dream manufacturer : Error 404
  • Chief Empathy Officer : chef de la brigade des pleureuses
  • Chief Cognitivist Officer : spécialiste de la marche de biais certifiée par le Ministry of Silly Walks, plus communément appelé “crabe d’entreprise”
  • Eveilleur numérique de leader : Simon Sinek du Multiverse
  • Agitatrice de valeurs : Orangina éthique
  • Cultivatrice sociétale : hydroponiste bobo (pléonasme)
  • Coach alchimique : plombeur d’ambiance
  • Accompagnatrice de transition et de raison d’être : Escorte sinekienne
  • Sage-femme de talents, d’excellence et de raison d’être : Maïeuticienne multitaskée

Et vous ? Quels sont les titres les plus pourris que vous avez trouvés sur LinkedIn ?

Christophe Genoud

Après avoir été chercheur, Christophe Genoud est aujourd’hui, manager public, administrateur, consultant en management et organisation et formateur. Avec ce blog, il propose de mener une réflexion sur l’art de conduire des équipes, de décider et d’innover.

9 réponses à ““Maman, je veux être coach alchimique”

  1. Merci pour ce moment intense de détente cher Gourou alchimiste! 😇

    🅲🅾🅼🅼🅴🅽🆃 🅳🅴🆅🅴🅽🅸🆁 🅰🅻🅲🅷🅸🅼🅸🆂🆃🅴 😂😂😂
    Lorsque vous entendez le mot alchimiste, la première pensée qui vous vient à l’esprit est certainement la transmutation du plomb en or [1] (ceci est aujourd’hui possible, mais n’est absolument pas rentable). Le véritable but de l’alchimiste n’est par contre pas une transformation matérielle, mais une transformation spirituelle. Dans son livre l’alchimiste, Paulo Coelho montre le sens authentique du mot en écrivant que « l’alchimie est la manifestation d’un changement personnel [2] . » Nous avons tous cette aptitude nous permettant de nous améliorer de manière importante en tant qu’Être humain. Cette transformation comporte 7 étapes que Paulo Coelho décrit grâce à des métaphores. Vous pouvez donc installer un petit labo dans votre garage (il vous faudra entre autres créer un champ électromagnétique, ioniser les atomes de plomb, avoir un cyclotron…), mais vous pouvez aussi devenir un vrai alchimiste, ce qui vous aidera à mieux vivre en vous élevant spirituellement.

    1. 𝔻é𝕥𝕣𝕦𝕚𝕣𝕖 𝕤𝕠𝕟 é𝕘𝕠
    2. 𝔽𝕒𝕚𝕥𝕖𝕤 𝕗𝕠𝕟𝕕𝕣𝕖 𝕝𝕖 𝕡𝕝𝕠𝕞𝕓
    3. 𝕊é𝕡𝕒𝕣𝕖𝕫 𝕝𝕖𝕤 𝕞é𝕥𝕒𝕦𝕩
    4. ℂ𝕠𝕟𝕤𝕥𝕣𝕦𝕚𝕣𝕖 𝕦𝕟 𝕟𝕠𝕦𝕧𝕖𝕒𝕦 𝕤𝕠𝕚
    5. ℙ𝕣𝕠𝕔é𝕕𝕖𝕫 à 𝕝𝕒 𝕗𝕖𝕣𝕞𝕖𝕟𝕥𝕒𝕥𝕚𝕠𝕟
    6. ℙ𝕒𝕤𝕤𝕖𝕫 à 𝕝𝕒 𝕕𝕚𝕤𝕥𝕚𝕝𝕝𝕒𝕥𝕚𝕠𝕟
    7. 𝔼𝕗𝕗𝕖𝕔𝕥𝕦𝕖𝕫 𝕝𝕒 𝕔𝕠𝕒𝕘𝕦𝕝𝕒𝕥𝕚𝕠𝕟

    https://fr.wikihow.com/devenir-alchimiste

  2. Conseillère d’intérieur = femme de ménage
    Technicien de surface = balayeur
    Spécialiste de la communication = psittaciste pavlovien, inepte ès tous offices de la Res Publique
    Enseignant = idem – “Those who can, do; those who can’t, teach” (George Bernard Shaw, “Man and Superman”)
    Chef de service = A force de ramper beaucoup ne finit-on pas par s’élever un peu?
    Théologien de la Libération = synthèse de Don Camillo et de Peppone
    Réseaux sociaux = lupanars odieux-visuels
    Journaux = lupanars de la pensée (Balzac)
    Ecole = maison de tolérance
    Université = “Belle armoire bien fermée… beaucoup de pots, peu de confitures” (Edmond Gilliard)
    Psychologue = chatbot auto-discursif

    (Extrait d'”Alchimie cacoéthique”, en préparation)

  3. Ce qui me fait tiquer dans ce blog, c’est que à peu près “tout est bullshit”.
    Qu’est-ce qui ne l’est pas au final? Est-ce qu’il y a une approche acceptée/validée que l’on peut utiliser en entreprise sans entrer dans une case bullshit?
    Qui déclame que “agilité = bullshit” et que “xxx = pas bullshit”? Quelle autorité? Qui valide cette autorité? Qui valide qu’une telle autorité, si elle existe, peut ne pas se faire dépasser et devenir une source de croyance alors qu’elle était une source de science quelques décennies plus tôt?

    Veut-on faire prendre le risque aux entreprises de ne pas tenter ce qu’elles peuvent pour essayer de survivre, au nom de la peur qu’une approche ne soit pas valider, et au nom qu’une approche ayant été validée (par qui?) par le passé puisse avoir été obsolète?

    Malgré la créativité manifeste de tous ces titres ci-dessus, qui décide que le contenu est du bullshit?
    J’ai peur que ce blog (qui ne propose pas ou peu de réponses ou de solutions) passe à côté de creuser ce qui se cache derrière les apparences.

    Au plaisir d’échanger avec bienveillance, si toutefois je n’entre pas dans une case de gourou ésotérique à utiliser ce terme-là 🙂

    1. Merci pour votre commentaire.
      Si vous avez parcouru le blog depuis le début, je critique en me référant à la littérature sérieuse qui existe et sur ma pratique personnelle. Vous noterez que je propose le plus souvent possible une alternative, lorsqu’il y en a une. Exercice que je développe plus longuement dans mon ouvrage à paraître dans les prochains jours :https://www.vuibert.fr/ouvrage/9782311411843-leadership-agilite-bonheur-au-travailbullshit

      Vous avez raison, les entreprises tentent des choses. Parfois cela ne marche pas, parce que cela n’est pas adapté ou que la solution est pire que le mal. Quant à savoir qui décide du bullshit. J’expose des arguments, ils vous convainquent ou pas. Libre à vous de souscrire à mon propos ou pas.

  4. Bonjour,
    Je suis tombé sur un super intitulé de job sur LinkedIn que je partage car je suis sûr que cette activité à un grand avenir : “Influence insectes comestibles”.
    Je suis encore sous le choc 😉

Les commentaires sont clos.