Le grain de sable

Crise sanitaire, crise économique, crise humaine surtout

« Science sans conscience n’est que ruine de l’âme ». Rabelais ne cessera jamais d’avoir raison. La crise actuelle en est une preuve vivante : on n’entend pas le monde dit « scientifique » évoquer un seul instant les dégâts humains de la crise. Et ces dégâts sont notamment liés à la crise économique provoquée par les mesures imposées froidement, techniquement.

 Qui tient compte des dégâts humains du yoyo sanitaire imposé aux cafetiers-restaurateurs ?

Ils ont réorganisé leurs locaux, imaginé mille manières – parfois onéreuses – de respecter les exigences « scientifiques », assurant les gestes barrières – dont le port du masque pour le personnel et le « bal masqué » (mettre-ôter) pour les consommateurs -, on leur promet l’ouverture dès le 10 décembre et on leur dit, le 8, qu’ils devront peut-être fermer à 19 h. A-t-on réfléchi un seul instant à ce que cela représente comme nouveau bouleversement pour les milieux de la restauration ? Je n’ai pas entendu la moindre allusion à la souffrance « humaine » de la part des responsables « scientifiques ». Les médecins de cabinet en parlent, pas les membres des « taskforces ».

Maintenant, on se concentre sur la « communication concernant le vaccin »

Des spécialistes répètent avec condescendance « qu’ils comprennent » les questions au sujet des vaccins et qu’elles sont légitimes. Ils ne parlent pas des souffrances vécues par tous ceux qui sont brisés dans leur vie professionnelle à cause de mesures dont on n’est pas certain qu’elles soient les meilleures, ni même qu’elles soient vraiment efficaces, parce que personne ne sait réellement ce qu’elles permettent d’éviter – c’est une évidence, on ne peut pas savoir l’étendue de ce qui ne s’est pas produit. Il faut la foi et la foi des autres, ça se crée et s’entretient.

Il faut donc accentuer la pression, faire apparaître le vaccin comme « la » planche de salut. On en reconnaît les éventuelles faiblesses, mais en rendant la vie de tous les jours insupportable à beaucoup de personnes (la menace des quarantaines souvent inutiles mais surveillées pénalement en est un exemple), on finira bien par atteindre les 60 % à 70% de personnes acceptant de se faire vacciner, voire exerçant une pression sur les autres au nom d’une solidarité de la peur et de la méfiance.

Plus le vaccin approche plus la déshumanisation des mesures et des propos s’intensifie

Et je continue de plaindre les décideurs politiques d’être les otages involontaires de scientifiques loin du terrain humain.

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