Les Américains

«Wake up, America!»

J’avoue avoir eu la chair de poule. Samedi, à Manhattan, ils étaient encore là à manifester, à quelques centaines de mètres de la Trump Tower, préservée par un périmètre de sécurité. Sans relâche depuis un certain mardi soir, qui s’est soldé par l’élection de Donald Trump.

Une jeune fille en larmes est soutenue par sa mère. Une autre femme est venue avec sa petite de six ans, qui a elle-même dessiné sa pancarte. Ils sont là, à vouloir faire entendre leurs voix, en scandant «Not my president». Ou «No fear, no hate!». Ou encore: «Stronger together». Et, en boucle, «Wake up, America!». Des jeunes surtout, dont certains confient vivre un vrai cauchemar depuis plusieurs jours. Les policiers les ont éloignés de la fameuse Tour où vit le milliardaire. Les rues sont bloquées et ils ne peuvent désormais manifester que là où on leur dit d’aller. Mais les policiers restent respectueux.

Depuis plusieurs jours, ces manifestants, motivés et énergiques, scandent, hurlent, manifestent, expriment leur colère, et font désormais partie du paysage. Je sens que ces quatre prochaines années comme correspondante vont être passionnantes à couvrir.

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