Le prénom est-il une marque?

Les célébrités semblent refuser d’appeler leurs enfants Pierre, Paul ou Jacques. Comme si, malgré leur notoriété, elles craignaient que leurs enfants ne passent inaperçus ou se noient dans la masse. Comme inspirées par un GPS, elles choisissent des prénoms tels que: Paris (Jackson), North (West), Brooklyn (Beckham), Dakota (Johnson)… Quand elles ne créent pas des prénoms comme sortis d’un Scrabble, elles baptisent leurs enfants au moyen de mots (Ivy Blue, Mercy, Saint).

Anne Laure Sellier, professeur à HEC Paris et chercheuse en psychologie sociale, explique dans « Le pouvoir des prénoms » qu’en tant que première étiquette sociale, notre prénom façonne la manière dont nous sommes perçus par les autres. Comme une marque, Jean-Eudes, Marcello, Huguette ou Loana ont le pouvoir d’évoquer des univers, générations, élocutions, stéréotypes. Ainsi aidés ou entravés par un prénom que nous…portons, à nous ensuite d’exercer notre libre arbitre.

Si autrefois les prénoms se transmettaient, ils sont aujourd’hui la prérogative des parents qui souvent gardent le secret avant de le dévoiler. Cette annonce déclarative s’apparenterait presque au lancement d’un produit, l’étude de marché en moins. Annoncer un prénom tarabiscoté pour découvrir qu’il a une signification contrariante dans une autre langue, est un risque contre lequel les futurs parents peuvent cependant se prémunir. L’agence de “branding” MyNameForLife propose, en effet, des prestations de « naming » incluant la compatibilité culturelle, bien avisée dans un monde mondialisé. La création de logo ne devrait pas être un souci.

Je peux me tromper, mais le grand public étant parfois inspiré par les célébrités, à quand une génération de bébés prénommé(e)s «Onex» Schmidt ou «Mercy-CEVA» Genoud ?

 

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Se recycler? A mort!

Le secteur des soins aux personnes âgées peine à recruter. Des milliers de postes seraient à pourvoir et le temps presse, face au rapide vieillissement de la population. Face à cette information, Laure s’interroge.

Spécialiste en communication, elle cherche du travail et son bilan de compétences a débouché sur une indication de « recyclage ». Puisqu’à 50 ans, on la considère trop âgée (par rapport à quoi ?) pour travailler dans sa profession, ce même âge pourrait-il être un atout dans les services aux personnes âgées ? Or, le temps de se recycler dans ce domaine, ne sera-t-elle pas prête à bénéficier elle-même desdits soins ?!

Qu’à cela ne tienne : à force de réfléchir et de chercher sur internet, elle découvre Funexpo 2018 . Non, il ne s’agit pas du salon du « fun » mais bien du salon international des arts, techniques et équipements funéraires qui se tiendra juste après la Toussaint (ça ne s’invente pas !) à Lyon.

Quoi de mieux pour se former une idée du métier que de rencontrer des professionnels ? Annoncé comme le rendez-vous incontournable de la profession, il réunit tous les deux ans 200 exposants dans trois secteurs : espace cimetière, hygiène et soins, et enfin… aménagement et architecture !? Le monde de la fin de vie ne concernerait donc pas que les soins ? Et pourquoi la communication n’en ferait-elle pas partie se demande Laure ?

Je peux me tromper mais puisque nous sommes tous amenés, tôt ou tard, à être clients de ce domaine, voilà un secteur… plein d’avenir !

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