Les réseaux sociaux peuvent parfois donner le climat social qui règne dans telle partie du globe. En créant son propre compte Twitter qu’il alimente lui-même, le président des Etats-Unis Barack Obama a suscité un vaste enthousiasme dans la twittosphère en s’attirant d’emblée 2,31 millions d’abonnés.
C’était sans compter les messages de haine et racistes à son encontre. Certains tweets exhortaient, comme le souligne le New York Times, Barack Obama à se tuer. Certains l’affublaient du qualificatif de “singe” ou lui lançaient des injures racistes. L’un des messages postés sur Twitter présentait une photo de campagne de Barack Obama avec un noeud coulant autour du cou, les yeux fermés et créant l’impression que le président avait la nuque brisée. Il n’était plus question du slogan “Hope” (espoir), mais “Rope” (corde). L’un des auteurs de ces tweets insultants, basé à Minneapolis, a reçu la visite des services de sécurité (secret service).
La réalité raciale visible à travers les réseaux sociaux est à l’aune de la présidence de Barack Obama. Premier président noir des Etats-Unis, il a dû assister à l’émergence d’une nouvelle crise aiguë de la question raciale aux Etats-Unis après plusieurs abus policiers qui ont mené à la mort de jeunes Afro-Américains. Après un premier mandat où il resta réservé sur cette question à l’exception d’un commentaire lié à une arrestation maladroite d’un professeur noir d’Harvard, Barack Obama est aujourd’hui beaucoup plus engagé et n’hésite plus à exprimer ses préoccupations sur les pratiques policières tout en dénonçant les comportements inadéquats d’une partie de jeunes Afro-Américains de Ferguson ou de Baltimore.
In Camden today, seeing first-hand how smart policing is making the community safer while building trust. pic.twitter.com/3MiWk43c8g
— President Obama (@POTUS) 18 Mai 2015
