Crypto AG : Honneur perdu ou retrouvé de la Suisse ?

Une histoire sidérante

Depuis l’éclatement de l’affaire, suite à la déclassification des papiers Minerva de la CIA, nous connaissons, encore que très superficiellement, contrairement à ce que veulent nous faire accroire certains politiques, les méandres nauséabonds de l’histoire pour le moins curieuse de cette entreprise zougoise peu ordinaire. Si la pointe de l’iceberg nous a été révélée, la partie immergée de l’implication de la Suisse officielle reste à être « décryptée » !

Inutile d’y revenir sinon pour rappeler l’essentiel. Créée après la guerre et bénéficiant largement de la neutralité et de la réputation d’honorabilité et d’honnêteté de la Suisse, elle est très vite devenue incontournable sur le marché des appareils à coder et décoder les transmissions secrètes ou confidentielles de près de la moitié des pays dans le monde, à l’exception notoire des pays du bloc soviétique. Régulièrement victime de rumeurs sur ses connivences avec la CIA américaine, elle a toujours réussi à sauver sa « virginité » et à retomber sur ses pattes. C’est l’arrestation de son représentant en Iran, dans les années 90, qui a constitué le plus grand risque que le pot aux roses ne soit découvert. Mais là encore, grâce aux menaces et à un arrangement financier, l’entreprise a sauvé sa crédibilité et pu poursuivre cahin-caha son curieux business jusque dans les années 2000.

Les papiers de la CIA nous apprennent que non seulement les pires soupçons qui avaient émaillé les 48 ans d’existence de la société, étaient fondés mais que la réalité dépassait largement la fiction, puisque Crypto AG était passée entièrement dans les mains de la CIA et du NDB allemand, par le biais d’une société écran établie au Lichtenstein. Cette création que même John le Carré n’aurait imaginée dans ses meilleurs romans, a perduré jusqu’en 2018, avec comme seul propriétaire la CIA, le NDB allemand ayant quitté une embarcation qui lui était devenue trop périlleuse dans les années 90. Enfantée durant la guerre froide, Crypto AG a donc continué de sévir bien après elle !

La Suisse prise la main dans le sac

Et la Suisse vous direz-vous, quel rôle a-t-elle joué ? N’a-t-elle rien su ? N’a-t-elle été que l’innocente petite victime de gros méchants services de renseignements étrangers ? Répondre par l’affirmative traduirait une piètre opinion de nos services et de leur professionnalisme. La CIA – que ferait-on sans elle ? – nous apprend que la Suisse officielle aurait été mise au courant (le conditionnel reste de rigueur !) depuis le début du montage. Elle cite même le nom du Conseiller fédéral Kaspar Villiger qui, en qualité de Chef du Département de la défense, aurait été mis dans la confidence. Nous avons aussi appris que l’organigramme de Crypto AG n’était qu’un alibi, un écran de fumée, pour lui donner toutes les apparences propres en ordre d’une société bien helvétique : un conseil d’administration peuplé de parlementaires, d’ex-parlementaires et de présidents de la bonne ville de Zoug. Comment ne pas faire confiance à ces magistrats et édiles radicaux et démocrates-chrétiennes à la réputation au-dessus de tout soupçon ?

« Mon Dieu protégez-moi de mes amis, mes ennemis je m’en charge » ! C’est en effet grâce à la CIA qu’est apparue au grand jour la réalité plutôt sordide d’un petit pays neutre, qui a toujours aimé se considérer comme le meilleur en tout y compris l’honnêteté, mais dont certains représentants et services officiels auraient, à son insu et en usurpant sa réputation, accepté de jouer les supplétifs pour permettre à la centrale de Langley d’espionner plus de la moitié de la planète. Jetant par-dessus bord pêle-mêle neutralité et honnêteté, prenant le risque de perdre toute crédibilité si nous étions découverts la main dans le sac, ces responsables et services officiels suisses auraient pris le risque inconsidéré de jouer le jeu de la CIA et du NDB allemand, en couvrant ce que le Washington Post a d’ores et déjà appelé « le coup du siècle de l’espionnage ».

