La Suisse numérique: un rêve plus qu’une réalité

La semaine dernière, un entretien avec Martin Vetterli était repris par de nombreux médias : il faisait remarquer que “la Suisse est à la traîne en matière de numérisation de la politique et de la vie quotidienne”. Avait-on besoin d’attendre autant de temps avant que le président de l’EPFL ne pose ce constat dont digitalswitzerland a fait son cheval de bataille depuis de longues années?

 

En ce dernier jour de mars, Le Temps en fait son éditorial en qualifiant de “dramatique” le retard de la Suisse au niveau du numérique. Les récents couacs des différents systèmes mis en place pour lutter contre la pandémie y sont notamment mis en avant mais cela n’est que la partie émergée de l’iceberg.

 

En parallèle, Fathi Derder reprend aussi ce texte sur son compte LinkedIn dans une série intitulée “coma numérique suisse” en citant par exemple un ancien collègue de l’hémicycle fédéral qui s’exprimait sur la question: ” ‘Tout le monde s’en fout’ répète mon fonctionnaire, son thé à la main. Il soupire: ‘Le numérique est trop complexe, trop lointain, électoralement inintéressant. Comment voulez-vous gagner des voix en parlant de numérique?’ ” Quand les enjeux électoraux passent avant la résolution de questions centrales pour le pays… Rien de nouveau mais il est navrant de constater le fossé numérique nationale qui nous sépare de notre première position sur le podium de l’innovation.

 

Mesdames et Messieurs les protagonistes politiques au sens large, quelles actions comptez-vous mettre en place pour remédier à ce cinglant retard? Ne nous dites plus que “tout va bien”: soyez visionnaires! Le défi est à la hauteur de nos capacités d’innovation: énorme.