Le grain de sable

Internet etc… Le mal absolu?

Merci au Temps et à son spécialiste de la cybersécurité, M. Seydtaghia, de mettre systématiquement en garde contre les dangers de la numérisation et d’attirer l’attention sur les risques d‘abus ou les abus avérés dans ce monde technique à la fois fascinant et maudit.

Rien de ce qui est humain n’est parfait

Depuis la nuit des temps, le génie humain a permis, de découverte scientifique en découverte scientifique, d’améliorer les conditions de vie dans le monde et, depuis la nuit des temps aussi, les plus grands progrès ont été accompagnés de conséquences néfastes. Elles illustrent l’incapacité humaine d’atteindre la perfection et son refus fréquent de concevoir que les fruits de son intelligence peuvent toujours être mal utilisés ou détournés de leur but par des personnes malhonnêtes ou simplement entraîner des conséquences néfastes malgré les bonnes intentions parce que notre esprit est limité dans sa capacité d’embrasser toutes les conséquences de ses propres trouvailles. On pense par exemple à la canalisation des cours d’eau qui doit maintenant être détruite pour rendre les berges à la nature ! Et là, il n’y avait vraiment que de bonnes intentions.

Parce qu’ils poursuivent un but louable, les chercheurs veulent souvent ignorer que l’être humain n’est pas naturellement bon et que toute nouveauté engendre aussi de nouveaux abus. Cela ne signifie pas qu’il faut renoncer à la recherche, mais qu’il faudrait rechercher simultanément les « pare-feu ».

L’exemple de la numérisation

Serait-ce une des découvertes les plus maudites jamais faites ? Elle incite les utilisateurs à l’addiction, à la tricherie, à la paresse, à la vanité, à la dépravation, à la violence, à l’escroquerie ; elle favorise la prise de pouvoir par un nombre limité de personnes dont la puissance dépasse celle des Etats ; elle assure la concentration du pouvoir, facilite la surveillance policière. Son usage devrait être précédé ou au moins accompagné d’une formation rigoureuse technique, psychologique, éthique. Et c’est tout le contraire qui se produit : les Etats, les pouvoirs publics, les entreprises privées n’ont de cesse d’inciter à l’utilisation de ces moyens qui, c’est vrai, simplifient le travail et déchargent des tâches répétitives mais permettent aussi de couper de la vie toute une génération dépassée par cette technique et profondément méprisée par les thuriféraires d’un progrès qu’eux-mêmes ne maîtrisent pas.

Un moratoire impossible

Lorsqu’on a découvert les OGM, craignant les effets pervers éventuels, on a voté un moratoire.

Ne faudrait-il pas un tel moratoire en matière de numérisation pour pouvoir prendre du recul et faire le point ?

Mais c’est impossible car le mal est mondial et il garantit le pouvoir à celui qui en est le maître. Personne ne peut l’arrêter, sauf – ce que nul ne souhaite – une catastrophe, elle aussi mondiale ou alors – on peut rêver – un retour en grâce des « humanités » !

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