Honneur perdu

Voilà où nous en sommes ! D’un côté des certitudes sidérantes, de l’autre d’horribles soupçons, les deux entachant sérieusement l’honneur de la Suisse. Quelle serait la réaction d’une démocratie normale ? Faire la lumière bien sûr ! On a cru tout d’abord la classe politique choquée et unie pour réclamer une Commission d’enquête parlementaire. Très vite la résolution de certains de nos élus a commencé à vaciller. Alors que l’affaire touche potentiellement au cœur de notre image dans le monde, notre honnêteté en tant qu’Etat, nous assistons incrédules à la réapparition de la ligne de démarcation partisane droite-gauche. Pendant que la gauche favorise toujours les grands moyens, la droite ne va pas (encore ?) jusqu’à déclarer qu’il faut passer à autre chose. Plus subtilement, elle insinue qu’il faut replacer l’affaire dans son « contexte de guerre froide », que nous n’avions pas d’autre choix. Laissant même entendre que les partisans d’une Commission d’enquête seraient de dangereux rigolos, voire des traîtres à la patrie, ils poussent la plaisanterie, jouant avec les mots, la raison, ou la raison d’Etat qu’eux garderaient à l’inverse d’une gauche qui l’aurait perdue et qui tenterait indignement de capitaliser sur les malheurs passagers du pays. Une femme politique zurichoise est allée jusqu’à déclarer que le vrai scandale serait le scandale, insinuant que tout cela avait été monté de toute pièce par certains médias et relayé par la gauche. Un de ses collègues cantonaux a franchi le pas, annonçant que dans deux semaines plus personne n’en parlerait ! On a bien compris que ce serait le vœu le plus cher de ceux qui souhaitent isoler l’affaire dans un conteneur et le précipiter au fond du lac comme un produit toxique dont on se débarrasserait.

Le syndrome du sparadrap

Le principal argument des partisans de l’oubli, après celui du contexte historique, est qu’aucun Etat lésé n’a jusqu’ici protesté. Dix jours de silence après 48 ans d’espionnage leur suffisent pour conclure qu’il n’y aura pas de suite. On se trompe si l’on pense que les Etats grugés vont se taire et ne pas modifier leur attitude à notre égard. Notre duplicité a été mise au grand jour par rapport au passé et risque aussi de peser dans la perspective de notre volonté de prendre toute notre part sur le marché lucratif de la sécurité numérique et dans la diplomatie digitale. La Chine, qui ne figure pas parmi les victimes de Crypto AG, s’est d’ores et déjà emparée de l’affaire dans le contexte de la guerre que mènent les USA contre Huawei. Si l’on ne fait pas émerger toute la vérité, soyons certains que Crypto AG va nous coller à la peau comme un sparadrap désagréable. Notre politique étrangère, les bons offices mais aussi notre souhait de prendre place à la table du Conseil de Sécurité, pourrait aussi en être affectée. Le contexte est rendu encore plus délicat par la présence au sein du DFAE d’un haut fonctionnaire très influent qui se retrouve au centre des intersections entre diplomatie et renseignements et entre passé et présent.

Mais qu’est-ce qui les retient ?

On pourrait penser naïvement que la recherche de la vérité serait dans l’intérêt de tous, à commencer par ceux dont les noms ont été révélés et qui s’estiment injustement jetés en pâture. Dans l’intérêt aussi de ce qui est présenté par certains journalistes d’investigation comme une collusion radicale-démocrate-chrétienne zougoise. Dans l’intérêt des Services de renseignements et de la Police fédérale, puisqu’on a prétendu que les premiers n’ignoraient rien de l’opération et que la seconde n’a rien trouvé dans les années 90 parce qu’elle n’aurait rien cherché !

