Le grain de sable

Une taxe CO2 sur les billets: pour quoi faire?

L’idée de prélever une taxe CO2 sur les billets d’avion semble faire son chemin. Mais on ne dit pas à quoi elle servira.

En effet, si elle est peu élevée – ce qui semble devoir être le cas – elle ne diminuera pas le nombre des voyages en avion. Si elle est très élevée, elle découragera les personnes ayant de petits moyens et pas les autres, ce qui sera très injuste. On constate d’ailleurs que cette taxe ne joue pas de rôle dans la décision – parfaitement louable et intelligente et au demeurant déjà prise par certains enseignants ou certains directeurs de collèges ou de gymnase – de n’organiser ou ne favoriser que les voyages d’élèves sans recourir à l’avion, la Suisse (et même l’Europe) pouvant être visitée notamment en train.

Si on prélève une taxe sur les billets d’avion, il faut qu’elle serve à quelque chose. Qu’on décide donc d’une affectation, par exemple, la constitution d’un fonds pour diminuer le coût des billets de train en Suisse. Mais d’une manière générale prélever une taxe pour avoir l’air de faire quelque chose, sans qu’elle ait la moindre utilité, qu’on nous pardonne, c’est du fétichisme.

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