Souriez! Vous êtes filmé. Mais que dit la recherche?

Par Olivier Guéniat, commandant de la police cantonale jurassienne, et Francisco Klauser, professeur assistant en géographie politique à l´Université de Neuchâtel ([email protected])

Aujourd’hui, en Suisse comme ailleurs, l’utilisation de caméras de surveillance fixes et mobiles se généralise et se banalise progressivement. Coup sur coup, en ce début du mois d´avril, on apprenait que Genève envisage de répondre à ses problèmes sécuritaires par la pose de 21  caméras de surveillance, que la commune de Lutry était autorisée par le Tribunal cantonal vaudois à poser des caméras dans deux établissements scolaires et à enregistrer les espaces extérieurs durant les heures de cours, que le canton du Jura a le projet d´équiper les axes routiers de transit de caméras reliées à des bases de données répertoriant les plaques d´immatriculation signalées volées, que le corps des gardes-frontière a le projet d´équiper des centaines de caméras aux postes frontières. Que se passe-t-il? Quel est l´élément agitateur de cette effervescence? L´évolution du sentiment d´insécurité, de l´insécurité tout court ou une réponse à une volonté de répondre et de résoudre les problèmes liés à une criminalité ciblée? Des questions difficiles auxquelles les réponses ne sont pas véritablement connues et souvent difficilement compréhensibles sur un plan rationnel. Ce qui est certain, c´est que l´ambiance sécuritaire a produit une octave jamais atteinte publiquement dans l´histoire de notre pays.  Les médias insistent avec une certaine lourdeur sur les enjeux sécuritaires, mettent en scène les faits divers de manière souvent exagérée parce que la recette fait simplement vendre, entre la rubrique people et sportive. Il s´ensuit que la population développe légitimement ses peurs et réclame de la sécurité et des mesures concrètes et que  le monde politique se doit de proposer des solutions convaincantes, au risque d´être disproportionnées, limite populistes,  pour paraître crédibles. La spirale s´emballe-t-elle? La vidéosurveillance est-elle une des réponses appropriées à la criminalité? Il est temps de faire le point sur les résultats de la recherche et de les confronter aux espoirs de la politique-politicienne, citoyenne. Car, ne l´oublions jamais, seule la recherche est crédible et susceptible de nous faire prendre les bonnes décisions, indépendamment des croyances, des ambitions politiciennes, des a priori et des espoirs. Voici donc ce que dit la recherche!

La vidéosurveillance, quelle efficacité?

En matière d´éclaircissement des crimes, la vidéosurveillance est relativement efficace pour enregistrer et résoudre des crimes, surtout lorsque des caméras sont utilisées dans des périmètres restreints comme dans les trains, les bus, les supermarchés, les banques, les aéroports, etc. Dans ces cas, la vidéosurveillance permet non seulement d’identifier des délinquants, mais aussi de comprendre le déroulement et l’organisation du crime.

Dans les aéroports, par exemple, la vidéosurveillance permet incontestablement une efficacité avérée lorsqu´il s´agit de comprendre comment et surtout où se déroulent les vols commis par les pickpockets. Il y a des enquêteurs spécialisés dans le décryptage des comportements derrière les écrans et des équipes d´interpellation dans les zones qui ont été ciblées par l´analyse des données enregistrées. La recette est efficace et fonctionne, il n´y a aucun doute à ce sujet. La même méthodologie donne des résultats efficients s´il s´agit, dans une zone délimitée, de comprendre comment le mode opératoire se met en place, quelles sont ses forces et ses faiblesses, de définir, en quelque sorte, son rodage, toujours dans le but d´identifier son talon d´Achille, de le mettre à mal et de développer une stratégie adaptée. La recette est totalement probante, il n´y a aucune discussion à ce sujet, elle a été démontrée à de réitérées reprises. D´ailleurs, il est commun que la police utilise des caméras de vidéosurveillance dans l´espace public pour mieux comprendre ce qu´il s´y passe et pour s´appuyer sur cet outil afin de développer un plan inhibiteur efficace, tout en minimisant l´engagement de ressources humaines fort coûteuses. C´est le cas notamment en matière de lutte contre la vente de produits stupéfiants, de vols à l´astuce commis en série ou de vols à la tire ou encore de vols à l´arrachée. Dans ce cadre-là, les forces sécuritaires sont hautement efficaces, elles voient les délits (enregistrés), ciblent et obtiennent des succès convaincants. Une fois encore, que du bonheur, de la facilité et de l´efficience. Mais, une fois le problème résolu, les caméras sont retirées, parce qu´elles n´étaient qu´un outil opérationnel hautement efficace, mais éphémère. Elles se différencient donc des autres caméras permanentes, celles qui perdurent sans réelle stratégie. Qu´en est-il de celles-là?