Face au manque de volonté des uns ou au refus des autres de rechercher la vérité des faits, un terrible soupçon nous envahit forcément. On n’en est pas encore là, puisque les partis les moins chauds à chercher continuent de défendre l’idée que si les résultats de l’enquête dont s’est d’ores et déjà saisie une Commission parlementaire permanente (Délégation de la Commission de gestion) ne sont pas satisfaisants ils pourraient soutenir la création d’une Commission d’enquête ad hoc que nous n’avons connue que deux fois dans notre histoire. Qui estimera si les résultats sont satisfaisants ?

Il est réjouissant et inquiétant à la fois que dans une des plus vieilles démocraties du monde – c’est ainsi que nous aimons nous voir – c’est le quatrième pouvoir (la presse) qui sauve pour l’instant l’honneur de la Suisse, après que dans cette affaire les trois premiers (exécutif, législatif et judiciaire) aient failli. Nos parlementaires peuvent rattraper la situation et reprendre la main, remettant le deuxième pouvoir à la place qu’il n’aurait jamais dû quitter ! En identifiant les dysfonctionnements et en nommant officiellement les responsables ils redonneraient à la Suisse son honneur !

Comme chaque pays, nous avons des intérêts et le droit de les défendre mais aussi des valeurs. Si dans l’histoire une mauvaise interprétation de la défense des premiers nous a amenés à nous éloigner des secondes, nous serons jugés plutôt sur notre volonté et notre capacité à reconnaitre nos erreurs et faire en sorte qu’elles ne se reproduisent plus que sur nos fautes. Contrairement aux dictatures, c’est ce qui fait la grandeur des démocraties!

Georges Martin

Georges Martin est né en 1952. Après avoir obtenu sa licence de Sciences politiques à l’Université de Lausanne, il est entré au Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) en 1980. Les différentes étapes de sa carrière l’ont amené en Allemagne, New-York (ONU), Afrique du Sud, Israël, Canada, France, Indonésie, Kenya. Il fut Secrétaire d’Etat adjoint et Chargé de missions spéciales au DFAE.

22 réponses à “Crypto AG : Honneur perdu ou retrouvé de la Suisse ?

  1. A mon sens, devant la “puissance de feu” conjointe de la CIA et du NDB, la Suisse a cédé, tout simplement, voulant privilégier les bonnes relations qu’elle maintient avec ces deux organismes et les services qu’ils lui rendent, parfois ! C’est d’ailleurs de plus en plus une constance de notre politique étrangère: on se soumet, voire on collabore, face a plus fort que nous, tout en cherchant a le cacher quand cela est contraire a nos valeurs constitutionnelles. Celà a été récemment le cas avec l’ONU et ses iniques “pactes universels” qui sont l’opposé-même de l’esprit démocratique, cela l’est avec l’UE où nous tentons constamment d’être le meilleur élève d’une classe dans laquelle nous ne sommes pas inscrits ! Avons-nous, avions-nous d’autres choix ? C’est une autre question ! Mais, tout cela est sous-tendu par la volonté d’écarter le citoyen-contribuable, de jouer derrière son dos ! Et je pense qu’un prochain chapitre de cette saga s’appellera Huawei !

    1. Je suis d’accord que lorsqu’on est petit il y a constamment des pesées d’intérêts à faire. Ceci étant, ce que l’on sait de l’affaire Crypto AG dépasse toutes les limites de l’acceptable à mon avis. Pour une raison: en fermant les yeux et en tolérant cette opération nous nous sommes engagés sur la durée (48 ans) non pas à « payer un prix » nous-mêmes mais à le faire payer par tous les clients potentiels de l’entreprise. « Nous » avons ouvert leurs canaux de communication, à leur insu, au profit de services américains et allemands. C’est une forfaiture qui nous aurait envoyé en prison, si nous étions une personne privée sans doute! Une dernière remarque: les Suisses « coupables » de l’époque n’auraient sans doute jamais imaginé que la CIA les balancerait 48 ans plus tard! Décidément il n’y a pas d’amis dans les relations internationales!

