Le grain de sable

Lettre ouverte à Claude-Inga Barbey

Ainsi donc, ma Chère, la police de l’humour a condamné le vôtre au nom de cette pureté froide d’une société sans transcendance, incapable de voir, derrière l’humour, la tendresse et la souffrance !

On veut vous déboulonner comme on déboulonne des statues. Vous n’êtes plus dans le mouvement de la société déshumanisée par la numérisation galopante qui réduit l’être humain à des algorithmes universels, plus ou moins dégenrés, coulés dans un moule propre en ordre. La pandémie a accéléré cette terrible dégénérescence. Les ordinateurs ont fixé les règles de l’humour dans des courbes et des statistiques, comme ils ont dicté l’interdiction aux médecins traitants de soigner leurs patients en dehors des critères officiels. Propre en ordre, soumis rangés, avec un humour calibré.

Chère Claude-Inga, la tempête va passer, vous pourrez exprimer à nouveau votre humour parfois grinçant mais tellement humain, tellement riche de la vie et du respect des personnes grâce au rire salvateur. Je pense à vous avec amitié et respect et j’espère !

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