Le grain de sable

La Suisse favoriserait la création par la Chine du prochain cimetière de la liberté

L’article fort intéressant de M. François Nordmann (LT du 16 mars, p. 2) intitulé « Les paramètre de la nouvelle stratégie envers la Chine » se termine par cette injonction totalement fondée : « La nouvelle stratégie du Conseil fédéral devra indiquer quelle position la Suisse entend prendre dans le combat pour la liberté, la démocratie et les droits de l’homme qui oppose les démocraties occidentales à la Chine autoritaire, qui est l’atelier et, de plus en plus, le laboratoire mais parfois aussi le goulag du monde en devenir ».

Qui a poussé un cri, pendant la pandémie, devant le massacre de la liberté à Hong Kong ?

A part M. Frédéric Koller, journaliste, dans un magnifique article du Temps du 25 janvier dernier (p. 4) sous le titre ironique « Bienvenue dans le nouveau Hong Kong », qui a poussé un cri devant le massacre de toute liberté à Hong Kong par la Chine ? Les mesures sanitaires dictées par le corona avaient permis de stopper à Hong Kong toute velléité de manifestation anti régime de Pékin. On apprenait, par M. Koller, que « l’opposition politique étant laminée, restait la conquête des esprits. Elle passe par la culture et l’éducation. Depuis l’été dernier, on fait le tri dans les bibliothèques, on revoit les manuels, on censure ce qu’il reste de presse libre. Et grâce à un parlement purifié, on s’assurera bientôt que les enseignants ne dévient plus du dogme patriotique dicté par Pékin. Par caméra interposée ». Perfection du goulag !

Le rouleau compresseur chinois anti liberté est au point. Prochain cimetière de la liberté, Taiwan.

L’article de M. Nordmann nous apprend que dans un protocole d’accord de 2007 qui « jette les bases du dialogue et de la coopération entre le Conseil fédéral et le gouvernement de la Chine », « la Suisse réaffirme le principe d’une seule Chine et déclare s’opposer à tout mouvement d’indépendance de Taiwan ». On croit faire un cauchemar ! Nous violons notre principe de neutralité, bénissons par anticipation toute violation des droits de l’homme par la Chine ! Si l’on ajoute à cette lâcheté le fameux traité autorisant les fonctionnaires de police chinois à enquêter sur notre sol, nous comprenons pourquoi la Chine a raison de nous mépriser profondément.

Réveillon-nous, que diable, nous sommes en train de favoriser l’extension des cimetières de la liberté. N’est-ce vraiment que de la bêtise ? Que font nos parlementaires ? Le Corona n’est pas une excuse.

 

 

 

 

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