  2. Êtes-vous vraiment naïf ou c’est juste une posture politique? Cette idée selon laquelle il suffit de se déclarer neutre pour l’être réellement est une absurdité. Bien que nous ne soyons plus au moyen-âge, le monde se divise en suzerains et en vassaux… et les vassaux n’ont pas choisis de leur plein gré d’obéir plutôt que de rester neutre. Si vous voulez rester neutre, il faut payer quelque chose, et ça peut même coûter cher. Ainsi, après la bataille de Marignan, il a fallu payer le roi de France avec des mercenaires. La cohésion de la Confédération Suisse était à ce prix. Durant la guerre froide, lorsque l’Occident craignait une attaque massive depuis l’est, la Suisse s’est érigée en château fort susceptible de partager le front en deux, ce qui, d’un point de vue stratégie favorise énormément la défense puisqu’il suffit de paralyser un des fronts pour faire échouer l’attaque. La prospérité était au prix d’une armée de 600’000 hommes régulièrement entrainée, des forteresses dans tous les coins du pays et des abris antiatomiques pour chaque citoyen. Parce que la neutralité, c’est la possibilité d’ériger ses propres lois, celles qui permettent d’accueillir l’argent sale du monde entier. Pour n’avoir pas compris que cette époque avait pris fin, nos banquiers ont dû payer, … et nous avec.
    Si vous aviez lu le petit livre rouge (défense civile), vous sauriez comme tout le monde que la neutralité n’existe pas. La seule question pertinente est: quel est le rapport entre le prix et le gain? Mais de toute manière, la doctrine actuelle des USA est particulièrement défavorable à ce genre de marchandage et personne ne pense plus à refuser d’appliquer un embargo décidé à Washington.
    La question se pose dans les mêmes termes pour nos rapports avec UE.
    Donc la question qui nous taraude tous est: Avons-nous été correctement rémunéré pour cette perfidie? Sinon, je suis d’accord avec vous: c’est de la trahison.

    1. Naïf ? Non pas vraiment mais j’essaye aussi de ne pas être cynique. Je pense qu’une démocratie (ou pensez-vous aussi qu’elle n’existe pas?) doit constamment pondérer le yin et le yang de ses intérêts et de ses valeurs. Pour répondre à votre dernière question, il faudrait précisément une vraie commission d’enquête, qui ne peut être que parlementaire! Irait-elle jusqu’au bout de la recherche de la vérité? J’ai mes doutes qu’en Suisse on le souhaite. Nous nous sommes pendant trop longtemps habitués à vivre dans le gris. On verra..

  3. Il y a eu un jour un ambassadeur de notre pays à Washington, qui s’appelait Carlo Jagmetti et qui a envoyé à Berne un câble chiffré, dans lequel il disait que nous étions en guerre et que nos ennemis étaient des gens sans foi ni loi prêts à employer tous les moyens et en lesquels on ne pouvait avoir aucune confiance. Le lendemain ces déclarations étaient dans toute la presse mondiale. Non seulement Jagmetti n’a pas été soutenu par le conseil fédéral, mais son chef, sauf erreur à l’époque c’était Flavio Cotti, l’a désavoué, a déclaré que ses propos étaient scandaleux, donc Jagmetti a du démissioner. Honneur à lui!

    Pourtant ses propos étaient conformes à la vérité, et surtout: il s’agissait d’une communication chiffrée top secret. Donc, si nous avions été gouvernés, Cotti aurait du uniquement s’indigner que les médias aient eu communication de fuites, provenant d’une violation des communications secrètes de notre état. Il aurait dû lancer une enquête pour tenter de savoir qui avait pu pirater cette communication. Et de toute façon, il aurait dû soutenir inconditionnellement son courageux et loyal ambassadeur. Là la Suisse a été en dessous de tout. (Le message avait-il été chiffré part le machine Crypto? Cela pourrait expliquer la fuite.)

