Le grain de sable

Et si on nous disait la vérité

Un million de morts du covid dans le monde en 2020, 50 millions de morts de la grippe de 18. Sachant que la population mondiale a passé de 1 milliard 8 environ en 1918 à 7 milliards 7 environ en 2020, soit plus de quatre fois plus, il faudrait rapporter les chiffres aux proportions. C’est donc comme si le covid avait fait moins de 250’000 morts dans le monde de 1918 ou la grippe de 18 plus de 200 millions de morts en 2020. Toute mort est assurément une mort de trop, mais l’immortalité n’existe pas.

Alors jusqu’à quel point peut-on tuer la vie pour éviter la mort ?

Faut-il vraiment arrêter de vivre en 2020 à cause de la pandémie ? Faut-il vraiment punir les jeunes pour protéger les « vieux » à cause de la pandémie ? Faut-il vraiment cloîtrer les personnes dans certains EMS pour les empêcher de mourir ? Faut-il vraiment faire crever de faim des populations pour leur éviter d’être éventuellement malades ? Faut-il vraiment détruire l’économie et tous ceux qu’elle fait vivre pour éviter la mort de quelques-uns ?

La question est fondamentalement éthique et philosophique.

On doit la poser. On doit faire preuve de la plus totale honnêteté quand il s’agit des informations au sujet de l’évolution de la pandémie.

Personne ne peut croire les chiffres donnés quand on supprime l’indication du nombre de morts par pays et par 100’000 hab. pour ne donner que l’indication globale des morts dans le monde.

Combien y a-t-il soudainement de morts à Marseille pour que soient prises des décisions aussi graves la concernant ? On ne le dit pas.

Pendant les premiers mois de la pandémie, on nous assenait le nombre de morts, d’hospitalisations, de cas de soins intensifs dans notre pays et dans les pays européens, maintenant, on ne nous dit plus que le nombre de morts dans le monde. On indique aussi le nombre de personnes testées positives, mais on ne sait jamais le nombre des personnes réellement gravement malades ou guéries. On apprend l’existence de quarantaines, mais on ne sait jamais combien des personnes mises en quarantaine ont été vraiment malades.

On décide de fermer les dancings ou les boîtes de nuit, mais on laisse quelques jours pour que les exploitants puissent se retourner – ce qui est compréhensible. Il va de soi que c’est une manière de dire que la situation n’est pas vraiment grave car sans cela ce serait fermeture immédiate. Et on punit les jeunes qui ont profité de la liberté laissée encore quelques jours.

Je ne fais aucun reproche aux autorités pour les mesures prises pendant les trois premiers mois de la pandémie, mais depuis lors, on nage dans l’incohérence, comme s’il y avait un marionnettiste qui faisait danser les poupées. C’est insupportable.

Quitter la version mobile