La première conclusion inaliénable aujourd´hui nous permet de conclure, à l´appui de la recherche et de l´expérience, que la vidéosurveillance est efficace si elle s’inscrit dans un système plus large, dans lequel des mesures humaines prédominent. Il découle de ce principe que la vidéosurveillance "permanente" ne saurait être efficace que si elle est associée à un concept élaboré et ciblé. Elle ne saurait ainsi à elle seule substituer l´intelligence humaine et les ressources humaines policières garantes de son efficacité ou de son efficience. Cette technologie est donc plus coûteuse que l’on peut l´imaginer, si l’on veut obtenir des résultats probants. Or, certains politiciens ont tendance à privilégier un peu trop vite des solutions purement technologiques, parce qu’elles paraissent simples, efficaces et bon marché au premier regard, alors que du côté de la police, souvent, on préférerait d’avantage d’investissement dans des mesures humaines. Nous sommes là devant une division d´intérêts divergents.

Et qu´en est-il alors de l´effet préventif? Un vaste corpus de recherches empiriques suggère que les effets préventifs des caméras sur la criminalité doivent être interprétés de façon plutôt critique[1]. Le Gouvernement britannique vient d´ailleurs de publier deux études remarquables à ce sujet. Pensons seulement que ce pays bénéficie de plus de cinq millions de caméras vidéo! Ces études proposent une réévaluation de 35 projets, dont les statistiques disponibles permettent une analyse approfondie. On y apprend que la vidéosurveillance possède un certain potentiel, mais connaît aussi des limites…Tiens donc! Lesquelles?

Il apparaît surtout et avant tout que la propension des caméras à dissuader les individus de s’adonner à des actes criminels diminue au fil du temps. Les délinquants s’habituent aux caméras, et finissent même par les oublier (Gill et Spriggs, 2005)

En ce qui concerne la vidéosurveillance de places et de bâtiments publics, ces évaluations démontrent une réduction moyenne des actes délictueux de 2 à 4%, c´est bien peu. Gill et Spriggs, les auteurs de l’une de ces études, concluent ainsi que «la vidéosurveillance produit peu de bénéfices, par rapport aux coûts investis. Cela n’est pas surprenant parce que les installations connaissent très peu d’effets au niveau de la criminalité, mais aussi parce que la complexité des systèmes cause des coûts tout de même assez élevés…». Si, d’une manière générale, l’efficacité de la vidéosurveillance paraît incertaine, il faut aussi mentionner que les caméras connaissent un succès grandissant, en particulier dans la surveillance de parkings. Mais à quelques exceptions près, la vidéosurveillance connaît une efficacité préventive limitée. C´est évidemment embêtant!

La recherche nous permet d´identifier quatre facteurs prépondérants qui expliquent les limites de l’efficacité préventive de la vidéosurveillance.

