Du pain et des jeux

Les chiffres du dopage

Môsieur J./Flickr

Intéressante lecture que le rapport de l’Agence mondiale antidopage (AMA) sur les violations commise en 2019. On y apprend qu’après analyse de 278’047 échantillons prélevés dans le monde entier, un peu plus de 1’500 athlètes ont été sanctionnés à ce jour, soit un ratio inférieur à 1 %. Pas de surprise sur les sports les plus gangrénés par le dopage puisque le bodybuilding, l’athlétisme et le cyclisme se retrouvent sur le podium.

S’agissant des nations les plus touchées, la Russie arrive en première position du classement des cancres avec 167 cas, juste devant l’Italie (157 cas) et l’Inde (152 cas). Les statistiques montrent aussi que les hommes commettent un peu plus de trois quart des violations (77 %), ce qui mériterait une analyse plus fine. Les mâles seraient-ils plus tricheurs?

Ces chiffres sont à prendre avec des pincettes. Car si l’athlétisme et le cyclisme sont en apparence très touchés par le dopage, il faut faire le constat que ce sont aussi les sports pratiquant le plus de tests avec le football. En rapportant le nombre de cas au nombre de tests, ces deux sports s’en sortent en réalité mieux que la moyenne! Si l’on tient compte des cas positifs par rapport au nombre de contrôles effectués, ce sont le bodybuilding (plus 20 % d’échantillons positifs!), le powerlifting et l’haltérophilie qui se distinguent dans la fourberie.

Les statistiques de l’AMA indiquent que presque tous les sports effectuent des contrôles antidopage, même des sports mineurs ou non signataires du Code mondial antidopage. Qui d’entre vous a-t-il déjà entendu parler du “Bandy”, du “Korfball” ou du “bateau dragon”?

On apprend aussi avec un certain effroi qu’aucun sport n’est épargné par le dopage. Ainsi le jeu de dames a connu un cas de dopage, tout comme le minigolf!

Et la Suisse dans tout cela? Cinq violations des règles antidopage en 2019: deux en football, deux en cyclisme et une en tennis.

Voilà assez de chiffres pour finir l’année 2021. Ne me reste plus qu’à vous dire, à l’année prochaine! D’ici là, portez vous bien.

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