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Les Tweets de Trump ne font plus la une des journaux

DIGITALE ATTITUDE : Lorsque Donald Trump quittera ses fonctions le 20 janvier prochain, le 45ème président des États-Unis passera la porte de la Maison Blanche avec son mégaphone à portée planétaire au bout des doigts. Avec près de 89 millions de followers sur son compte Twitter personnel @RealDonaldTrump, il gardera ainsi une voie de communication directe avec ses supporters.

Selon Timothy Naftali, un historien de l’Université de New York, dans le Washington Post : «Il risque en tant qu’ex-président, d’être une présence fondamentalement perturbatrice dans la vie politique américaine».

C’est probable, mais là où Trump risque d’être déçu, sera par le degré d’attention que lui porteront les médias. Déjà, dès l’annonce de la victoire de Joe Biden, des journalistes de renom des plus grandes chaînes de télévision ont déclaré avoir désactivé les notifications de ses Tweets sur leurs portables et ne relayent plus ses messages à l’antenne: «Le paysage politique actuel justifie des questions sérieuses par la presse à l’équipe de transition» a précisé Brian Stelter de CNN, et non à relayer les récits complotistes d’un président sortant.

Pendant son mandat, le compte personnel de Trump a bénéficié d’une exemption «d’intérêt public» qui a permis à ses tweets, même mensongers ou incitant à la violence, de rester en ligne – signalés tout au plus par un avertissement. Un traitement de faveur réservé aux dirigeants mondiaux en fonction – mais non aux simples citoyens lorsqu’ils n’occupent plus ces postes.

Donald Trump redeviendra donc un utilisateur comme tous les autres fin janvier. S’il est censuré ou expulsé, il pourra toujours ouvrir un compte sur Parler, le Twitter alternatif de l’extrême droite qui se présente comme un bastion de la liberté d’expression et qui est déjà fréquenté par ses deux fils Donald Jr et Eric, l’ex-conseiller à la Maison Blanche Steve Bannon, l’avocat Rudy Giuliani, l’animateur conservateur de Fox News, Sean Hannity et le chef d’InfoWars Alex Jones. Depuis les élections américaines Parler est devenue l’application la plus téléchargée du Apple Store et Google Play. Sur Facebook, plusieurs groupes aux milliers de membres ont appelé à un «Twexit» le 13 novembre, soit une sortie massive vers Parler.

 

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