Le temps des réfugiés

L’OIM accusée d’avoir encouragé des retours forcés vers le Bangladesh

Photo © AFP

L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) fait l’objet d’une plainte pour avoir fait pression sur des migrants en provenance du Bangladesh afin qu’ils signent un document de retour volontaire sans quoi ils seraient arrêtés ou victimes de trafiquants d’organes.

En mai, le navire égyptien Maridive 601 avait secouru 75 migrants dont 64 originaires du Bangladesh aux large des côtes libyennes. Après trois longues semaines d’attente en mer, ils avaient finalement eu l’autorisation de débarquer à Zarzis (Tunisie) le 20 juin 2019. Dès leur arrivée, les autorités tunisiennes avaient déclaré que toutes les personnes, sauf un soudanais qui avaient déposé une demande d’asile, seraient renvoyées vers leur pays d’origine.

Une ONG basée à Tunis, le Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES), vient de déposer une plainte auprès de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) car ses représentants ainsi que des diplomates bangladais auraient fait pression sur les 64 migrants et leurs enfants afin qu’ils retournent au Bangladesh.

Ce n’est malheureusement pas la première fois qu’une agence de l’ONU est critiquée pour avoir encouragé ou fait pression sur des réfugiés afin qu’ils retournent au pays. En février 2017, Human Rights Watch critiquait le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) pour avoir fermé les yeux sur les retour forcés de 600’000 réfugiés afghans installés depuis des années au Pakistan. L’OIM et le HCR collaborent avec les gouvernements dans l’organisation des retours volontaires des réfugiés. Ces agences font régulièrement l’objet de critiques d’autres organisations humanitaires qui constatent que le HCR et l’OIM passent trop souvent sous silence les pressions gouvernementales à l’encontre des réfugiés au lieu de les dénoncer.

Lire l’article de Lorenzo Tondo pour The Guardian en cliquant sur l’image ci-dessous.

 

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