    Il y a eu aussi l’épisode de madame Elisabeth Kopp qui était un peu affolée d’apprendre que son mari était dans une une fâcheuse posture. La pauvre a perdu les nerfs et n’a pas pu attendre la soirée pour l’informer dans l’intimité, en toute sécurité. Elle pensait donc qu’en Suisse les communications téléphoniques étaient sûres. Elle avait tort. Nous étions déjà l’objet d’un espionnage sans scrupules de la part des USA, puissance sans foi ni loi. Plus tard, grâce à Julian Assange et Edward Snowden, un coin du voile a été levé, un coin seulement…

    Je connais encore bien d’autres cas, bien pires que les deux susmentionnés mais dont personne n’a jamais parlé. Je préfère me taire. Vraiment il faut être d’une naïveté confondante pour s’étonner de cette affaire Crypto. Il se passe des choses tellement plus graves, dans notre beau pays si mal défendu.

    Et pour conclure sans être plus bavard que nécessaire, le witz du discours du syndic vaudois au 1er août:

    “Mes chers administrés de Goumoëns-le-Jux, permettez moi de vous dire sincèrement en tant que syndic du village, en ce soir du 1er août, que quand on a vu ce qu’on a vu, quand on a entendu ce qu’on a entendu et quand on sait ce qu’on sait, eh bien on a bien le droit de penser ce qu’on pense!”

    1. Je ne suis personnellement pas « d’une naïveté confondante » car je ne m’étonne pas vraiment de cette affaire, j’en suis profondément choqué! Elle confirme malheureusement que certains de nos compatriotes, quelles que soient leurs positions, n’ont pas les anticorps nécessaires pour résister à d’inacceptables compromissions. D’où la nécessité d’établir la vérité des faits pour nous donner une chance qu’une telle affaire ait moins de chance de se reproduire. La peur que la vérité d’une forfaiture n’éclate inexorablement un jour peut être bonne conseillère.
      PS: concernant Carlo Jagmetti je connais une autre version des faits!

      1. Je ne pense pas que vous soyez naïf. Et je trouve cette affaire choquante, tout comme vous. Ce que j’ai voulu dire c’est que cette affaire est à tout prendre moins grave que d’autres compromissions de certains de nos diplomates, censés travailler au service de notre pays et qui, en fait, ont d’autres allégeances. Et je pense que les chefs du département le savent et sont complices, et/ou “tenus”. Tout comme ils étaient complices et tenus pour Crypto, qui était une forfaiture moins grave.

        Mais la vérité n’est pas bonne à dire. Donc taisons nous, comme le syndic du village. Ce même syndic disait aussi volontiers, en sortant d’une verrée au carnotzet, où pourtant il n’avait pas desserré les lèvres: “j’en ai déjà trop dit”.

        Je serais curieux de connaître votre version des faits concernant Jagmetti.

  4. Suis d’accord avec vous, ce serait une belle occasion de faire un “grand nettoyage de printemps”.
    Mais ça n’arrivera pas, précisément et contrairement à ce que vous dites, car le quatrième pouvoir est aux ordres.

    Regardez notre chaine nationale SSR, que l’on accuse souvent d’être “gauchiste” (comme les journalistes d’ailleurs), elle est autant “aux ordres” que Le Temps peut l’être. Cryptoleak schluss (ou Anschluss)
    Enfin, courage quand même 🙂

    1. @OLIVER WILHEM

      Notre chaîne nationale est effectivement gauchiste, comme la plupart des journalistes. Pourtant ce que vous dites est vrai. Les médias sont “aux ordres” du pouvoir. Parce qu’aujourd’hui en Suisse, le pouvoir est gauchiste. Ce n’est donc pas étonnant.

      1. @ouin ouin
        “Le pouvoir en Suisse est gauchiste” whouaw quelle fine analyse politique !
        Le Conseil Federal est un nid de gauchistes…
        Le Parlement est en majorité communiste…
        Les lobbies actifs a Berne comme les pharmas, les banquiers, les assureurs en tous genres, sont des trotskistes patentes.
        Ces sentences définitives sont tellement excessives qu’elles ne veulent plus rien dire

    2. Il y a des journalistes d’investigation qui font très bien leur travail. Je les ai vus à l’œuvre. De toute manière la profession est devenue très compliquée à l’heure des réseaux sociaux et des Fake News!

