Mussolini et Lénine sont-ils immortels ?

Le dernier trimestre 2022 marque le centenaire de deux événements qui ont bouleversé l’ordre mondial du XXème siècle et continuent de peser sur le cours de l’Histoire contemporaine. La marche sur Rome des chemises noires fascistes ouvrit les portes du pouvoir à Mussolini le 28 octobre 1922. L’URSS fut fondée par Lénine le 30 décembre de cette même année.

Faut-il craindre un retour du fascisme ?

Par un clin d’œil dont l’Histoire possède le secret, les dernières élections en Italie ont porté au pouvoir Fratelli d’Italia, un parti à l’extrême droite de l’échiquier politique. Sa présidente, Giorgia Meloni, n’avait pas caché au début de sa carrière politique une admiration pour le Duce. La parti a accueilli en son sein les nostalgiques du fascisme. Faut-il dès lors craindre un retour du fascisme? Faut-il conclure que les 26% d’électeurs italiens qui ont porté Giorgia Meloni au pouvoir sont des fascistes ?

Assurément non, car il n’y a pas de fascisme sans l’existence de milices vouées à renverser l’ordre constitutionnel d’un pays par la violence. On peut être en désaccord avec la vision souverainiste de Giorgia Meloni, mais elle n’a pas vocation à remplacer le Duce. Toutefois, afin d’éluder tout amalgame malencontreux, les institutions italiennes vont éviter que l’intronisation du nouveau gouvernement ne se fasse le 28 octobre!

La violence aura été au cœur de son action tout au long de sa vie

Même si un retour du fascisme n’est donc pas concevable en l’état, il demeure important de ne pas succomber à la tentation d’une idéalisation nostalgique de Mussolini. Contrairement à certaines idées reçues, il n’était pas ce bon dirigeant qui se serait malencontreusement égaré à la fin de son règne en proclamant les lois raciales et en s’alliant avec Hitler. Ce serait vite oublier que la violence avait été au cœur de son action tout au long de sa vie et de sa carrière politique. Son ascension ne saurait s’expliquer sans le recours systématique à la brutalité, à l’intimidation et à l’élimination physique de ses adversaires.

Le Duce a toujours raison pouvait-on lire sur les murs et les banderoles en Italie. Quiconque exprimait un doute sur l’infaillibilité du chef mettait sa vie, sa liberté et son intégrité corporelle en danger, quiconque se trouvait sur son chemin se voyait mis à l’écart. L’inventaire des adversaires politiques assassinés ou envoyés à l’exil comprend entre autres Giacomo Matteotti, les frères Carlo et Nello Rosselli, Antonio Gramsci ou Giovanni Amendola. Cette liste n’inclut pas les dirigeants syndicaux ou les notables locaux bastonnés à mort par les milices fascistes.

Même ses amantes pouvaient devenir gênantes

Même ses amantes pouvaient devenir gênantes, si elles aspiraient à une quelconque reconnaissance. Ce fut le cas de Ida Dalser. En novembre 1915, elle avait mis au monde Benito, légalement reconnu par Mussolini comme son enfant. Pour leur malheur, mère et fils n’avaient pas fait preuve d’une discrétion suffisante sur leur relation avec le Duce. Ils finirent leurs jours enfermés dans un asile d’aliénés où ils décédèrent d’une mort précoce l’une en 1937 et l’autre en 1942.

 

Les conséquences de la fondation de l’URSS et de sa dissolution continuent de dicter l’agenda des relations internationales contemporaines. L’empire soviétique aura duré 70 ans. Poutine a expressément blâmé Lénine pour avoir créé la République soviétique d’Ukraine devenue indépendante après la disparition de l’URSS. Par contre, le locataire du Kremlin n’a pas pipé mot sur les crimes commis par Lénine et ses successeurs. Il sera intéressant d’observer la façon dont Moscou marquera le centenaire de l’URSS.

