L’humiliation publique est devenue une politique nationale, selon l’agence de presse officielle Xinhua, avec un décret du gouvernement en 2017, stipulant que les emprunteurs délinquants seront mis sur une liste noire. Leur nom, leur numéro d’identification, leur photo, l’adresse de leur domicile et le montant de leur dette seront publiés sur tous les supports de communication: dans les journaux, sur Internet, sur les écrans d’autobus et dans les ascenseurs publiques – et diffusés à la radio et à la télévision.
Dans d’autres régions de Chine, les magistrats ont collaboré avec les télécoms pour dénoncer les individus fichés. Ainsi lorsqu’un mauvais payeur compose un numéro, son interlocuteur entend le message vocal suivant: «La personne qui vous appelle n’a pas remboursé ses dettes. Veuillez l’exhorter à honorer ses obligations légales.»
Ces démarches, sont des extensions du «crédit social», le système national de réputation imposé par Xi Jinping, qui sera déployé sur l’ensemble du territoire d’ici 2020 et qui récompense ou sanctionne le comportement des citoyens par un système de points. Alors la délation, c’est une option de plus pour remonter sa note.