      1. Plus correct serait de dire “il y avait de très bon journalistes d’investigation”.
        Mais comme la vérité n’intéresse plus personne, comme l’éthique ou la démocratie …
        … ceux-ci ont disparu, et ça coûte très cher d’enquêter, à l’heure des réseaux gratuits qui sont en train de racheter les entreprises traditionnelles (médias, cinémas, hypers, etc.)

        La dernière farce est la volte-face de l’USS, ils sont contre l’initiative de l’UDC, mais aussi contre les accords de libre-échange UE, on croit rêver.

        Comment appelait-on déjà le duo vaudois Maillard et Broulis?
        Brouillard et malice, non?

        Mais tout ça ne sont que des pécadilles, face à la pandémie du coronavirus, à moins que les FAGAM aient déjà l’antidote (les gesticulations de l’ami Bill sont à la hauteur de la tragédie que l’on fait subir à Julian Asssange), alors dans tous les cas, l’ardoise va être plus que salée… :
        🙂

  5. C’est vrai, il y a de bons professionnels, journalistes d’investigation. Mais s’agissant de leurs investigations, leurs talents de limiers ne sont mis à contribution que si leurs révélations servent les intérêts d’un pouvoir dominant. Les médias sont bien tenus.

    Heureusement les réseaux sociaux ont permis à certaines vérités d’être révélées, qui auparavant auraient été étouffées.

    Evidemment les réseaux sociaux charrient aussi beaucoup de “fake news”, c’est à dire de mensonges. Disons que la différence est qu’auparavant les médias mainstream avaient le monopole du mensonge. Aujourd’hui ce monopole a disparu car même les réseaux sociaux peuvent mentir, et dire la vérité.

    Les médias mêlent toujours la vérité au mensonge. Vous connaissez sûrement le mot de Lénine. On lui demandait la différence entre la presse sérieuse et les torchons de caniveau. Il répondait: “C’est très simple: les torchons mentent tout le temps, donc personne ne les croit. Tandis que les journaux sérieux disent la vérité la plupart du temps, alors quand ils mentent, tout le monde les croit”.

    Quand vous critiquez les mensonges qui pullulent sur les réseaux sociaux et sous-entendez que la presse sérieuse d’avant était plus fiable, vous exprimez simplement la nostalgie d’un représentant de l’establishment, pour les grands médias mainstream (Le Monde, la NZZ, le New York Times, etc. estampillés sérieux par l’establishment), dont la crédibilité provenait du fait qu’ils disaient souvent la vérité et ne mentaient que rarement et seulement quand les intérêts du vrai pouvoir étaient en jeu. Mais alors ils mentaient gravement et ça avait des conséquences graves. Par exemple ils avaient propagé des mensonges inouïs sur la démolition contrôlée du WTO le 11 septembre 200, présentée comme un attentat terroriste. Car le pouvoir voulait des mensonges pour justifier la guerre en Irak. Désormais, en grande partie à cause de cette affaire, on ne les croit plus. On ne les croit même plus quand ils disent la vérité. Car leurs mensonges ont été dévoilés.

    1. C’est vrai qu’autrefois la vie était plus facile avec Le Monde et la NZZ sous Le bras. Aujourd’hui tout est plus brouillé. Les réseaux sociaux ne sont en soi ni bons ni mauvais. C’est ce qu’on en fait qui est déterminant. C’était vrai autrefois, cela l’est encore plus aujourd’hui: c’est au lecteur de faire son opinion et de séparer le bon grain de l’ivraie, si vous me passez cette métaphore biblique!

