Le grain de sable

Le comble de l’horreur

Depuis septembre 2017, la loi suisse autorise la procréation médicalement assistée avec le sperme d’un donneur déjà mort.

On a de la peine à imaginer un médecin assez dévoyé pour procéder à une PMA en sachant qu’il contribue à procréer un enfant dont le père est déjà mort. Mais on ne voudrait pas imaginer non plus une femme mariée à une autre, réclamant ou acceptant une telle fécondation, en sachant pertinemment non seulement qu’elle interdit à son enfant d’avoir jamais un père mais que son enfant pourrait découvrir, grâce à son droit de connaître son origine, qu’il a été enfanté par un mort.

Cette possibilité monstrueuse est également valable s’il y a don de sperme à un couple hétérosexuel.

Comment un Parlement a-t-il pu voter un texte pareil ? Mais on doit aussi ajouter, par honnêteté, que cette horreur a échappé aux citoyens lors du référendum de juin 2016.

Il convient encore de préciser que si le sperme est celui du mari, sperme conservé pour des raisons médicales, il ne peut pas être utilisé pour la veuve qui le souhaiterait. Là, on respire !

Autrement dit, du moment que la procréation médicalement assistée est utilisée par une femme mariée à une autre femme, l’enfant mérite moins de respect.

Suffirait-il d’assurer à un enfant d’avoir deux adultes assurant sa prise en charge jusqu’à sa majorité pour qu’il n’y ait plus besoin de respecter l’essence de sa personnalité ?

La seule manière d’éviter une telle dérive éthique est évidemment de refuser la PMA pour les couples de femmes donc de voter non au mariage pour tous puisqu’il n’y a qu’un seul OUI ou un seul NON pour les deux modifications législatives.

 

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