Le scandale des fonctionnaires chinois admis à enquêter en Suisse est bien vite passé aux oubliettes, bien que des journaux aient encore précisé que notre pays avait des clauses semblables avec d’autres Etats, généralement aussi peu démocratiques que la Chine, même s’ils s’en défendent.
Il est indispensable de remettre le sujet sur le tapis.
On compte sur les parlementaires – de tous bords politiques, car le problème dépasse largement le seul programme électoral d’un parti -pour demander :
- La suspension immédiate des transactions avec la Chine en vue de la prolongation de la clause concernant les fonctionnaires chinois admis à enquêter en Suisse.
- La liste et le contenu des traités contenant la même règle que celle relative aux fonctionnaires chinois ou une règle équivalente.
- Une saisie immédiate des Commissions des affaires étrangères des deux Chambres et une discussion « à l’interne à huis clos » car il importe d’abord de ne pas risquer de nuire aux ressortissants des Etats concernés séjournant en Suisse.
Le terrible exemple du 20e siècle
Pendant le nazisme, ce que l’on rapportait des camps de la mort était si horrible qu’il était difficile à des personnes raisonnables de croire que de telles horreurs étaient possibles. La réalité a hélas confirmé la vérité des récits.
Il est difficile aujourd’hui de croire que des Ouïgours ou des Tibétains ou des Mongols, en Chine, ou, dans d’autres Etats, des représentants de telle ou telle ethnie voire simplement des opposants politiques sont traités de manière totalement inhumaine, car cela répugne trop à nos mœurs. Malheureusement, la réalité dépasse souvent la fiction et les récits rapportés dans les journaux ou à la télévision par des témoins revenus de prisons ou de camps font frissonner.
Un pays ne peut pas vendre son âme
S’il y a réellement des traités entre la Suisse et d’autres Etats comportant une clause autorisant des fonctionnaires de ces Etats à enquêter « discrètement » en Suisse sur leurs propres ressortissants, il faut y remédier immédiatement. Il est possible que ces traités soient de nature économique. Il y a donc des intérêts en jeu même pour tout notre pays. Mais peut-on croire qu’un cocontractant nous respectera en matière économique s’il sait que nous sommes prêts à vendre notre âme pour 30 deniers ? Nous lui offrons notre faiblesse en pâture.