Maintenant, nous décidons notre demain

La mobilité à Lausanne validée à coup de gros sous, du contribuable !

Que nous parlions de Midi-Beau-Séjour, de la fermeture des quais, de la Cité et rue Centrale ou encore de Benjamin-Constant, tous ces quartiers ont un point commun : la mobilité que la ville impose aux habitants de ces quartiers et plus largement aux lausannois à coup d’enquêtes de satisfactions, de sondages et d’entretien direct comme alibi pour valider leur vision de la mobilité et ceci pour la modique somme de 95’000.-.

En effet, plusieurs articles dans la presse se font l’écho des fameuses enquêtes que la ville fait réaliser par une entreprise cotée sur la bourse américaine. On se demande donc pourquoi la Ville n’a pas choisi de privilégier des sociétés équivalentes locales qui auraient probablement été disponibles et compétentes pour les réaliser. Ce point étant précisé, nous avons lu l’enquête de Benjamin-Constant et nous nous sommes entretenus avec deux membres du service de la mobilité qui ont très gentiment répondu à toutes nos questions.

Par ailleurs, le souci que nous mettons en exergues, et qui rejoint l’enquête menée par le Lausanne Cités dans son article du 2 juin, est que méthodologiquement ça ne tient pas la route, si l’on ose le dire ! La Ville avait en effet mis à disposition de toute personne qui passait dans le quartier des QR codes permettant de répondre au sondage. Il était donc impossible de savoir si les personnes qui y ont répondu habitent ou travaillent dans ce quartier.

De plus, le nombre de personnes interrogées est de 286 personnes au total, dont 19 adolescents. Cela laisse un peu perplexe sur la légitimité du soi-disant plébiscite de la population avec les nouveaux aménagements. Pour finir, aucun panel n’a été prédéfini pour ce sondage, ce qui implique que le côté scientifique des résultats, soi-disant péremptoires, ne l’est tout simplement pas.

En conclusion, sans consultations, mais avec des séances d’informations, la Municipalité mène tambour battant l’extension des pistes cyclables, des zones 30km/h, des déviations ou encore la pérennisation, après travaux, de la fermeture définitive du Grand-Pont à la circulation. La Municipalité avance ses pions pour rendre Lausanne une nouvelle Copenhague. Cependant, nous ne sommes toujours pas une ville plate, nous ne sommes pas une cité universitaire, la moyenne d’âge n’est pas de 35 ans et Lausanne restera une ville-centre avec des Vaudoises et des Vaudois qui doivent s’y rendre pour travailler en toute simplicité et efficacité.

Enquête et article par
Sarah Meyer
Sandro Patronaggio

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