Naufrage

Le libre-arbitre est-il une illusion ?

Cette réflexion m’est dernièrement apparue suite à un événement précis, mais il s’agit d’un questionnement philosophique qui m’a toujours intriguée.

Il y a quelques semaines, 19 heures, à la gare de Lausanne. Un groupe de jeunes gens dynamiques, œuvrant pour une marque dont je ne me souviens pas le nom, alpaguent les voyageurs pour leur offrir une glace. Les passants tendent la main, s’emparent du trésor gratuit dont on leur fait cadeau, déchirent l’emballage et consomment le produit. C’est machinal, presque automatique. La plupart des gens semble simplement agréablement surpris d’obtenir quelque chose de gratuit.

« Tous ces gens ont-ils réellement envie de cette glace, ce jour-là, à 19 heures ? Si cette distribution gratuite n’avait pas eu lieu, seraient-ils allés acheter cette glace ? Il y a fort à parier que non » 

Et là je me demande : tous ces gens ont-ils réellement envie de cette glace, ce jour-là, à 19 heures ? Si cette distribution gratuite n’avait pas eu lieu, seraient-ils allés acheter cette glace ? Il y a fort à parier que non. Mais la gratuité est alléchante, peu importe le désir ou le besoin immédiat que chacun éprouve. Dans quelle mesure ce processus se met-il en place dans d’autres situations ? Est-ce que nous sommes prêts à consommer tout et n’importe quoi du moment que nous n’avons rien à débourser ? Est-ce que nos choix peuvent être entièrement autodéterminés ? Sont-ils nécessairement emprunts d’une influence externe, que celle-ci soit sociétale ou culturelle ? Dans quelle mesure pouvons-nous faire abstraction de ces influences externes lorsque nous faisons des choix ? C’est donc la question de notre liberté et de notre agentivité qui est en jeu.

Quel est votre avis sur la question ? Avez-vous vécu des expériences qui vous permettent d’affirmer que nous avons un libre-arbitre ? Ou au contraire, penchez-vous plutôt pour l’option du déterminisme (cérébral, biologique,…) ?

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