Z’êtes un veau ou un mouton ?

Suisse îlot de cherté ? Vous avez été (très, très ) nombreux à aimer, détester et/ou commenter mon blog. Merci. La plupart d’entre vous ont toutefois une chose en commun avec moi: nous sommes des veaux ou des moutons, rarement des “meneurs”.

En argot, les veaux sont des niais, sans énergie et  paresseux. Quant aux moutons, ce sont des béliers castrés élevés exclusivement pour leur viande et leur laine et… ce sont aussi des suiveurs qui ne se posent pas de questions.

La plupart des commentaires que j’ai lus étaient des condamnations. Trop de monopoles, trop de duopoles, trop d’abus, trop d’entreprises qui profitent des consommateurs Suisses. Trop de marques qui abusent. Des écarts de prix injustifiables et injustifiés, que ce soient pour des produits pharmaceutiques, des livres, des produits alimentaires ou autres.

OU I!!!!! Vous avez raison ! Et si on nous prend parfois pour des vaches à traire, c’est que c’est exactement ce que nous sommes.

Que ce soit à Genève, Vaud, Neuchâtel, Valais, Fribourg Jura ou ailleurs, nous élisons des représentants au Parlement dont nous ne connaissons rien (si ce n’est à quel parti ils appartiennent) et pendant la durée de la législature, soit quatre ans, nous ne leur demandons aucun compte.

Or VOS, parlementaires, MES parlementaires sont souvent inféodés. Les uns aux banques, les autres aux pharma, d’autres encore à leurs conseils d’administration  et nous les laissons légiférer sans jamais leur demander de comptes.

Donc, si nous continuons à être tondus dans certains domaines de notre consommation – alors que dans d’autres, une différence de prix avec l’étranger est justifiée – ce n’est QUE de notre faute.

Cela vous semble idiot ? Alors dites-moi, combien d’entre vous, chers lectrices et lecteurs, connaissent les noms des représentants de leur canton au Parlement fédéral ? Combien d’entre vous leur ont déjà écrit pour leur faire part de leur avis? Combien ont mobilisé leurs amis et connaissances pour faire bouger les choses ? Combien d’entre vous savent comment ont voté VOS représentants sur des sujets qui vous tiennent à coeur ?

Ma conclusion (et je sais, c’est super superficiel…:)  cessons de nous plaindre des abus et secouons-nous les puces: le pouvoir, nous l’avons et donc, bougeons !

 

 

 

 

Michael Wyler

Heureux retraité, Michael Wyler est un ex. Ex avocat, ex directeur de feu le Groupe Swissair en Chine et ex dircom. Au passé comme au présent, journaliste, chroniqueur, père de Jonathan et Julie, dont il est fier, tout autant qu'il l'est de son épouse Cécile, hypnothérapeute, enseignante en hypnose et PNL, auteur et conférencière.

5 réponses à “Z’êtes un veau ou un mouton ?

  1. Bien sûr nous avons le pouvoir, mais qu’en faisons-nous? Quand on voit que les votations trimestrielles ne passent que rarement les 50% de participants! Personnellement, je propose que toute votation n’atteignant pas au minimum les 50% de participation soit reconnue nulle jusqu’à renouvellement du vote par les citoyens, ça ferait peut-être déjà réfléchir un peu les initiants.

  2. Certes.
    Mais au-delà du citoyen veau/mouton, il y a la presse qui est très loin de faire son travail. Pour lire la presse d’autres contrés, ne peux que confirmer et insister sur le fait que la presse suisse est par intérêt ou réflexe extrêmement peu investigative quand il s’agit des abus que vous mentionnez.

    Personne, pas un journaliste, pas une publication, pour dénoncer la LaMal et l’interdiction expresse faite aux assurances de rembourser un soin contracté de l’autre côté de la frontière au 1/3 du prix, alors que cela aurait un effet très modérateur sur les tarifs abusifs pratiqués chez nous.

    Personne ou presque pour dénoncer le prix parfois triple du mm médicament chez nous.

    Personne pour publier et interroger les chiffres pertinents, comme une simple statistique du revenu des médecins, qui vont allègrement les 400k ou 500k annuels dans bcp de cas, alors que les primes augmentent d’année en année. Personne pour faire un lien quantitatif entre ces chiffres.

    Personne non plus pour ne serait-ce qu’interroger des taxes telles les 30.- que prélève la Poste…pour prélever 6.- de TVA. Ou les 450 de Billag, qui n’est rien d’autre qu’un contrat de consommation forcé (enfin là certains contestent, à droite notamment, mais sans succès, et quasi aucun média).

    Etc etc

    Que les politiciens soutiennent tout ceci, de la droite à la gauche, semble assez évident. Mais que personne n’en parle, personne parmi ceux dont c’est le métier ne dénonce quoi que ce soit…c’est peut-être là le vrai souci, et une particularité de notre pays.

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