Tendances Web

Nos smartphones et nous

DIGITALE ATTITUDE : Malgré les nouvelles fonctionnalités proposées par Apple, Google et Facebook pour nous aider à mieux gérer notre accaparement aux écrans, le temps que nous passons sur nos smartphones n’a cessé d’augmenter. L’américain adulte moyen y consacre aujourd’hui 3 heures 30 par jour selon le média Vox, soit 20 minutes de plus qu’en 2018.

Malgré tous les efforts déployés par les entreprises pour nous aider à décrocher – en nous permettant de désactiver les notifications ou passer en mode noir-blanc, la plupart d’entre nous n’a pas changé ses habitudes.

Malgré une prise de conscience généralisée que nous avons été manipulés par des méthodes persuasives, conçues expressément pour nous attirer sur des plateformes et nous garder le plus longtemps possible, nous continuons à les fréquenter et à trouver de nouvelles sources de distractions.

Malgré la pression sociale pour délaisser nos appareils et rejoindre la nouvelle «élite évoluée» – qui a compris qu’on ne vit pas pleinement sa vie par écran interposé – nous sommes encore nombreux à avoir les yeux rivés sur nos téléphones que nous consultons en moyenne 58 fois par jour.

Et malgré l’initiative de Tristan Harris depuis 7 ans déjà, pour le développement de logiciels «éthiques» sous le label Time Well Spent, ce mouvement, social au départ, s’est transformé en une stratégie marketing de la part des entreprises pour nous proposer encore de la technologie avec de nouvelles applications detox. Pour combattre le feu par le feu?

Alors où allons-nous? Si on se tourne vers la Chine pour un aperçu de l’avenir, ce n’est guère rassurant. A raison de 6 heures par jour, les chinois passent près de deux fois plus de temps sur leurs portables que les américains. La prolifération des applications mobiles jouant un rôle essentiel dans leur quotidien, pour vivre, travailler et se divertir.

Sommes-nous donc tous accros? En vérité, non. Le terme addiction a été galvaudé dans ce contexte – car seul l’addiction aux jeux vidéo est reconnue formellement par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et la dernière édition du manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM-5), mais nous ne pouvons pas nier que notre comportement est pour le moins préoccupant.

La solution est pourtant à portée de main. Il suffit de poser son téléphone. C’est tout. Et cela ne tient qu’à nous.

 

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