Les Américains

Barack Obama appelle les partis démocrate et républicain à mettre fin à la guerre partisane

Il l’a exprimé lors de son dernier discours sur l’état de l’Union en janvier dernier. Barack Obama a un regret au sujet de ses deux mandats à la Maison-Blanche: il a échoué à tenir sa promesse de combler le fossé partisan entre démocrates et républicains.”Je regrette mon incapacité à réduire la polarisation et la dureté de la politique”, a-t-il déclaré à Springfield. Dans un discours mémorable qui le fit émerger sur la scène politique nationale lors de la Convention démocrate de Boston en 2004, il avait déclaé qu’il ne voulait plus voir une Amérique rouge (républicaine) et une Amérique bleue (démocrate), mais des Etats-Unis d’Amérique.

Il est bien sûr loin d’être le seul responsable de l’extrême polarisation de la scène politique américaine. Les républicains du Congrès ont livré au président démocrate une véritable guérilla parlementaire. Le chef de file des républicains du Sénat, Mitch McConnell avait déclaré dès le premier jour de la présidence Obama qu’il allait tout faire pour s’assurer que le démocrate n’allait remplir qu’un seul mandat à la Maison-Blanche.

Le lendemain de la victoire de Donald Trump à la primaire du New Hampshire, Barack Obama est retourné sur les lieux où il a lancé sa campagne électorale pour la Maison-Blanche en 2007 à Springfield, capitale de l’Illinois. Il a appelé les deux partis à davantage de raison pour le bien de la démocratie. Les cheveux de plus en plus gris, Barack Obama profite de sa dernière année au Bureau ovale pour mettre en garde les Etats-Unis contre toute dérive provoquée par un mouvement populiste qui saperait les fondements mêmes des institutions américaines et par une polarisation de la scène politique qui rendrait tout consensus, tout compromis, impossible. Fasciné par l’écrivaine américaine Marilynne Robinson qu’il avait mentionné lors de son fameux discours de Charleston après la tuerie ayant coûté la vie à neuf Afro-Américains en Caroline du Sud, il semble désormais animé par une foi dans la générosité des Américains. Il sent le besoin, comme le souligne l’écrivaine, que l’Amérique, en tant que première puissance mondiale, a une responsabilité à montrer l’exemple dans une éthique chrétienne.

 

 

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