Premièrement, il faut mentionner le facteur temporel. Si l’installation de caméras de surveillance peut améliorer la sécurité d’un espace à court terme, les effets préventifs à long terme s’avèrent beaucoup moins clairs (Welsh and Farrington, 2002; Gill and Spriggs, 2005; Armitage, 2002[2]). Il apparaît alors que la propension des caméras à dissuader les individus de s’adonner à des actes criminels diminue au fil du temps. Les délinquants s’habituent aux caméras et finissent même par les oublier (notamment si les ressources humaines à disposition sont insuffisantes ou inopérantes). Ce résultat est décevant ou nous laisse évidemment dubitatifs, enclins aux doutes. Il semblerait donc qu´une caméra abordable à quelques milliers de francs rime avec plusieurs centaines de milliers de francs s´il faut l´accompagner de policiers opérants. N´oublions pas qu´il faut, au minimum, douze agents pour espérer en voir deux, 24/24 heures, dans l´espace public, répondant aux sollicitations de ce qu´on l´on voit derrière les écrans suggérés par les caméras. Douze agents, pour avoir une patrouille H24, plus un(e) collaborateur(trice) derrière l´écran, dont le coût unitaire est d´environ CHF 190´000.- (coût réel, infrastructures comprises), cela représente quand même environ CHF 3´500´000.-, par zone contrôlée. Autrement dit, il faut bien méditer cette perspective.

Deuxièmement, de nombreuses études démontrent que le rôle préventif de la vidéosurveillance n’est pas seulement limité dans le temps, mais aussi dans l’espace. Autrement dit, si la vidéosurveillance peut – à court terme – améliorer la sécurité dans un espace filmé, elle ne fait souvent que déplacer le problème vers une autre zone non-contrôlée (Tilley, 1998[3]; Skinns, 1998).

Troisièmement, la littérature scientifique suggère que l’efficacité de la vidéosurveillance dépend du type de crime analysé. Dans le cas de la criminalité rationnelle, qui intègre une réflexion « coût-bénéfice » explicite de la part du délinquant, l’acte délictueux se déplace souvent au-dehors du champ de la caméra (Brown, 1995[4]; Welsh and Farrington, 2002; Gill and Spriggs, 2005). Par contre, lorsque la criminalité est affective ou émotionnelle ou encore impulsive, par exemple sous l’effet d’alcool ou de drogues, la caméra n’est que très peu remarquée. Ce constat explique pourquoi la vidéosurveillance peut effectivement diminuer le vol dans les voitures dans des parkings placés sous surveillance, alors que son utilité pour combattre des problèmes de vandalisme, des agressions, des bagarres ou des troubles de l´ordre public sous l’effet d’alcool reste dramatiquement minime (Brown, 1995).

Quatrièmement, les effets de la vidéosurveillance dépendent de facteurs relatifs aux systèmes eux-mêmes. Comment expliquer simplement ce constat? Il s´agit de considérer que les collaborations entre les différents acteurs impliqués (opérateurs, patrouilles de police, etc.) ou encore la qualité du matériel lui-même (Gill and Spriggs, 2005) soutient que la vidéosurveillance est efficace si elle s’inscrit dans un système plus large, dans lequel des mesures humaines et technologiques se complètent idéalement. Il faudrait pour cela améliorer la fréquence des patrouilles policières, avoir des opérateurs derrière les écrans dans une centrale de contrôle, favoriser l’animation de rue, organiser des patrouilles de quartier, etc. La technologie est plus coûteuse qu´on ne l´imagine, si l’on veut garantir l´efficience (l´organisation adaptée à l´efficacité ou aux coûts pour obtenir des résultats). Or, il est avéré que certains politiciens ont tendance à privilégier un peu trop vite des solutions purement technologiques, parce qu’elles paraissent simples, efficaces et bon marché au premier regard, alors que du côté de la police, souvent, on préférerait d’avantage d’investissement dans des mesures humaines (Welsh and Farrington, 2002). Bref, le discours et les grandes déclarations sans réel concept sonnent simplement creux, on l´aura compris.

Quelle est la perception de la vidéosurveillance par les citoyens?

En d´autres mots, quels sont les résultats des études portant sur la perception de la vidéosurveillance par les usagers des espaces surveillés? Il y a quelques études qui répondent et soulignent les effets limités des caméras pour améliorer le sentiment de sécurité de la population à long terme et donc pour revitaliser durablement des zones urbaines rencontrant des problèmes spécifiques ou particuliers. Qu´en est-il de cette question cruciale en Suisse ou quels enseignements les politiciens doivent-ils en tirer? Voici les résultats d´une recherche portant sur les expériences et perceptions de la vidéosurveillance en Suisse, cette recherche se basant entre autres sur une enquête par questionnaire auprès de 487 habitants de la ville d’Olten. Un exemple enrichissant à plus d´un titre!

