Le climat aujourd'hui et demain

Blog, information, désinformation

Image par jplenio de Pixabay

Le Temps nous informe que les blogs s’arrêteront cet été. J’en suis désolée, je pense que le changement climatique se produit vite, et qu’il vaut mieux en être informé pour comprendre cette évolution.  Personnellement, je dois me répéter certains événements dix fois pour les croire. J’espère que nous n’arriverons pas à une situation où les citoyens suisses seront dans l’ignorance d’une première, deuxième puis dixième inondation en France, et totalement pris au dépourvu quand ils se trouveront eux-mêmes dans cette situation. Les autorités locales qui doivent nous protéger en savent souvent autant que les citoyens. Je continuerai certainement à donner des nouvelles du climat, au moins sur Linkedin où vous pourrez me suivre.

Récemment, les commentaires de mon blog ont tourné à un pugilat. Je publie la grande majorité des commentaires car il est trop facile de penser que le public est maintenant convaincu du changement climatique. Au contraire, il y a encore de nombreux incrédules, des entreprises de communication de la taille du journal le Temps sont dévolues au déni du changement climatique, et des articles récents mentionnaient que ces discours prennent de nouveau de l’ampleur.

Un commentateur en particulier a fait de nombreuses affirmations inexactes et insultantes, traite les écologistes de pastèques et de woke, mélange les émissions totales du pays et celles de la production d’énergie. Comment les gens en arrivent-ils à dire des bêtises pareilles? On pourrait penser que cette réflexion est le résultat de plusieurs étapes subjectives qui lui ont par exemple fait classer les personnes qui demandent une augmentation d’impôts comme communistes, et celles qui alertent sur des dangers inconnus de lui comme alarmistes. Il en résulte une suite d’insultes totalement détachées des données de base qui l’y ont mené. Il vaudrait mieux s’en tenir au fait discuté, installation de panneaux solaires coûteuse ou sur un bâtiment inutile par exemple. Je suggère de s’en tenir aux faits, de cette manière il pourrait avoir raison et apporter une contribution utile sur certains points.

Je ne lis pas tous les commentaires, je ne suis pas devant le blog vingt-quatre heures sur vingt-quatre, et plusieurs interventions sont approuvées à mon insu.  Cette personne affirme être un scientifique rigoureux, ce qui est aux antipodes de la réalité… il cherche plutôt à critiquer coûte que coûte, ou peut-être à me dire, à plusieurs reprises que les Verts sont communistes,  ce qui a certainement une signification très négative pour lui.  Je pense maintenant de ce monsieur qu’il déteste le communisme et qu’il déforme constamment les faits pour arriver à ses fins. Après que certains lui aient fait remarqué qu’il insulte de nombreuses personnes, il invoque l’insulte contre lui. L’extrême droite fait souvent cela, ne vous laissez pas provoquer.  Si nous lui faisons remarquer que son orthographe est correcte et son expérience longue, répétera-il ces considérations au sujet d’autres personnes?  C’est possible s’il est influençable plus que déterminé à un but précis.

J’ai répondu par des informations factuelles à deux ou trois fausses informations et j’ai alors constaté sa mauvaise foi, alors je l’ai ignoré.

Le site “climato-réalistes” cité deux fois récemment donne des chiffres vraiment, grossièrement faux, ne lui faites pas confiance.   Utilisez peut-être le site de l’ONU qui se base sur les informations du GIEC.

D’autres commentateurs ont pris les pseudos des précédents, et ensuite j’ai essuyé des reproches que je ne les surveillais pas. J’estime qu’il vaudrait mieux utiliser son vrai nom et dans ce cas l’usurpation d’identité peut être évitée ou invoquée.

Certains commentaires de mon blog sont très éclairées,  apportent des compléments d’information dans plusieurs domaines, je devrais peut-être en rechercher quelqu’uns et les partager largement, et je remercie aussi ceux qui me défendent et me soutiennent.