Mussolini et Lénine n’ont donc pas encore totalement disparu dans les oubliettes de l’histoire. Un siècle après leurs méfaits, il ne devrait plus y avoir de place pour une quelconque nostalgie de ces deux idéologies mortifères que furent le fascisme et le communisme.

 

 

NB : Sur le thème du déclin de Mussolini, j’ai écrit

Témoin d’une déchéance

Roman épistolaire d’une jeune Tessinoise en Italie 1935-1945

paru aux Éditions Mon village 2021

 

 

 

 

 

 

 

Jean-Noël Wetterwald

Jean-Noël Wetterwald a travaillé 34 années pour le Haut Commissariat des Nations unies pour les Réfugiés. Il a servi au Vietnam, au Cambodge, à Hong Kong, au Chili, au Guatemala, en Colombie, en Bosnie et plus récemment en Ukraine. Il a publié trois livres: d'exils, d'espoirs et d'aventures en 2014,le Nouveau roi de Naples en 2017 et tout récemment : témoin d'une déchéance. Contributions occasionnelles à la page d'opinions du «Temps». Il est aussi débriefeur à Canal 9.

21 réponses à “Mussolini et Lénine sont-ils immortels ?

  1. « Il sera intéressant d’observer la façon dont Moscou marquera le centenaire de l’URSS. »

    Un grand feu d’artifice nucléaire sur Kiev pour « corriger » l’erreur de Lénine d’avoir créé la République soviétique d’Ukraine ?

    Au point où on en est, il faut s’attendre à tout …

  2. “il ne devrait plus y avoir de place pour une quelconque nostalgie de ces deux idéologies mortifères que furent le fascisme et le communisme”
    Alors là…. autant j’étais globalement d’accord avec le sens de votre article, autant là vous avez perdu tout soutien possible.

    Avez-vous lu Marx??
    Le communisme n’est pas la mise en oeuvre qui en a été fait en URSS.

    C’était une idée, peut être même une utopie, de redistribution des richesses et du pouvoir. Ce n’est en aucun cas ce qui a été mis en place en URSS.
    En étant optimiste, on peut dire qu’en URSS ce sont les dirigeants du parti qui pensaient savoir et mettaient en place ce qu’ils croyaient que la classe ouvrière voulait.
    En étant réaliste on peut même dire que les dirigeants du parti ont mis en place les règles dont eux bénéficiaient, indépendamment (et au détriment) de la classe ouvrière.

    Dans tous les cas, optimistes ou non, ce qui est certain c’est que les ouvriers n’ont jamais été au pouvoir en URSS. Donc non, le communisme n’a jamais été mis en place. L’idée communisme peut être débattue, du moins en théorie, et ne devrait pas être balayé d’un revers de la main comme vous le faites.

    Mettre le communisme tout entier aux oubliettes sans nuancer le propos est d’une facilité et d’une ignorance coupable, j’espère que vous corrigerez (en utilisant le terme léninisme ou stalinisme par exemple).

    1. « Mettre le communisme tout entier aux oubliettes sans nuancer le propos »

      Vous avez raison, nuançons le propos et regardons de plus près les différentes déclinaisons du communisme autres que celle proposée par l’URSS : Cambodge, Chine, Viet Nam, Cuba sans compter toutes les variantes sur les continents africain, asiatique ou sud-américain.

      Toutes de formidables réussites économiques et sociales portées par un humanisme sans failles.
      Les seuls (rares) échecs étant forcement le fait du capitalisme occidental qui s’est ingénié à empêcher cette merveilleuses vision de l’humanité de déployer son plein potentiel émancipateur.
      Les gens (enfin, surtout les occidentaux. Disons … surtout les américains) sont méchants parfois.

      « Un jour j’irai vivre en Théorie. Parce qu’en Théorie tout se passe bien. »

      1. Tous les exemples que vous citez sont des exemples qui déclinent directement de l’URSS.
        Ce que je dis c’est que quand on balaie aussi facilement une idéologie qui prône le pouvoir au peuple il est difficile ensuite de se protéger efficacement d’un fascisme grandissant.

