Le grain de sable

Qui veut noyer son chien…

Quoi qu’en disent certains politologues ou spécialistes de l’éthique politique, la « transparence » s’apparente un peu à une chasse aux sorcières. Les « affaires » genevoises ont évidemment un tour très particulier car il est bien exact que si les notes de frais ne peuvent pas être justifiées, il y a une gestion déloyale de fonds publics tombant sous le coup du droit pénal. Mais dans cette espèce de condamnation médiatique immédiate de tous les élus de l’exécutif de la ville de Genève sans leur laisser la moindre chance d’apporter la preuve éventuelle que les montants dépensés pendant les dix dernières années étaient justifiés, on perçoit une sorte de jubilation malsaine, une délectation dans la curée.

Cette jubilation malsaine atteint son apogée dans la condamnation de Mme Savary. Il importe en effet de ne pas la mettre « dans le paquet genevois » mentionné ci-dessus car elle n’a utilisé que de l’argent privé. Ses relations avec son parti politique ne nous regardent pas et, en tant que parlementaire et non pas membre d’un exécutif, ses liens amicaux avec un millionnaire ne tirent pas vraiment à conséquence. Qui peut bien avoir intérêt à la détruire ? Une jalousie déguisée en justicière virginale serait-elle en train de mener le bal ?

 

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