Le grain de sable

Il ne faut pas jouer avec le feu

Loin du centre des combats sur votre continent à vous, enivré par les flatteries de M. Zelensky qui peut se vanter d’être « celui qui fait courir l’Amérique », vous jouez avec le feu, Monsieur le Président Biden.

Quelles âmes damnées vous soufflent dans l’oreille les flatteries nécessaires à stimuler votre générosité – aux frais de vos administrés et aux risques d’une guerre mondiale – et à vous donner l’envie d’être enlacé par le Président ukrainien devant les caméras ?

 

Des occasions d’essai de cessez-le feu manquées

Quand les Ukrainiens avaient repris l’avantage, vous eussiez pu au moins essayer de faire pression pour que des pourparlers soient engagés. M. Zelensky a des prétentions très étendues, compréhensibles, mais il dépend entièrement de vous et, comme le dit si bien M. Habermas dans Le Temps de ce 21 février (p. 9),  « Poutine pourrait déjà mettre à son crédit la simple disponibilité des Etats-Unis à s’engager dans de telles négociations de portée géopolitique ».

Mais non, vous préférez armer encore l’Ukraine pour la « préparer » à la prochaine offensive russe supputée.

La grande plaisanterie des gazoducs

Le sabotage des gazoducs russes en Mer du Nord n’a vraiment pas déclenché une enquête passionnée à la recherche des responsables. Pourquoi cette discrétion ? S’il s’agissait de prouver la responsabilité russe, il y aurait plus de remue-ménage. Auriez-vous la conscience peu tranquille ?

Vous jouez avec le feu, Monsieur Biden

Oubliez un instant vos préoccupations électoralistes ou celles de votre parti, et prenez la mesure de vos responsabilités. Vous menez l’Europe par le bout du nez, même si M.  Macron a précisé récemment « qu’il ne s’agit pas d’écraser la Russie » – comme d’aucuns le préconisent.

Vous voulez montrer à la Chine votre détermination à ne rien lâcher. Vous menez votre guerre de prestige aux dépens des autres, comme M. Poutine.

C’est souvent l’ego des chefs d’Etat qui fait le plus de morts. Et dans le cas présent, les ego des trois chefs d’Etat les plus engagés tuent à volonté.

Après avoir jeté tellement d’huile sur le feu, Monsieur le Président, saurez-vous négocier la sortie ? Jusqu’à présent, hélas !  il n’y a pas d’exemple positif dans le monde. A vous de sauver l’honneur de votre pays ! L’Europe, elle, n’a plus d’honneur. Elle n’a que des réminiscences douloureuses.

 

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