        Mais je vous demanderais volontiers un exemple d’une société sans faille et qui fonctionne bien, car j’ai beau cherché je n’en trouve aucun.
        Pas un système politique n’est au dessus de tout reproche et quand on crache sur les autres sans pour autant remettre en question nos propres biais et schémas de pensée il n’est pas surprenant que nous ne trouvions pas de solutions aux nombreuses crises actuelles créées par notre système politique et économique.

        1. « il n’est pas surprenant que nous ne trouvions pas de solutions aux nombreuses crises actuelles … »

          Peut-être parce qu’il n’y en a pas, en tout cas pas de réalisables dans un délai suffisamment court pour éviter une catastrophe étant donné la complexité du monde actuel.

          « … créées par notre système politique et économique. »

          Rappelons que l’URSS a été l’un des grands pollueurs de XXème siècle et que la Chine est actuellement le plus grand pollueur de la planète.
          Dans les deux cas il s’agit de systèmes qui se réclament du communisme.

          Le collectivisme ne fait donc clairement pas partie de la solution mais du problème … au même titre que tous les autres systèmes de la planète.
          Avec toutefois la démocratie en moins et la nostalgie guerrière en plus.

          1. La actuelle Chine est autant communiste que nos pays sont des démocraties dans le sens où le peuple y détiendrait le pouvoir.
            Par ailleurs, ce n’est pas la faute de la Chine, si toutes les brillantes démocraties occidentales ont soutenu l’installation de leurs entreprises polluantes en Chine, non?

          2. “ce n’est pas la faute de la Chine, si toutes les brillantes démocraties occidentales ont soutenu l’installation de leurs entreprises polluantes en Chine, non?”

            Bien sûr que si, ça a été une volonté de la Chine de récupérer le savoir faire occidental à son profit et de développer le pays à marche forcée. Rappelez-vous la célèbre phrase de Deng Xiaoping qui disait déjà en 1961 « peu importe que le chat soit noir ou blanc pourvu qu’il attrape les souris”.

            D’autre part, rappelons que l’extension du capitalisme libéral et de la mondialisation mercantile a largement contribué à diminuer la misère dans le monde ces trente dernières années (sauf en Afrique).
            https://www.inegalites.fr/L-extreme-pauvrete-dans-le-monde-recule

            Ce recul de la pauvreté a permis l’apparition de classes moyennes dans les pays émergents comme la Chine, l’Inde ou le Brésil ou a simplement apporté une toute petite prospérité à des milliards d’êtres humains. Seulement voilà, combiné à l’augmentation rapide la population mondiale, toutes ces évolutions positives mettent les ressources de la planète sous pressions.

            On se retrouve donc face à un dilemme autant moral que politique et économique : pour sortir l’humanité de la misère et lui apporter une vie digne il faudra exploiter encore plus les ressources limitées de la planète.

            C’est ce qui me fait dire qu’il n’y a pas de solution à vues humaines car personne ne commettra la folie de trancher ce nœud gordien.

          3. Pauvres occidentaux si naïfs et bons devant une Chine si rusée…
            Chine pillée et humiliée par vos ancêtres européens “libéraux” à la fin du XIXe siècle. Vous avez oublié, mais les Chinois s’en souviennent.

          4. ça ne sert à rien de discuter ou débattre avec vous, vous êtes soit malhonnête soit idiot.
            “Qui se réclament du communisme”. Tout est dit, c’est exactement mon argument. Vous avez lu mon commentaire avant d’y répondre? Vous savez que si c’est pour écrire sur un autre sujet vous pouvez en créer un nouveau? Inutile de répondre au mien.

            Au même titre qu’on peut s’appeler “démocratie” mais mettre en place un gouvernement totalitaire, il est également possible, oh surprise, de s’appeler communisme sans donner le pouvoir au prolétariat.

