Mâle alpha

Ce fut une solution et ça l’est encore chez certains. Le mâle alpha des tributs de gorilles est grand, il est fort, il fait beaucoup de bruit ; il est le premier à se rassasier de nourriture et, sauf détournement,  les femelles sont toutes pour lui. Il est chef ! Je ne sais pas si tous les membres de la tribu sont contents, mais le système fonctionne. Il devrait perdurer si les humains ne viennent pas tout casser.

Est-ce la même stratégie qui a si bien servi et qui a permis le prodigieux développement de l’espèce Homo sapiens ? En tout cas, des mâles alpha, nous en avons pléthore, et certains d’entre eux font que la brillante conquête du monde par notre espèce est en train de tourner au désastre.

Que faire ? Bien sûr, il faut neutraliser les pires, mais je doute que quiconque puisse ressortir vainqueur de la guerre des mâles. Du calme M. Biden ! Pour ce qui concerne la situation du moment, faute d’un meilleur avis, je me tais.

Par contre, pour le long terme, je vois une meilleure solution. Actuellement, la relation entre hommes et femmes est en train de se transformer de manière fondamentale.  Elle devient plus égalitaire et plus collaborative. En continuant dans cette direction, le rôle du mâle alpha sera sérieusement remis en question et notre société suivra une nouvelle trajectoire.

J’ai connu le pire. Il y a presque 60 ans, je faisais mon école d’officier – petit officier, pas tellement à sa place. Notre chef, le colonel Jeanmaire – il est devenu célèbre par la suite – avait une ambition affichée ; il voulait faire de nous des chefs, des mâles alpha. Certains, hélas, ont bien pris la leçon.

J’ai aussi vu le meilleur. L’an passé, sur la ZAD du Mormont, une petite centaine de jeunes engagés, refusant la marche à la mort de notre société, ont essayé autre chose. Admirablement, ils ont fait un bout de chemin, trop tôt arrêté. Il reste beaucoup à faire.

Dans le fond, l’affaire est simple. Ou bien notre société disparaît, ou bien les humains apprennent à vivre harmonieusement ensemble. À mon sens, cette transformation profonde passe par l’apprentissage d’une relation égalitaire et collaborative entre hommes et femme. Je constate que la situation évolue rapidement. Je garde espoir.

Jacques Dubochet

Jacques Dubochet, professeur honoraire à l'UNIL. Il a développé, dans les années 80, les fondements de la cryo-microscopie électronique qui lui ont valu un prix Nobel de chimie en 2017. Citoyen actif, il est préoccupé par l’impact de la science sur la société. Il croit que c'est la jeunesse qui surmontera la crise du climat et de la vie.

14 réponses à “Mâle alpha

  1. J’addhère totalement à votre pessimisme. L’homme est un loup pour l’homme. L’éducation fait-elle de réels efforts pour changer cet état de fait? J’en doute: elle a bien du mal à maintenir une discipline dans son présent. Une forme d’endoctrinement positif, utile, parviendrait-elle à résoudre le problème? Encore une fois, j’en doute. Il y aura toujours quelque part un malfaisant qui se dira: je vais profiter de cette situation de bénis-ouiouis pour accroître ma puissance. Cela dans un monde où certains se voient encore en 1940, quand les relation inter-humaines ne connaissaient que la force. Mais la solution serait peut-être de rendre matériellement impossible la destruction totale de l’humanité c’est-à-dire disperser dans l’espace des colonies éloignées les unes des autres aussi self-suffisantes que possible, arrivant presque à se faire oublier du reste de l’espèce humaine mais vivant dans des conditions terribles, pires qu’en Himalaya ou dans le désert. Concernant la condition des femmes, le nombre de féminicides est quand même inquiétant. Comment cette question va-t-elle évoluer?

