Le grain de sable

L’intéressant problème juridique des vaccins anti-covid

Une responsabilité illimitée

Sauf erreur de notre part, la Confédération – et les Etats en général – ont libéré les créateurs des vaccins autorisés de leur responsabilité en cas de conséquences négatives pour la santé à plus ou moins long terme, puisque les vaccins n’ont pas pu être testés sur la durée habituelle. Cela signifie, en clair, que c’est l’Etat qui assumera cette responsabilité, le cas échéant, en particulier s’il rend la vaccination obligatoire. Il courrait alors le risque de devoir assumer des dommages-intérêts dont nul ne connaît l’étendue. Mais l’Etat ne peut non plus refuser une prestation publique pour cause de non-vaccination, car la vaccination représente une atteinte à l’intégrité physique. Il cherche donc à s’en tirer d’une part par une campagne de publicité pour la vaccination « libre » et d’autre part en soumettant le recours aux prestations publiques à un certain nombre de chicanes pour qui ne serait pas vacciné.

En ce qui concerne les privés, il est clair qu’ils ne vont pas rendre la vaccination obligatoire non plus (ce serait alors éventuellement eux qui courraient les risques de responsabilité). Il leur suffira de subordonner l’accès des personnes à la présentation d’une preuve de vaccination.

C’est ainsi en « toute liberté » que chacun décidera s’il veut se priver de tout, se compliquer la vie ou mener une vie normale. Voltaire doit rire dans sa tombe devant cette satire moderne du libre-arbitre.

Le problème du risque de gaspillage

Une autre difficulté existe : les Etats – dont la Confédération – ont commandé des millions de doses de vaccins, à titre préventif, pour des montants se chiffrant en milliards, ce qui se comprend fort bien vu les inconnues scientifiques de la pandémie. Ils ne veulent ni ne peuvent risquer de devoir jeter, c’est-à-dire gaspiller des milliers de doses au cas où la demande ne serait pas aussi élevée que prévu. Il importe donc de créer un besoin intense, même si on ne sait pas vraiment au-devant de quoi on va (est-ce que l’on peut être porteur du virus bien que vacciné ? Combien de temps dure le vaccin ? Quel est le délai réellement nécessaire entre deux doses ? Dans quel(s) cas le vaccin est-il déconseillé ? Est-il souhaitable et nécessaire de vacciner les enfants et les adolescents ? Est-il admissible, comme il a été précisé aux nouvelles de la RTS de ce midi 29 avril, de dire aux adolescents de 16 ans qu’ils peuvent se faire vacciner sans demander à leurs parents ?)

Afin qu’on ne puisse reprocher du gaspillage aux gouvernants, Il faut que les vaccins soient tous utilisés. C’est alors que se développe la campagne de publicité, oscillant entre charme, appel à la solidarité, menace en tous genres au point que, même si on n’est pas a priori anti-vaccin, on éprouve le sentiment désagréable d’être manipulé plutôt que protégé.

 

 

 

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