C’est la phrase que j’ai envie d’écrire chaque fois qu’un site prétendûment gratuit me propose des cookies et subordonne son service (gratuit) à mon acceptation desdits cookies.
En fait, « c’est pour mieux te manger, mon petit ! », dirait le loup « mère grand » du Petit Chaperon rouge.
Et pour nous allécher, le site qui nous impose les cookies précise « c’est pour vous fournir des publicités ciblées ».
Des « publicités ciblées » ? Mais de quoi vous mêlez-vous ? Je ne veux pas de publicité du tout, d’une part, mais qui pis est, vous prétendez choisir pour moi la publicité qui me conviendrait ? Quelle fatuité ! Et pourquoi ne pourrais-je pas décider moi-même quelle publicité m’intéresse et laquelle je ne veux pas ? N’ai-je pas le droit même de changer d’avis ?
Que l’on puisse attirer les mouches par la perspective de les priver de la liberté de choisir elles-mêmes la publicité susceptible de les intéresser, c’est habituer à une infantilisation par une forme de censure. Naturellement « pour votre bien ». Censure et surveillance ont toujours pour but le « bien » du prisonnier.
Il y a toute la nocivité de l’esclavage technique dans cette petite promesse mielleuse : Acceptez les cookies et nous vous fournirons une « publicité ciblée » (et puis vient le non-dit : nous vendrons ensuite vos algorithmes afin de couvrir le coût de nos services gratuits!) .