  2. Votre voeu de société harmonieuse a son charme mais traduit une naïveté… dont je suis hélas dépourvue autant que la cigale en hiver. Le gorille que vous épinglez comme figure de l’éternel Vilain ne m’impressionne pas. Pourquoi? Parce que 70 ans d’existence m’ont montré que la femme, en grande majorité, ne se construit ni ne cherche sa place autrement que par rapport à cet Alpha qu’elle craint et qu’elle fuit. Qu’on tende à l’égalité et à la justice, fort bien. Qu’on veuille niveler et dénaturer, et c’est la guerre qui reprend. Au moins dans les anciennes batailles, à part quelques vivandières et tambours, les dames et les enfants restaient à la maison. Martin suggère ici qu’on disperse les tribus dans l’espace ou qu’on les exile dans l’Himalaya… C’est une idée, mais difficile à mettre en oeuvre. Dans *La Part maudite* (éditions de Minuit, 1967), Georges Bataille étudie, notamment au Tibet, le lien entre la prière et l’économie. Moins on travaille, moins on dépense, plus on reste tranquille, moins on donne prise à l’empoignade. Il est vrai qu’en 1954, quand les lamas doivent abandonner leurs illusions dans les neiges du Parbat, la population mondiale n’atteignait pas celle de ce matin… Allez, courage, et Jean-Jacques Rousseau à la Malmaison avec ses pitreries! Car vous ne me ferez pas croire que si une chance existait d’éteindre l’agressivité autant chez les unes que chez les autres, on n’y serait pas parvenu.e durablement? La femme doit apprendre l’autonomie intérieure et ne pas compter sur le IIe pilier. Pour l’instant, je ne vois que cet antidote. Merci de me donner l’occasion de divaguer.

  3. Vous ne divaguez pas vous apportez des éléments très intéressants à la discussion. D’une part, je me suis mal exprimé. Si je fais référence à l’Himalaya, c’est pour affirmer que faire vivre des hommes loin de la terre, les condamnera à bien moins de confort, bien moins de sécurité, bien moins de bonheur que ce qu’apporte la vie sur terre. Cependant, je pense toujours qu’établir des colonies sur des planètes lointaines rendrait très difficile une extermination totale de l’espèce humaine. D’autre part, c’est vrai que les gens qui vivent de peu sont moins agressifs que ceux qui se croient forts et riches. Mais, n’est-ce pas parce qu’ils ont conscience de leurs limites, voire de leur impuissance? Les combats entre les tribus mourant de faim, ça a existé. Ceux qui sont puissants en viennent vite à un orgueil démesuré et surtout inconscient du fait qu’ils ne sont que des individus limités, mortels, susceptibles d’être malades, vaincus, trahis. Ou bien la vague compréhension de cela font qu’ils attaquent les yeux fermés pour limiter le nombre de dangers. D’autre part encore, votre opinion sur l’attitude des femmes est vraiment, vraiment pessimiste. “La femme doit apprendre l’autonomie intérieure et ne pas compter sur le IIe pilier”. Ou cela est-il tout aussi valable pour les hommes? Il doit quand même exister des femmes qui sont heureuses auprès de leur homme? On nous prédit un affaiblissement prochain de la démographie. Cela se fera-t-il si on doit trouver des gens pour partir dans l’espace? Il y a un problème de communication entre les hommes et les femmes. Je suis un homme, si je suis face à un homme, je peux tenter de me mettre dans sa tête, même si c’est mon pire ennemi, avec des chances de le comprendre, de prévoir ce qu’il va faire. Si j’essaie de deviner ce que pense la femme en face de moi, les chances de me tromper sont bien plus grandes. Mais, malgré cela, la compréhension, un minimum d’intelligence ont permis à l’espèce de perdurer parce que chacun avait sa part du travail bien définie et acceptée de par la force des choses. Quelque chose a changé dans ce contrat social? Une femme vivant seule s’en sort, était-ce pareil dans les âges anciens? Les institutions ont pris en partie la place du mâle par l’argent apporté pour l’éducation des enfants chez les femmes seules, l’école maternelle… L’homme se sent moins nécessaire? donc s’inquiète, s’affole et le féminisme n’est pas exactement ce qu’il devrait être. Mais le bonheur est-il vraiment présent chez un/une célibataire ou n’est-ce qu’un orgueil de plus? Question subsidiaire très contestable: chez un petit garçon réprimandé par une maîtresse (à tort ou à raison) quel ressentiment s’accumule dans son esprit, lequel se manifestera à son âge adulte?