Je suppose que le Temps reçoit de nombreuses plaintes à mon sujet et ne dispose à priori pas d’un scientifique plus compétent que moi pour trancher sur mes dires.  Les blogs sont souvent tenus par des experts ou des célébrités. Certains sont d’anciens conseillers fédéraux ce qui doit rendre la gestion du site très délicate.   Cependant, dans l’ensemble je suis désolée que les blogs disparaissent car ils constituaient une mine de connaissances très intéressante.

Désinformation climatique:

Dans le domaine du climat, la désinformation est très réelle, et connait une recrudescence depuis quelques mois.  Elle provient d’agences de communication aussi grandes que le Temps, financées par des entreprises pétrolières ou par Poutine.  Même s’ils s’offrent une intelligence artificielle générant des milliers d’emails de plaintes à mon sujet, cela n’ajoutera rien à leur légitimité.

Visées par les campagnes de dénigrement, les chercheurs les plus compétents au monde,  par exemple la professeure Sonia Seneviratne de l’ETHZ qui a été désignée meilleure climatologue au monde l’année passée, ont été appelées activistes climatiques, fanatiques, et autres affirmations fantaisistes.  Ces affirmations sont mal utilisées, et détournées de leur sens premier pour discréditer les personnes compétentes.

Greenpeace alerte cette semaine sur le fait que les attaques verbales, qui  caricaturent le discours écologiste pour éviter de parler des choses qui fâchent et continuer à polluer allègrement. Ils rapportent que celles et ceux qui défendent l’environnement sont tour à tour présentés soit comme des naïfs adeptes du « modèle amish » et du retour à la lampe à huile, soit au contraire comme des « Khmers verts », « ayatollahs », partisans d’une « dictature verte » et d’une « écologie punitive ». ” et que maintenant, même des membres du gouvernement français présentent des insultes comme des faits.

Information, catastrophisme et déductions scientifiques

J’ajoute que moi, j’essaie vraiment d’être honnête dans mon traitement des informations climatiques.  Je suis une humaine scientifique et j’ai parfois tort mais malheureusement j’ai souvent raison sur le climat. Je joins de nombreux liens sur les sources de mes informations car il s’agit d’un sujet important dont j’essaie de faciliter   la communication.

La recherche scientifique se fait souvent par observation de la nature, mais aussi par émission et vérification d’hypothèses. Dans le domaine du climat, il y a des incertitudes.  Le GIEC fait la synthèse d’informations existantes sur le climat depuis quelques années. Si des questions demeurent, de nouvelles observations sont planifiées, des stations complémentaires de mesures de température et de pluviométrie, des satellites sont envoyés sur orbite avec un appareillage complexe développé pendant des années pour les mesures de l’atmosphère terrestre.  Il peut y avoir un laps de temps de vingt ans entre une interrogation telle que soulève mon blog, l’observation des faits s’ils se vérifient et son inclusion dans le rapport du GIEC.

La semaine passée j’ai rapporté que l’Atlantique au large de l’Amérique du Nord était de 13.8°C plus chaud que la moyenne. J’ai vu obtenu cette information dans deux ou trois articles spécialisés de climatologie, qui se confirmaient mutuellement.

  1.  Le fait, la température pourrait être vérifié auprès de la NOAA, les mesures directes de l’eau et celles effectuées par satellite pourraient être comparées.  Une mesure de 13.8°C à un endroit précis est tout à fait compatible avec une élévation de température des océans  de +0.4°C en moyenne mondiale ce printemps.
  2.  C’est un avertissement que les températures de l’océan doivent être surveillées, et elles le sont. C’est maintenant acquis.
  3. Cet écart devrait être, et sera certainement comparé aux données du passé et mis en perspective, l’analyse scientifique dure entre un mois et une année.  Les résultats seront probablement inclus dans un rapport du GIEC dans quelques années.
  4. Cette température a des conséquences sur la météo des Etats-Unis cette année
  5. Les changements de température des océans influencent le climat mondial, la production de blé mondiale, la météo de cet été dans le monde.
  6. Ce changement de l’océan en 2023 pourrait avoir une influence sur le climat mondial au cours des dix ou cent prochaines années. Les prévisions et les modèles devraient être corrigées en tenant compte d’événements réels.
  7. Il devrait donc entraîner des modifications dans les mesures de mitigation du climat et/ou dans la construction de nos villes.