Cette recherche nous apprend que les données récoltées suggèrent que la population adopte une attitude plutôt pragmatique vis-à-vis de la vidéosurveillance : on accepte les caméras parce qu’on estime ne rien avoir à cacher. Cette opinion relève cependant plutôt d’un consentement tacite que d’une revendication explicite : si elles pouvaient librement choisir, il y a quand même quatre fois plus de personnes qui préféreraient une présence renforcée des agents de police plutôt que l’installation de caméras de surveillance. A méditer! En outre, pour sécuriser l’espace public, l’amélioration de l’éclairage public est mentionné aussi souvent que la vidéosurveillance. Il importe aussi de souligner que la vidéosurveillance attire beaucoup moins les jeunes que les personnes âgées, rien d´étonnant, il s´agit là d´une question de vulnérabilité. Enfin, la population accepte aisément l’utilisation de la vidéosurveillance dans les parkings et pour les passages piétons, mais elle se montre beaucoup plus critique face aux caméras installées dans les parcs publics ou dans les quartiers d’habitation. Ici encore, la vidéosurveillance n’est pas perçue comme un instrument miracle, c´est aujourd´hui démontré. Loin d’être acceptée de manière unanime, la vidéosurveillance suscite des opinions très diverses, ce dont, nous l´espérons,  la politique de sécurité devrait tenir compte de manière appuyée.

Les entretiens approfondis effectués avec des utilisateurs de zones vidéo-surveillées permettent de compléter ces résultats[5]. Il apparaît sur cette base que le contrôle de l’espace public à l’aide de caméras manque surtout d’un « élément humain de proximité », qui permettrait non seulement d’établir un rapport de confiance entre la population et la police et d’intervenir en temps réel en cas de nécessité, mais aussi de rappeler aux individus la présence et les modalités de la surveillance. Tiens donc, le rapport humain est encore privilégié au rapport électronique, nous sommes rassurés par ce résultat univoque. Mais il n´en demeure pas moins que la vidéosurveillance dissocie, au contraire des attentes du public, les agents de sécurité publique des citoyens, souvent très concernés par les problèmes liés à l´insécurité. Il faut relever que de nombreuses personnes interviewées ont insisté  sur l’impossibilité d’entrer en contact directement avec les observateurs.

Alors que faire pour faire au mieux?

Il faut favoriser la proximité, indéniablement et inexorablement. Un des principaux défis qui doit être surmonté pour revitaliser les espaces publics grâce au contrôle des caméras est donc la neutralisation de ce « manque de proximité », inhérent à la vidéosurveillance. Aujourd’hui, en effet, de nombreuses mesures d’accompagnement sont mises en œuvre pour atténuer ce problème. Nous proposons donc, dès à présent,  une réflexion axée  sur deux stratégies majeures.

En premier lieu, il est clair qu´il y a toute une série de mesures visant à augmenter et à pérenniser la conscience qu’ont les usagers des espaces filmés par des caméras. Par exemple, dans certaines villes, comme celle de Middlesbrough en Angleterre, les caméras sont désormais couplées avec des haut-parleurs permettant aux surveillants de s’adresser directement aux fauteurs de trouble. De façon moins sophistiquée, le positionnement des écrans de surveillance dans les magasins permet de montrer de façon bien visible les images tirées des caméras situées dans le magasin afin de rappeler aux clients qu’on surveille leurs faits et gestes. Si cela nous semble exagéré, il s´agit bel et bien de "trends" auxquels nous viendrons, que nous subirons d´une manière ou d´une autre!