  4. Cher Martin, merci de votre lecture! Je comprends mieux votre proposition himalayenne. Apprendre à se connaître dans la frugalité et mieux observer ses limites me semble une assez bonne solution provisoire. Car nous sommes très provisoires… L’autonomie intérieure et financière telle que je l’entends est tout à fait compatible avec la coexistence d’un être cher. Mais justement, il devient cher pour d’autres motifs que sa masculinité et son rôle d’appui matériel, conditions qui favorisent l’allumage de la mèche alpha… Si une femme se fraie un chemin hors de la séduction, du couple à réussir et des injonctions familiales, elle a plus de chances de vivre pleinement sa condition. J’ai eu l’occasion de dire à l’occasion de la grande manifestation du 14 juin 2019 que mes grand-mères et grand-tantes, mariées ou non, avaient réussi cette autonomie. Le grand malentendu, et c’est pourquoi Rousseau me fait pitié, c’est la recherche du bonheur! Le bonheur n’est pas affaire de société. Essayons pacifiquement de goûter ce qui est à notre portée pour le temps qui reste; nous offrirons moins de prise à la soldatesque – que, on le voit ici ou là, quelques femmes rêvent de rejoindre, au motif de l’égalité. Bon printemps, bien à vous.

  5. En toute réciprocité puis-je parler de la guenon femelle singe comme vous partez du gorille mâle singe? Montaigne le Bordelais dit sur les Parisiens, en citant ce mot « de feu chancelier Olivier »« ….que les Français semblent des guenons qui vont grimpant en haut d’un arbre, de branche en branche, et ne cessent d’aller jusqu’à ce qu’elles sont arrivées à la plus haute branche, et y montrent le cul, quand elles y sont » .(II, 17, 646) (Montaigne et les Français, extrait du Livre Le Dictionnaire amoureux de Montaigne, par André Comte-Sponville, p 271). A part ça, amusé par la pérennité des références simiesques relevées par des gens éduqués, je crois que l’évolution darwinienne ne tendra pas à renverser le rapport de force entre femmes et hommes tant qu’ils continueront à copuler, en majorité avec un zeste de plaisir. Fin du woke pour quand cher Monsieur?

  6. L’évolution du rôle de la femme dans les sociétés humaines aurait-elle été possible sans l’abondance énergétique permise par les combustibles fossiles? Subsidiairement, peut-elle se poursuivre en cas de contraction énergétique majeure?
    Il ne serait, peut-être, pas complétement inutile de réfléchir à ces questions et à l’effet structurant qu’a eu l’énergie abondante sur nos sociétés (occidentales) modernes. Juste au cas où la transition énergétique se révèle, surtout, être une décrue.
    Personnellement, j’ai du mal à me représenter les citadins oisifs du Mormont avant le moteur à explosion et l’orgie de pétrole dans laquelle nous vivons depuis un siècle. La moitié d’entre eux auraient été trop occupée à planter des patates, un quart n’aurait probablement pas atteint l’âge adulte et les autres ne serait surement pas venus au Mormont à pieds. Cela dit, je manque noitoirement d’imagination…

  7. Petit complément au 5 ème § de l’article de M. Dubochet, certainement pas capital, mais que certains auront envie de lire : comment s’est fait remarquer le « mâle alpha » cité ?

    M. Jean-Louis Jeanmaire avait remis les plans localisant des « bunkers secrets » de l’Armée en Suisse à Г-н Дениссенко, un espion russe élégant, hautement cultivé, lui exprimant reconnaissance et amitié en l’invitant à sa belle table : champagne, caviar, foie gras… Pour un homme qui avait l’allure d’un gros nounours rieur, mais néanmoins autoritaire et prêt à punir les recrues pour les aider à devenir des hommes, c’était un grand honneur de se sentir apprécié par un maître d’une telle valeur.