            Dans tous les cas votre colère me parait complètement disproportionnée par rapport à votre savoir qui semble se baser avant tout sur une vision très simpliste et biaisée de l’histoire, il serait peut être temps de consulter…

          5. @VIK

            Je vous remercie de votre réponse.
            En effet, elle me fait goûter aux plaisirs des fins gourmets selon la méthode de Courteline.

  3. Il est intéressant de rappeler que Mussolini fut quelques temps un agent britannique du M16. Ce serait entre 1918 et 1920 ou 21. La revue française Le point, en 2009, donne des détails et indique l’existence de reçus de coquettes sommes en livres sterling signé de la main de Mussolini. En effet, les investisseurs anglais sans doute de la City craignaient pour leurs investissements en Italie du nord où la propagande bolchévique s’étendait. Sans doute le M16 détecta Mussolini alors journaliste et dirigeant un journal socialiste non communiste et décida de le financer. Par ce biais, Mussolini, socialiste, devait aider à couper l’herbe sous les pieds des propagateurs communistes auprès d’un lectorat de gauche.

    1. Exact.
      La question actuelle est donc qui a financé et créé le phénomène Giorgia Meloni?
      Et si c’étaient les successeurs de ceux qui avaient financé Mussolini 100 ans plus tôt?
      Cela semble d’ailleurs un succès à court terme, car G.Meloni a littéralement coupé l’herbe sous les pieds de La Lega – qui était réputé bien trop proche de Moscou (comme il y a 100 ans).
      Espérons cela ne finisse pas pire pour les Italiens qu’il y a 80 ans.

    2. Il n’a pas seulement reçu des enveloppes anglaises, son journal Il Popolo d’Italia et lui-même ont également reçu de l’argent de l’ambassade de France pour qu’il fasse campagne en faveur de l’entrée en guerre de l’Italie. Il a accepté et il a fait ce qu’on lui demandait: une propagande pour l’intervention italienne. Mais le plus coupable c’est le piccolo re Victor-Emanuel III, qui a signé le traité secret de Londres du 26 avril 1915, par lequel l’Italie s’engageait à entrer en guerre dans le délai d’un mois. Moyennant quoi sa souveraineté lui était confirmée sur la libye et le dodécanèse et elle devait recevoir le Trentin, le Tyrol du Sud, la Marche julienne, l’Istrie (à l’exception de Fiume), une partie de la Dalmatie, de nombreuses îles de l’Adriatique, ainsi que Vlora et Saseno en Albanie et le bassin houiller d’Antalya en Turquie. C’était une infamie car ce traité a été signé sans consultation du parlement qui était en faveur de la neutralité et il était possible pour l’Italie d’obtenir les territoires qu’elle désirait sans faire la guerre, en échange de sa neutralité. C’est ce qu’avait proposé Giolitti. On n’ose même pas imaginer toutes les souffrances et quelles misères l’Italie se serait épargnée et aurait épargnées à son peuple, et à quel point elle aurait pu éviter les troubles sociaux de l’après guerre si elle n’était pas entrée en guerre. Après la guerre, par dessus le marché, les Anglais et les Français n’ont pas tenu les promesses d’agrandissements territoriaux faites à l’Italie, ce qui a causé un grand mécontentement et est une des raisons de la mointée du fascuisme avec son nationalisme agressif.

  4. Mussolini et son parti fasciste avait sa raison d’être: l’action terroriste contre les membres du parti socialiste qui commençaient à faire peur à des personnes respectables. Avec la complaisance, il a fini par accéder au pouvoir sans avoir jamais gagné une élection. A ne pas oublier qu’en Suisse, cette complaisance pour les fascistes et leur méthode s’est soldé par la fusillade de Genève.
    Ceux qui font l’apologie du fascisme font donc l’apologie du terrorisme politique.