Une deuxième série de stratégies vise à renforcer la participation de la population aux prises de décisions et même aux pratiques relatives à la vidéosurveillance. En Suisse, par exemple, plusieurs projets de vidéosurveillance ont fait l’objet d’une votation populaire, notamment à Saint-Gall, à Lucerne et à Renens. Dans ces trois cas, la participation du peuple aux processus de prises de décision a contribué à attirer l’attention du public sur ces nouveaux outils et à légitimer leur utilisation, mais aussi à contrer les effets d’oubli et de mise à distance décrits dans les interrogations de la recherche ((Tilley, 1998; Skinns, 1998[6]).

Des stratégies encore plus poussées ont été mises en place récemment par la police anglaise dans certains quartiers de Londres, dans lesquels les habitants peuvent regarder eux-mêmes les images tirées des caméras en temps réel depuis leurs télévisions. Indépendamment des questions de protection de la sphère privée et des questions éthiques que pose évidemment cette initiative, il reste pourtant difficile de prédire si cette mesure permettra vraiment aux habitants de jouer un rôle plus actif dans la sécurisation de leur quartier.

En définitive, ces stratégies rappellent, de manière inaliénable et avant tout, un des principaux problèmes associés à la vidéosurveillance : en délégant la régulation d’un espace à des systèmes et à des individus qui en sont séparés physiquement, la vidéosurveillance risque en effet de nuire à la volonté de mieux intégrer la société civile dans des pratiques sécuritaires « de proximité ». Or, les mesures de contrôle et de régulation à distance tendent au contraire à exacerber l’opposition entre les surveillants et les surveillés. Il importe ainsi grandement de discuter de manière critique les choix budgétaires actuels en matière de sécurité urbaine, tant ceux-ci privilégient souvent les mesures technologiques au détriment des mesures humaines.

Nous espérons, intrinsèquement et de manière sérieuse, même si notre contribution est limitée en temps et en espace, que les lecteurs auront compris que les moyens simples, voire simplistes, n´ont rien à voir avec la sécurisation de l´espace public. La sécurité reste et demeure complexe, in-simplifiable et, surtout, qu´elle ne supporte pas les solutions clef en main.

 

 


[1] Welsh, B.C. and D.P. Farrington. 2002: Crime prevention effects of closed circuit television: a systematic review. Home Office Research Study 252. London: Home Office. http://webarchive.nationalarchives.gov.uk/20110218135832/rds.homeoffice.gov.uk/rds/pdfs2/hors252.pdf Gill, M. and A. Spriggs. 2005: Assessing the impact of CCTV. Home Office Research Study 292. London: Home Office.  

https://www.cctvusergroup.com/downloads/file/Martin%20gill.pdf

[2] Armitage, R. (2002) To CCTV or not to CCTV. A review of current research into the effectiveness of CCTV systems in reducing crime. London: National Association for the Care and Resettlement of Offenders

[3] Tilley, N. (1998) ‘Evaluating the effectiveness of CCTV schemes’, in C. Norris, J. Morran and G. Armstrong (eds) Surveillance, CCTV and Social Control, pp. 139–153. Aldershot: Ashgate.

[4] Brown, B. (1995) CCTV in Town Centres: Three Case Studies. Police Research Group, Crime Detection and Prevention Series 68, London: Home Office Police Department.

[5] Klauser, F. 2006: Die Videoüberwachung öffentlicher Räume. Zur Ambivalenz eines Instruments sozialer Kontrolle. Frankfurt: Campus.

[6] Skinns, D. (1998) ‘Crime reduction, diffusion and displacement: evaluating the effectiveness of CCTV’, in C. Norris, J. Morran and G. Armstrong (eds) Surveillance, CCTV and Social Control, pp. 175–188. Aldershot: Ashgate.

 

Olivier Guéniat

Chef de la police judiciaire neuchâteloise depuis 1997, Docteur en Sciences forensiques, Olivier Guéniat est né en 1967. Son grand dada: les stupéfiants. Ses sphères de compétences: les statistiques de la criminalité, les violences conjugales, les interrogatoires et les auditions de police, la délinquance des jeunes. Il est aussi chargé de cours à l’Ecole des sciences criminelles de l’UNIL et à l’Institut de psychologie et éducation de l’UNINE.