Après les subprime, qui ont été l’une des causes de la grande dépression de 2009-2010, les experts en économie sont nombreux à mettre en garde: les 1300 milliards de dettes des étudiants américains sont une bombe à retardement qui pourrait coûter très cher si Washington ne prend pas des mesures pour tenter de corriger le tir.
Pour les candidats à la présidentielle américaine de 2016, s’intéresser à cette question est presque incontournable. Plus de 40 millions d’électeurs sont des étudiants. L’électorat âgé de 18 à 34 ans représente un quart de la population en âge de voter. Ils peuvent jouer un rôle important lors de l’élection de novembre 2016. Tant les démocrates Hillary Clinton, Martin O’Malley et Bernie Sanders que les républicains Jeb Bush, Marco Rubio et Chris Christie estiment qu’il est temps d’agir. Ils reconnaissent qu’il s’agit d’un frein considérable à la mobilité.
Selon des données de la Réserve fédérale de New York mentionnées par le Washington Post, 65% des étudiants ayant des dettes ont moins de 39 ans alors qu’ils sont 30% à être toujours endettés entre 40 et 59 ans. Pour les Milléniaux, nés entre 1980 et 2015, la question de la dette des étudiants est aussi importante que furent les questions de guerre et de paix pour les baby boomers, ajoute le Washington Post.
Ceux qui estiment que la dette estudiantine sera un thème majeur de la campagne électorale de 2016 appelle aussi Washington à traiter la question des frais universitaires qui ont augmenté de près de 30% au cours des dernières décennies. Pour étudier dans une bonne université américaine aujourd’hui, il faut compter dépenser près de 50 000 dollars par an. Et désormais, sans garantie de trouver un emploi à la sortie de l’université pour rembourser sa dette…