    1. Bonjour.
      En réalité le parti socialiste italien ne faisait plus peur à personne, lorsqu’en octobre 1920 les squadristi passèrent à l’offensive. Mussolini ne manquait alors d’ailleurs pas d’ironiser sur ceux qui selon lui jouaient à se faire peur et brandissaient encore le thème du péril rouge là où le Parti socialiste, en renonçant en septembre 1920 à s’emparer d’un pouvoir qui était à prendre, avait ipso facto donné le signal de départ de la réaction… Le thème d’un Mussolini vainqueur-du-bolchevisme est un mythe ultérieur mis en circulation, dans un contexte d’octroi de prêts-géants, par les milieux d’affaires américains et par Churchill.
      Cordialement

      1. Et pas mal de monde, d’ailleurs pas des moins gratinés, a suivi le mouvement, y compris et même d’abord ici, en Suisse, terre d’asile du Duce, parmi l'”intelligentsia”. Preuve en est le doctorat honoris causa décerné à Benito par l’Université de Lausanne en 1937, distinction qui fait encore couler de l’encre aujourd’hui.

        Comme disait Etienne Dumont, ancien chroniqueur culturel de “La Tribune de Genève”: “C’est pas croyable ce que les intellectuels peuvent être cons…”

        1. pour ce qui est des distinctions ce ne fut pas le doctorat honoris causa mais la… grand-croix de la Légion d’honneur, qui en France et dès 1923 fut attribuée à l’intéressé !
          Ce fut Paris aussi qui la même année et en compagnie de Londres le remit en selle là où le bombardement et l’occupation temporaire de Corfou constituait une violation du droit international (bien entendu portée à la tribune à Genève) à laquelle il n’aurait pas dû politiquement survivre… en principe.
          Les intellectuels français enfin furent loin de tous condamner l’Italie fasciste, en 1935, lors de cette invasion de l’Ethiopie qui n’allait pas tarder à prendre tournure de génocide…

  5. J’ai l’impression que ça vaudrait la peine de lire votre livre Témoin d’une déchéance, roman épistolaire d’une jeune Tessinoise en Italie 1935-1945. Mais, s’agit-il d’une fiction, ou d’une histoire vraie basée sur des vraies lettres que vous avez trouvées dans des papiers de votre famille comme pour votre autre chef d’oeuvre sur le Nouveau roi de Naples ?

    En plus, je ne savais pas que les éditions Mon village existaient encore. C’est incroyable ça, elles existent encore! Ca prouve que tout est possible en Suisse, et il faut de tout pour faire un monde. Ca fait plaisir, ça me met de bonne humeur d’apprendre ça.

  6. Est-ce que Aristote n’est pas plus immortel que les deux zouaves mentionnés ?
    Notre culture , basée sur les valeurs gréco-romaines, n’est-elle pas plus sure que les gesticulations politiques de tous ces pseudo penseurs et donneurs de leçons ?
    Il faut arrêter de suivre les charlatans politiciens de tous bords se croyant au-dessus de la population , mais ne montrant rien d’autre qu’une rhétorique facile et simpliste …

    1. Bonjour. Le problème avec les… valeurs gréco-romaines est qu’elles peuvent être mises -et ont été mises- à toutes les sauces : même un Trump se revendique de “la démocratie”, dont chacun sait à quel point elle est d’origine athénienne !

      1. les historiens se sont peu intéressés à la facilité avec laquelle la pensée grecque et romaine, autrement plus intéressante que le charabia des zouaves sus-mentionnés, a pu être mise à toutes les sauces -y compris et surtout par des gens qui en ignoraient tout. Ainsi par exemple, même si on peut reprocher à la démocratie athénienne de n’avoir pas fonctionné pour les exclus : la façon dont elle fonctionnait serait aujourd’hui totalement inacceptable à une bourgeoisie congénitalement allergique à la notion de débat contradictoire…
        Dans le cas de Rome la “captation d’image” s’explique aisément par la nature militaire sans cesse plus affirmée, du pouvoir, et par la tentation césariste.
        Dans le cas d’Athènes il s’agit plutôt d’une séculaire pure et simple perte de sens et dont une large responsabilité revient à l’Eglise, peu désireuse d’admettre que des bipèdes aient pu penser antérieurement à son existence et… indépendamment d’elle.
        Cordialement

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