Les Américains

Les premières auditions du Congrès sur l’accord sur le nucléaire iranien

La Commission des affaires étrangères de la Chambre des représentants a déjà tenu les premières auditions sur l’accord historique conclu à Vienne sur le programme nucléaire iranien par les six puissances P5 +1 (Etats-Unis, Russie, Chine, Royaume-Uni, France et Allemagne) avec l’Iran. Interrogé par la commission, l’ancien sous-secrétaire d’Etat Nicholas Burns a souligné l’importance du futur vote du Congrès sur l’accord de Vienne, un vote qu’il compare presque à celui des Etats-Unis au sujet de leur adhésion à la Société des Nations. Pour Nicholas Burns, il ne fait aucun doute. Il faut soutenir l’accord car il n’y a pas d’alternative viable. En cas de rejet, c’est toute la coalition du P5+1 qui pourrait se dissoudre et le régime de sanctions contre l’Iran également. Ce sont précisément ces sanctions, a-t-il ajouté, qui ont forcé l’Iran à négocier. Et l’option militaire? Elle permettrait de détruire les installations nucléaires iraniennes, mais elle ne permettrait pas de “bombarder les connaissances scientifiques” des Iraniens qui connaissent désormais bien la filière nucléaire. Pour Nicholas Burns, l’option militaire aujourd’hui serait un choix purement tactique, car dans trois ou quatre ans, Téhéran serait à même de relancer son programme nucléaire. L’accord conclu par l’administration Obama serait un choix stratégique, selon lui, gelant le programme pendant dix ans.

Le représentant républicain Darrell Issa parle lui déjà de moment rappelant le choix de Chamberlain à Munich en 1938. S’adressant à Nicholas Burns, il relève que dans dix à quinze ans, l’Iran aura davantage d’argent et d’armes et sera plus à même de construire une arme nucléaire dans quinze ans. “La réponse, c’est oui ou non”. Vu la complexité de l’accord, Nicholas Burns a refusé de limiter ses explications à un “oui” ou “non” (écouter après 47.27 minutes).

Quitter la version mobile