Le grain de sable

L’autoportrait par la langue

Pourquoi la langue parlée – et souvent écrite – devient-elle si laide, obscure, brouillonne et vulgaire ? Combien de personnes interviewées remplacent la seconde moitié de leur phrase par « voilà », ce qui ne signifie évidemment rien du tout et n’éclaire nullement l’auditeur ? Pourquoi les phrases sont-elles constamment truffées de mots vulgaires ? La pensée n’en est pas enrichie et le moins que l’on puisse dire c’est que le vocabulaire en est appauvri.

Cette langue dévoyée et infantile réveille en moi des phrases lourde de sens telles que : « la caque sent toujours le hareng » (proverbe), ” le style est l’homme même” (Pascal) « le vers se sent toujours des bassesses du cœur » (Boileau). Qu’une langue vive et évolue, c’est naturel et souhaitable. Mais elle n’en continue pas moins à refléter le portrait de celui qui l’utilise. C’est une préoccupation à garder à l’esprit quand on s’exprime, oralement ou par écrit.

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