Au cours de ces dernières années il y a constamment un décalage, d’une part entre les prévisions du GIEC et les catastrophes actuelles, et d’autre part, entre les prévisions du GIEC et les mesures des autorités.  Les catastrophes surviennent trop vite et les réductions d’émissions progressent trop lentement, les émissions augmentent encore.

Malheureusement, plusieurs dangers que j’ai discuté semblent se vérifier, plus exactement j’ai trouvé tôt les informations sur ces problèmes. J’ai écrit sur la fonte de l’Antarctique-Ouest et qui entraînerait une montée du niveau de la mer de plusieurs mètres vers la fin du 21ième siècle. Maintenant, les glaces montrent plusieurs signes annonciateurs de rupture, les informations dans ce sens s’accumulent.

J’ai écrit sur la dégel du permafrost et la libération de méthane qui serait une boucle rétroactive renforçant le réchauffement climatique. Là aussi, les indices abondent.

Dans les deux cas, certains scientifiques avaient déjà étudié et compris ces phénomènes, je me suis intéressée à leurs informations et à leur raisonnement en détail, je l’ai compris et je n’ai pas trouvé d’information convaincantes qui les contredisent, et je crois que j’ai donné des informations très utiles pour l’avenir de nos sociétés.

Quant à l’augmentation des grêles, du nombre d’éclairs, je les ai repéré dans des articles de presses dans la veille des catastrophes à laquelle je me livre et, après l’avoir cherché, j’ai trouvé sa confirmation dans des articles des météorologie. Les météorologues pourraient eux-mêmes faire remarquer que certains événements sont rares ou sans précédent.

Suite à la vague de chaleur de 49.7°C en 2021 au Canada, je me suis demandée si le changement climatique se produit encore comme comme prévu par le GIEC ou selon d’autres trajectoires prévues par certains scientifiques.  Comme plusieurs personnes, j’ai craint que nous soyons face à une accélération incontrôlable du réchauffement. Il a été répondu à cela que c’est en fait possible dans les modèles du GIEC mais que ces valeurs de vagues de chaleur, essentielles pour notre sécurité, ne sont pas encore décrites. Les scientifiques demandent d’immenses centres de calcul pour le faire.

Bien plus souvent, je me contente d’illustrer les prévisions du GIEC d’une façon concrete et même spectaculaire.  Une étude récente de l’Université de Lausanne indique que le public serait plus intéressé par les événements prévus à moyen terme, dans dix ans, que par les prévisions pour 2100, et les catastrophes survenant aujourd’hui dans d’autres pays donnent souvent une bonne idée de ce qui peut se produire ici demain.  Je fonctionne aussi de cette façon, j’ai besoin de concret, de visualiser les événements possibles, et nous devons nous y préparer.

Les hypothèses que je discute devraient au moins être soigneusement étudiées, des postes de professeurs d’université devraient être créés, des navires brise-glace et des stations de mesure mis en place et j’espère que je contribue à la compréhension de leur importance.

De nombreuses solutions sont à notre disposition, et j’espère qu’elles seront appliquées. D’autres devraient être développées.. J’espère que j’en montre la nécessité, que je pousse à l’élaboration de nouvelles solutions et que je prends part à la prévention des catastrophes proches. J’investis personnellement une vingtaine d’heures par semaine dans la connaissance des catastrophes et des prévisions scientifiques de leur évolution. D’autres personnes suggèrent d’excellentes solutions.

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