  6. Pendant que la Cia faisait de la crypto ag, le Mossad n’était pas en reste avec Carbyn911.
    l’opération paperclip aura permit aux nazis et aux nazisme de faire des petits partout, partout.
    Quant Epstein se retrouve connecté a Ben Laden, que l’Union Européenne est une créature de la Cia , qu’un Brunner était un superflic en Syrie, Que la France de Pompidou à Macron est la succursale de la banque Rothschild, ou les médias sont subventionnés et coordonnés aux intérêts d’une caste et de ses pouvoirs ….Que reste t’il à nos politiques, à nos “représentants” pour nous représenter.
    D’un élu à son opposition contrôlé, que reste t’il à la population pour croire qu’elle a encore son mot à dire ?
    Qui croit qu’un journaliste sérieux peut passer le barrage de sa hiérarchie ?
    Combien de millions de wikileaks pour si peu d’utilisation par les médias ?
    Pourquoi aucuns média ne pose la question à Trump de la présence de Q dans ses tweets?
    Qanon qui aura permit aux “complotistes” de rentrer dans le discours officiels … et pour une parti de valider certaines théories “farfelues”.
    Crypto.AG …Qui pour croire a un tel nom , a un tel parcours, une telle histoire ? On dirait un film de james bond…une théorie du complot ou le “spectre” voudrait la domination du monde.
    Ou 007 serait déjà le code qui fut utilisé par une reine d’Angleterre .
    Et pourtant nous y sommes, Des séries comme “Mr.Robot” nous disent plus de vérités que tout les médias subventionnés qui nous parle de ” l’impeachment” de Trump en boucle.
    Trump qui ne serait que l’autre face, plus populaire et moins corrompus d’un capitalisme qui veut toujours nous vendre un monde de “rêves” …..matérialiste.
    Tous les gouvernements sont corrompus et les services gouvernementaux avec et tout ne tient qu’a un mensonge bien entretenu:
    Votez ! Donnez nous votre consentement ! Et dormez tranquilles on s’occupe de tout!
    La sacrosainte démocratie et ses droits de l’homme…Que pourrait’ il y avoir au dessus ?
    Rien! Restez concentrés et connectés à nos messages, à nos “nouvelles” à nos “discours” pour continuer d’y croire

    1. Vous semblez connaître beaucoup de choses. Pas simple de suivre le file de votre raisonnement très concentré mais qui a son intérêt! Je suis aussi d’avis que beaucoup de choses se font à l’insu de notre plein gré!

      1. Je n’ai pas la prétention de connaître beaucoup de choses…il a fallu surtout beaucoup triller.
        Ce sont juste des indications pour ceux qui voudraient chercher plus loin. Pour le reste je voulais seulement mettre l’accent sur le fait que l’information “mainstream” n’est disponible que lorsque qu’elle est nous est devenue inutile ou inoffensive. Elle n’est délivrée que selon d’agenda de ceux qui font l’information…. C’est pourquoi les médias “libres” qui utilisent la vidéo et qui sourcent toutes leurs informations ont depuis peu prit la place de nos journaux subventionnés “coordonnés” . Bon courage messieurs, mesdames les journalistes. Vous serez bientôt aussi détestés que des politiques corrompus….

        1. Mais je pense que déjà maintenant les politiques et les médias se disputent les derniers rangs dans la cote confiance populaire!

  7. On entend toujours Crypto AG. Vous connaissez Omnisec AG, la seule société concurrente à Crypto AG en suisse et qui est parti en faillitte en 2018 alors que Crypto AG a été dissoute en 2018. Quel hasard cette suisse et quelle petitesse nos politiques

  8. Oui, mais les révélations ne font que commencer. Le patron de Disney vient de démissionner (comme des milliers d’autres avant lui au USA) Weinstein est finalement reconnu coupable (combien d’énergie pour prouver ce que tout le monde savait) Et l’opinion publique va de sidération en sidération. Cela restera t’il de la sidération ou cela se transformera t’il en colère ? Si le corona nous épargne nous connaîtrons la fin 😉

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