Les Américains

Le mystère électoral de l’Etat de Washington

Jose Hernandez, a supporter of Senator Bernie Sanders, sets up signs outside an event where the Democratic presidential candidate is scheduled to speak in San Juan, Puerto Rico, Monday, May 16, 2016. Sanders arrives in Puerto Rico on Monday to talk about the U.S. territory’s worsening debt crisis ahead of the June 5 primary. The sign at right reads in Spanish: "No more Hillary. No more of the same," referring to presidential candidate Hillary Clinton. (AP Photo/Danica Coto)

Mardi soir, Hillary Clinton a largement remporté la primaire de l’Etat de Washington par 53% contre 47% pour Bernie Sanders. Mais en termes de délégués, cette victoire n’a en rien aidé l’ex-secrétaire d’Etat. Elle comptait pour beurre! Motif: cet Etat du nord-ouest des Etats-Unis a une étrange pratique chez les démocrates: il organise aussi bien un caucus qu’une primaire.

Or en mars dernier, le sénateur Bernie Sanders a remporté une victoire écrasante lors du caucus remportant près de 73% des votes et la majorité des délégués (plus de 40). L’une des grandes différences entre le caucus de mars et la primaire de mardi concerne la participation: en mars, seuls 27 000 électeurs ont participé au caucus. Mardi, ce sont plus de 700 000 électeurs qui ont donné à Hillary Clinton une majorité des votes.

Que faut-il en conclure? La primaire n’a aucune incidence mathématique sur le nombre de délégués dont dispose chacun des deux candidats démocrates à la Maison-Blanche. Mais symboliquement, cela pourrait être un moment de bascule. Difficile de trouver une raison unique, mais la campagne de Bernie Sanders commence à tourner à l’aigre au point que nombre d’observateurs décrivent le sénateur de plus en plus comme un “grumpy old man”, un vieux grognon. Même dans les rangs de ceux qui soutiennent Bernie Sanders, des voix critiques se font entendre, dénonçant le fait que le sénateur “socialiste” s’enferme dans sa campagne et risque de ne pas traduire en un réel mouvement ce qu’il promet de changer aux Etats-Unis. La “révolution politique” de Bernie est en train de s’enliser.

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