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Détecter le COVID-19 par l’analyse vocale

DIGITALE ATTITUDE : Grâce à l’intelligence artificielle, l’analyse vocale est un domaine en plein essor. Elle tente de détecter divers problèmes de santé de manière précoce et non invasive, au seul son de la voix.

En mars dernier, le Ministre israélien de la Défense et la start-up Vocalis Health ont demandé à des volontaires ayant été testés positifs au COVID-19, d’enregistrer leur voix dans une application, en décrivant une image, puis en comptant de 50 à 70.

Un système d’apprentissage automatique a ensuite tenté d’identifier une empreinte vocale pour la maladie, en la comparant aux voix de personnes ayant été testées négatives.

Selon le même principe, des scientifiques de l’EPFL ont développé une application web pour dépister le Coronavirus par la toux. Il est toujours possible de participer à leur recherche en enregistrant sa toux sur la page Coughvid.epfl.ch

Ces sociétés ne sont pas seules dans la course pour trouver des biomarqueurs vocaux. De nombreux chercheurs espèrent que ces outils pourront aider les cliniciens à diagnostiquer très tôt certaines pathologies neurodégénératives, comme le Parkinson, où les troubles de la voix – éraillée avec des articulations imprécises – en sont les premiers signes.

L’analyse de la voix peut être utile aussi pour déterminer l’âge de quelqu’un. La multinationale Nuance, a mis au point pour l’opérateur espagnole Telefónica pendant le confinement, un système de reconnaissance vocale, pour accorder la priorité aux personnes âgées en difficulté, en les redirigeant vers un agent humain et non un chatbot.

Beaucoup rêvent de déployer cette technologie à plus grande échelle, en exploitant les microphones omniprésents dans les produits de consommation pour identifier les maladies. Ces systèmes pourraient un jour permettre aux épidémiologistes de suivre leur propagation.

Les enceintes connectées comme Alexa et Google Home sont déjà utilisées passivement pour identifier un problème de santé, en posant une suite de question sur des symptômes, puis en reliant l’individu aux sites de santé.

 Si l’intelligence artificielle devait se généraliser dans ses appareils, des dérives potentielles sont à craindre, allant de diagnostics erronés à une nouvelle invasion de la sphère privée.

Source: Nature
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