    C’était en 1970 ou 1971 que le journal 24Heures (alors « Feuille d’Avis de Lausanne ») relatait l’affaire. Le colonel avait été jugé et condamné à une peine de prison symbolique, le public avait bien ri, la plupart de ces bunkers étaient connus des promeneurs, les circonstances atténuantes n’étaient pas volées : « un bon gaillard trop naïf qui s’est fait rouler dans la farine… »

    L’humour a encore plus pris le dessus quand le journal a publié un fake en première page : « Le colonel Jeanmaire pose tout nu pour la Feuille d’Avis de Lausanne ! » À cette époque Photoshop n’existait pas, mais la photo d’un nudiste de taille forte, et une paire de ciseaux pour substituer sa tête par celle de Jeanmaire suffisait. Aujourd’hui on trouverait cette blague très bête…* C’est vrai qu’on riait de peu, mais je regrette de le dire, nous ne connaissions pas encore si bien l’art de créer des fakes pour pourrir l’information, ni le journalisme offensif sous prétexte de liberté d’expression. Notre stupide souci d’honnêteté du temps de notre heureuse jeunesse nous disculpe aujourd’hui, nous étions trop naïfs…

    * Réponse des enfants (adultes) du colonel, quand 24Heures les a questionnés :
    « Comment avez-vous réagi quand vous avez vu votre « père tout nu » en première page ? »
    — Rien de grave, on a ri nous aussi.

  8. Le colonel Jeanmaire n’a-t-il pas demandé un jour qu’on ajoute la particule “de” devant son nom? En guise de réponse, cette question lui aurait alors été posée:

    – La particule, vous la voulez avant ou après votre nom?

  9. Plutôt que le mâle alpha, connaissez-vous le Baizuo (白左) ?

    Ce terme chinois décrit une personne occidentale naïve ou hypocrite, qui ne militerait pour la paix et l’égalité que pour satisfaire un sentiment de supériorité morale. Son progressisme et son sens du politiquement correct favoriseraient le retour de valeurs rétrogrades. Arrogant et condescendant, le baizuo se poserait en sauveur.

    1. Naïveté et hypocrisie ne relèvent pas du même état d’esprit, le premier est sincère, il croit en ignorant. Le second soigne son image et ses avis, mais parvient parfois à croire à sa propre comédie. Le sourire offert en toutes circonstances par le président chinois à ses hôtes nous paraît souvent très hypocrite, mais connaissons-nous assez bien la mentalité chinoise pour analyser ses signes sous l’angle de notre psychologie ? Le comportement des chinois peut être mieux compris en se donnant la peine de prendre du recul. Il est cependant plus facile de comprendre le comportement des brutes humaines après avoir observé les gorilles, mais cela ne nous avancera pas beaucoup plus dans l’étude de la psychologie animale…

      Le baizuo des chinois apparaît sous un regard qui n’a pas connu notre développement social et culturel, pas plus que nous quand nous voulons nous mettre à la place des chinois en souhaitant qu’ils adoptent nos valeurs. Quant aux valeurs rétrogrades, n’y a-t-il pas une pensée chinoise qui dit : « Prends le temps de grandir si tu ne veux pas glisser dans la tombe qui est dans ton dos. Si tu grandis encore plus vite que le pommier, ses fruits seront à peine verts quand tu tendras le bras une dernière fois ».

  10. personnellement, j’en ai un tout petit je trouve un peu marre de ces caricatures sur le mâle alpha, sur les religions, etc. Bien sûr, personne, moi non plus, ne va nier le fait des crises dont nous sommes responsables, tous à des degrés divers. puisque tous nous avons notre libre-arbitre et donc le choix. pas pour les grandes choses du monde, mais pour les petites choses de la vie de tous les jours. et qu’il y a pléthore de comportements humains tout autour de nous et dont nous sommes informés qui démontrent que l’homme n’est ni une caricature scientifique ni le produit dune éprouvette. il faut être réaliste et reconnaître la capacité de l’homme à faire mal et le mal. il faut, je crois, éviter de se donner une fausse bonne conscience par ce mode de caricature pseudo justificatrice. Et repenser au vieux schéma un nombre incalculable de fois d répété et réécrit du libre-arbitre, de la responsabilité, bref de la dignité humaine. Je suppose que point n’est besoin de donner des exemples, puisqu’ils sont à notre portée. Bien amicalementà tous.

