Le grain de sable

Les réseaux sociaux sont-ils le temple de la grossièreté ou le reflet de la société?

Dimanche soir 13 décembre, sur la RTS 1, la journaliste responsable des nouvelles a nettement manqué de la plus élémentaire politesse à l’égard d’un conseiller fédéral, et chacun a pu admirer la parfaite maîtrise de soi de M. Berset. Dont acte.

Mais le Temps d’hier 16 décembre nous informe (p.7), sous le titre « L’insulte, miroir de la contestation », que la journaliste a reçu « une avalanche de propos injurieux, méprisants, sexistes et ignominieux qui ne méritent pas d’être rapportés… sauf à vouloir afficher la profonde indigence intellectuelle de leurs auteurs ».

Tout personnage public, tout blogueur également, sait la déferlante de propos injurieux que déclenche sur les réseaux sociaux une opinion qui déplaît forcément à certains. Le phénomène n’est pas nouveau. Toute personne politique a toujours reçu des lettres anonymes, des messages téléphoniques orduriers ou menaçant de mort quand son action déplaît. Mais il faut reconnaître que les réseaux sociaux favorisent cette forme de peste morale par l’anonymat garanti et la facilité de la propagation.

Que faire ? J’avoue considérer que l’insulte ne déshonore que celui qui la formule et que ceux qui ne peuvent réagir à un avis différent du leur que par l’insulte souffrent probablement d’un manque affectif, intellectuel ou psychique. Je publie les insultes sur mon blog si elles me concernent, espérant toujours que cela peut contribuer à calmer leur auteur qui se croit ainsi valorisé. Je les censure si elles concernent un tiers car elles deviennent alors éventuellement pénalement répréhensibles.

Mais la question demeure : les réseaux sociaux favorisent-ils la grossièreté ? Ou reflètent-ils simplement la société?

 

 

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