Le grain de sable

Covid et liberté d’expression

Les reproches adressés par le Parlement fédéral à la « taskforce » en relation avec ses déclarations publiques critiquant parfois le Conseil fédéral ont été qualifiées d’atteinte à la liberté d’expression des experts.

Essayons d’y voir clair :

Quelle est la nature exacte de la « taskforce » ? Qui en a choisi et nommé les membres ? Quels milieux scientifiques représentent-ils ? Avec quel mandat ? Comment fonctionne-t-elle ? Que communique-t-elle à notre exécutif fédéral ? Quelle est la responsabilité assumée par ses membres dans les conseils et les informations transmis ? Combien compte-t-elle de médecins pratiquants ? Les réponses à ces questions sont un préalable à la détermination de l’étendue de la liberté d’expression publique des membres de cette « taskforce ». Pourquoi cette dernière ne se préoccupe-t-elle jamais de la manière dont les médecins de cabinet ont soigné leurs patients quand ceux-ci étaient atteints du covid ? La quarantaine ou l’isolement ne sont pas des soins mais bien des sortes de menace incitant éventuellement des personnes à ne pas consulter leur médecin traitant même en cas de symptômes par crainte de subir ces privations de liberté souvent sans contrôle sanitaire.

Ce qu’il y a de plus frappant, dans cette pandémie, c’est l’absence totale d’intérêt des « scientifiques » pour les soins à donner hors hôpital ou hors soins intensifs aux malades du Covid

On a assisté aux prises de bec entre scientifiques au sujet de tel ou tel médicament proposé par des praticiens généralement honorables – traités volontiers de charlatans – mais à aucun moment la « taskforce » n’a évoqué la nécessité impérieuse de trouver le plus rapidement possible la manière de soigner les malades afin d’éviter l’hospitalisation ou les soins intensifs. Il y a eu confiscation – on s’en souvient – de certains médicaments que les pharmaciens n’avaient – n’ont toujours ? – plus le droit de vendre même sur ordonnance. Comment peut-on expliquer cela ?

Pourquoi est-ce que le Conseil fédéral – mais d’autres chef d’Etat aussi, semble-t-il – a accepté de décharger les producteurs de vaccins de toute responsabilité pour les dommages collatéraux que les vaccins pourraient éventuellement causer ?

Réponse d’un parlementaire : « c’est normal sinon jamais ces boîtes n’auraient accepté de mettre si vite des vaccins sur le marché et de plus à si large échelle. Normalement on vaccine quelques centaines de milliers de personnes et on attend quelques années pour s’assurer qu’il n’y a pas d’effets secondaires importants. S’il y avait de gros problèmes, avec les vaccins actuels, jamais ces boîtes ne pourraient les assumer ». Cela signifie-t-il que les vaccins sont mis sur le marché au corps défendant des producteurs ?

N’y a-t-il aucun moyen de parer au plus pressé grâce à des médicaments existants afin d’atténuer les risques d’aggravation pour les malades ? Cette catégorie de recherche ou de découverte permettrait peut-être de laisser plus de temps et de liberté de choix en matière de vaccination sans mettre en danger la population ni exiger le maintien, voire l’aggravation des mesures de privation de liberté. Aux informations du soir du 5 mars, sur la RTS, M. Pugin, médecin chef des HUG, a dit qu’on avait trouvé des moyens de diminuer un peu les cas de mortalité en hôpital. C’est une bonne nouvelle. Espérons que les recherches s’intensifieront de ce côté aussi.

Mais il est clair que toutes ces questions, posées par une non-scientifique, sont sans doute dénuées de pertinence, juste tolérées au nom de la liberté d’expression.

 

 

 

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