Le grain de sable

Infra-Rouge du 15 mars 2023: zéro de déontologie

« L’affaire Dittli », selon la terminologie consacrée, était le sujet de l’émission d’Infra-Rouge hier soir. Elle a porté exclusivement sur la question du domicile fiscal de la conseillère d’Etat, problème dont la solution est l’objet actuellement d’une étude juridique demandée par le Conseil d’Etat lui-même. Il n’y avait donc pas à en discuter maintenant sur la place publique. Et cela d’autant moins que la nécessaire distinction entre le domicile fiscal, le domicile politique et le domicile civil, délicate entre toutes, y compris pour des juristes, était abordée par des personnes totalement incompétentes.

Sans se soucier des remarques pertinentes de M. Passer à propos du domicile fiscal, les détracteurs de la conseillère d’Etat agitaient avec délectation sous le nez des contribuables vaudois l’encensoir au parfum d’argent présumé « subtilisé ». Odeur d’argent : présomption irréfragable de culpabilité pour la gauche. Elle oublie allègrement, cette gauche, sa tricherie juridique en matière de  domicile politique et civil (mais pas fiscal) grâce à laquelle elle avait fait élire,  dans les années 90, au  Conseil fédéral, comme candidate socialiste domiciliée à Genève, une personne domiciliée à Berne. C’est en vain qu’un des participants à Infra-Rouge a essayé de rappeler ce précédent historique. Il n’avait pas à être entendu, évidemment.

La curée dans l’ignorance était totale malgré l’équilibre numérique des pour et des contre. Une vraie honte du point de vue éthique et déontologique.

P.S du 24 mars 2023: maintenant que l’expert fiscal mandaté par le Conseil d’Etat a – comme tout juriste pouvait s’y attendre – établi la parfaite légalité de la conduite de Mme Dittli, un petit mot d’excuse public de la RTS ou du responsable d’Infrarouge rehausserait le niveau de la déontologie!

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