  11. Texte corrigé, avec mes excuses : Personnellement, j’en ai un tout petit peu marre de ces caricatures sur le mâle alpha, sur les religions, etc. Bien sûr, personne, moi non plus, ne va nier le fait des crises dont nous sommes responsables, tous et à des degrés divers. Puisque tous nous avons notre libre-arbitre et donc le choix. Pas pour les grandes choses du monde, mais pour les petites choses de la vie de tous les jours. Et qu’il y a pléthore de comportements humains tout autour de nous et dont nous sommes informés qui démontrent que l’homme n’est ni une caricature scientifique ni le produit dune éprouvette. Il faut être réaliste et reconnaître la capacité de l’homme à faire mal et aussi le bien. Et aussi, je crois, éviter de se donner une fausse bonne conscience en livrant ce mode de caricature pseudo justificatrice des mâles alpha, des religions travesties en médication pseudo scientifique. Et repenser au vieux schéma, un nombre incalculable de fois répété et réécrit, du libre-arbitre, de la responsabilité, bref de la dignité humaine. Pas besoin de caricature : nous sommes tous responsables et libres de faire le bien comme le mal. Dans la dimension qui est la nôtre. Ce n’est pas le cas du gorille déguisé en mâle alpha (et vice-versa), ni du religieux tel que caricaturé dabs le blog précédent. Bien “humainement” à tous.

    1. Les caricatures n’ont pas pour but de démontrer, mais de faire réagir pour nous amener à réfléchir sur des événements, notre comportement et celui de l’entourage. Quant à la notion de « bien et de mal », chacun a son libre arbitre, comme vous le dites, qui inclut le choix de se faire du bien au détriment de ses semblables : « Après moi les mouches… » Je ne songe pas en particulier à la cause écologique, où le sens propre des responsabilités contribue à la responsabilité collective, mais à d’autres situations ne demandant pas à démonter au préalable que nous agissons pour notre bien ou non, où des personnes peuvent faire souffrir d’autres pour se procurer des avantages, une vie meilleure sans scier la branche sur laquelle elles sont assises. La religion enseigne alors que la branche tiendra le coup mais qu’en dessous c’est le tronc entier qui va se rompre, et même le sol qui se dérobera sous les pieds de tous, y compris ceux qui profitent de pas grand-chose mais sont porteurs de la culpabilité humaine.

      L’homme n’est pas sorti d’une éprouvette, dites-vous, mais laquelle d’éprouvette ? Celle du laboratoire de biochimie ? De la faculté de théologie ? Ou la vôtre en forme de grand vase qui contient tout ce que nous savons depuis que le monde est monde, débordant de bons et de méchants pendant que vous vous occupez des « petites choses de la vie de tous les jours ». Certains prient à l’église pour que le monde soit meilleur, d’autres posent le journal avant de se préparer une bonne tasse de thé et se mettre en pyjama. D’autres encore ne veulent pas croire que rien ne peut changer, ce sont ceux-là qui vous dérangent dans votre paix emplie de sagesse.

      1. “D’autres encore ne veulent pas croire que rien ne peut changer” et, dites-vous : “ce sont ceux-là qui vous dérangent dans votre paix emplie de sagesse”. Oui, je crois que tout peut changer et que pour ce faire nous avons notre rôle à jouer. Plus : notre responsabilité est évidemment engagée. Par exemple selon le principe responsabilité jonassien : puisque nous avons les moyens de le faire (e jamais nous avons eu autant les moyens de la conversion écologique de l’économie) , alors nous devons le faire. Maintenant. A commencer par notre comportement au quotidien : oui, dans notre vie de tous les jours. Mais pas en nous assimilant au mâle alpha- gorille, ni en administrant du religieux comme un remède scientifique. D’où des erreurs comme englober les religions dans un même sac, et dire en plus d’elles qu’elles veulent sauver la branche et du coup qu’elles coupent le tronc. Ce n’est pas le message des religions en tous cas que nous connaissons plus ou moins bien. A propos, je ne suis ni religieux, ni sage. Ce sont les étiquettes et les raccourcis caricaturaux à quoi je fais allusion. Pour essayer de rapercher vers une forme de dignité, la dignité humaine. ce la nous différencie du gorille, par exemple, non ? Bon Week-end.

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